Citations sur Chronique des Whiteoaks, tome 6 : Les frères Whiteoak (4)
Lorsque le froid prit fin et que Piers et Pheasant furent privés du plaisir de patiner ensemble, ils continuèrent cependant à se retrouver en secret. Il était devenu l'étoile directrice de sa vie et illuminait tout ce qu'elle pensait ou faisait. Pourtant, chose étrange, l'idée de l'épouser ne lui était pas venue à l'esprit. le mariage était encore pour elle une chose lointaine et romanesque dont il est question dans les livres mais qu'on n'envisage pas pour soi-même.
Renny lui prit les pommes et, l'une après l'autre, les flaira.
- Comme elles sont différentes et combien elles sont bonnes, dit-il. Je suis contente que notre verger n'ait pas encore été tripatouillé, mais dans vingt ans, Meg, quand ces maudits experts du Collège d'Agriculture l'auront emporté, aucun citadin ne pourra acheter de pommes ayant l'arôme de celles-ci. Toutes les variétés auront un bel aspect, mais elles auront toutes le même parfum et le même goût.
[Pheasant, fille "naturelle" de Maurice Vaughan]
Les Whiteoak l'avaient toujours fascinée ; ils étaient si nombreux et si divers.
[...]
Elle n'avait presque jamais franchi les grilles de Jalna. Elle ne savait que trop bien que sa naissance avait rompu les fiançailles entre Meg Whiteoak et son père. [...] Jalna offrait pour elle quelque chose de mystérieux, d'extrêmement vivant et de très élégant..
[...]
"Voilà la vie, se dit Pheasant. Ici, quelque chose arrive à chaque minute" ; elle en était sûre.
[...]
Ils étaient là, si nombreux, et elle n'avait pas un seul frère.
[...]
Devant elle s'élevait la maison, cette maison où elle pensait ne jamais entrer, celle où vivait Meg Whiteoak que son père aurait épousée si elle, Pheasant, n'était pas née.
Nicolas revint du salon en disant que trois cordes du piano avaient été cassées.
- Finch devra les remplacer sur son argent de poche, décréta Renny.
- Je les payerai, dit Nicolas. Mais il ne faudra plus qu'il touche au piano. Augusta dit que le vacarme était infernal.
- Et s'il y a une chose à laquelle Augusta tienne, c'est à la paix, ajouta Ernest.
- Ne sommes-nous pas tous ainsi ? lui demanda sa mère qui n'aimait rien autant que la bataille.