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3

sur 37 notes
Le premier tiers de ce roman est long et fastidieux.
Dans la même page on peut avoir des vers de poésie et une allusion à Victor Hugo et sa légende des siècles qui donne envie de s'y replonger, et une phrase entre parenthèses d'une lourdeur digne d'un journal intime de petite fille : " Pierre à dû se rendre là où le roi va seul, c'est à dire aux toilettes ( je le précise pour ceux qui n'auraient pas fait français 1ère langue, je le précise pour ceux qui ne seraient pas natifs(et je le précise bien que ceux-ci aient sans doute décroché depuis belle lurette)). "
Le décalage agace !
Le récit prend une autre dimension lorsque Pierre et François se lancent dans leur "guérilla discrète", leur "révolution par le tweed". Cela arrive tardivement malheureusement.
Il y a cependant de belles trouvailles, notamment dans l'humour, avec des personnages existants :
"Ma grand-mère avait une théorie comme ça, sur Jean d'Ormesson.
-Ah ouais ?
-Elle disait qu'il publie toujours le même livre, sans en changer une seule ligne. Ses lecteurs étant tous atteints de la maladie d'Alzheimer, ils ne s'en rendent pas compte et continuent d'acheter. Maintenant, ma grand-mère a Alzheimer à son tour : elle ne se souvient plus qu'elle a un jour eu cette théorie."
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Un roman totalement décalé et assez drôle (même si j'y ai trouvé quelques longueurs) l'écriture est fluide mais d'une grand richesse. Les propos tenus portent un discours sans langue de bois sur notre société et nous y fait jeté un regard décalé et parfois dérangeant.
Il nous me fait découvrir un monde à milles lieux de mon quotidien, les personnages sont bien trempés sans caricature.
L'auteur aurait pu s'essouffler et tourné en rond mais il a su rebondir pour offrir une beau final et nous laisser fermer ce livre le sourire au lèvres.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Quand un héros et un auteur ont le même âge que moi, je me sens investie de l'obligation de découvrir de quoi ma génération est capable !




Louis-Henri de la Rochefoucauld, de toute sa haute aristocratie, dépeint le portrait d'un jeune fortuné du nom de François de Rupignac. J'ai pensé au début que j'allais avoir à faire à une écriture compliquée à suivre, me prenant de haut car ne baignant pas dans la noblesse mais ce ne fut pas le cas.




Au contraire, l'auteur porte un regard plutôt comique sur la famille de Rupignac. le jeune François est assez oisif et se laisse volontiers porter par ses parents et / ou surtout par sa grand-mère. Une duchesse qui a un caractère de jeune dame toute pimpante. Elle lui laissera faire beaucoup de choses et notamment la plus incroyable de toute sa vie : créer le club des vieux garçons. Il sera épaulé de son grand-père et puis de son grand oncle ensuite.


Ce club a quelque chose de chic et en même temps de ringard je trouve. Il permet à des jeunes gens de se retrouver et de se décoincer...l'alcool aidant bien sûr ! Mais au lendemain de ces soirées, tout le monde revêt ses bonnes manières et son minois de jeune premier(e).


L'auteur m'a embarqué dans ses nuits spéciales mais par moment j'avais du mal à faire le lien entre son idée de départ et le tournant que cela prenait. Je me suis raccrochée aux idées de Pierre, grand ami de François. Ses idées sont celles d'un jeune homme plein de certitudes et plein de foi en l'avenir !


Tout au long du récit, je me suis dit que j'allais arrêter ma lecture car j'avais parfois du mal à rentrer dans le contexte, où qu'il fallait être comme l'auteur pour comprendre les rouages des vieilles familles nobles. Et puis les mots de l'auteur ont su me garder réceptive car malgré moi j'avais envie de savoir ce qu'il allait advenir de notre vieux garçon et de son ami. J'avais bien un doute sur l'issue de leur expérience mais j'espérais que l'auteur ne prendrait pas le chemin de la facilité!


L'idée de départ est vraiment originale, vouloir changer le monde grâce à ce club était une sorte de pied de nez à ce que nous devrions être dans la société actuelle !


C'est un livre qui se laisse lire et qui permet de faire une pause plus légère entre deux thrillers par exemple !
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Un bon petit moment de lecture.

François de Rupignac fils de bonne famille n'est pas né à la bonne époque. A la naissance il était déjà vieux et inadapté à son époque. Sa famille loufoque attend de lui qu'il perpétue son nom et soit à la hauteur de son patronyme hérité de nombreuses générations. Mais comment briller à notre époque ? François ne se sent pas l'âme d'un conquérant plutôt celle d'un vieux garçon. Mais sa rencontre avec Pierre va lui ouvrir les yeux et ensemble ils vont décider de mener "une révolution en pantoufles, souriante, pacifique et courtoise, sans aucune brutalité. Une révolution de vieux garçon, en somme".

Vous l'aurez compris le point fort de ce livre est l'humour anglais que j'aime beaucoup avec son ironie et le second degré que le personnage principal porte sur lui-même. Il ne prend pas la vie au sérieux et mène une révolution au champagne contre les gensdelettres et les autres... Mais finalement comme lui on s'ennuie et la désinvolture ça va bien un petit moment mais à la longue sa "révolution" lui échappe et il se perd avant de trouver sa voie à la fin du récit.

A lire pour le second degré, l'originalité et l'ironie.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Pédigree non exigé

François de Rupignac, (digne ?) héritier d'une (digne ?) famille de la noblesse française, a vécu une jeunesse et une adolescence totalement désabusée, notamment sous la houlette d'un grand-père (pour une fois que le rôle castrateur n'est pas tenu par une personne du sexe féminin !) un peu trop tutélaire qui tient mordicus à ce que son petit-fils perpétue le nom.

A défaut de perpétuer le nom, François perpétuera une certaine idée de la nonchalance, de l'indifférence et du j'm'en-foutisme. le trait est exagéré de ma part mais pas beaucoup plus que celui de Louis-Henri de la Rochafoucauld qui force un peu le portrait d'un jeune homme qui ne sait pas trop à quel monde il appartient vraiment.

C'est dans ces conditions qu'il fait la rencontre, en internant, du jeune Pierre, un brin mystique, attiré par la prêtrise et les ordres, avec qui il créera le « Club des vieux garçons », autant par désoeuvrement que par conviction, bringuebalés qu'ils sont entre décalage avec la société qui les entoure et volonté d'appartenir à quelque chose, quelque soit cette chose.

Entre futilité, inutilité et stérilité, leur petit club connaît un certain succès et ce sont des membres hétérogènes qui alimentent les soirées de beuverie et de discussion qui se tiennent une fois par mois.

Mais François et Pierre seront rattrapés par cette futilité : on n'échappe pas au monde qui nous entoure indéfiniment, on ne peut éternellement éviter ses frères humains. Pierre tournera définitivement le dos à cette société qui ne veut pas de lui et réciproquement en rentrant enfin dans les ordres pendant que François, lui,… mais cela ne se raconte pas.

Le livre est à l'image de cette nonchalance affichée pendant la quasi-totalité du récit par François : léger, parfois drôle, on ne sait pas trop où il (le livre ? l'auteur ?) veut en venir.

A noter toutefois, les actions « coups de poings » que fomentent François et Pierre, et par la suite reprises par les membres du Club, contre des personnes qu'ils jugent elles-mêmes inutiles mais qui ajoutent à cet état de fait le crime d'être aussi nuisibles. La seule action détaillée dans le livre et qui vaut son pesant de cacahuètes a trait à un écrivain-éditeur imbu de sa personne autant que de sa soi-disante oeuvre littéraire et dont ils se paient une bonne tranche !

Un agréable et drôle moment de lecture mais qui n'est pas indispensable.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Nn
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Très beau roman sur la vie d'un jeune aristo de nos jours. le récit est original. On savoure les frasques de ce jeune, issu d'une illustre famille de "nobliousses", qui décide, à l'heure où le chômage ravage la France, de ne pas travailler. C'est un plaisir immense de découvrir l'anti-conformisme du héros de cette épopée, dont la bannière est dressée contre certains codes de notre société : se marier, avoir des mioches, acheter une baraque à crédit ... Bref, la chienlit. le respect des ancêtres y est largement traité, un exemple pour la jeunesse décadente, lobotomisée par les écrans de toute sorte. le texte coule comme une fontaine de jouvence. Une belle réussite littéraire, un exemple à suivre.
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Ce livre m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique. D'emblée, je peux dire que, partant d'un a priori positif à la lecture du quatrième de couverte, ma déception est allée en grandissant au fur et à mesure de mon avancée dans la lecture de l'ouvrage. L'auteur tente d'y décrire une certaine nostalgie, celle de la noblesse du passé qui essaie de survivre dans le monde actuel, qui a bouleversé ses points de repère. le Club des vieux garçons est en quelque sorte une tentative de restauration de rituels d'une autre époque. Pour nous replonger dans ces moeurs aujourd'hui quasiment disparues, l'auteur met dans la bouche de ses personnages un vocabulaire recherché mais souvent son style s'essouffle et, parfois en plein milieu d'une phrase, il retombe dans les banalités, comme un mauvais cheveu sur la soupe. de même certaines des blagues bien potaches mises sur pied par les deux fondateurs du Club des vieux garçons sont tout simplement irréalistes (comme celles imposées à Mr Précieux) et traduisent un manque d'idées de l'auteur. Bref, ce livre a plus été pour moi une déception qu'un enchantement.
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J'ai commencé cette lecture avec pas mal d'a priori, je dois l'avouer. J'avais un peu peur de lire un panégyrique de l'aristocratie française, et une ode au royalisme.
Je ressors de cette lecture, étonnamment plaisante, assez rassurée. Si parfois le discours sur le socialisme et la vision que le narrateur a de l'argent sont un peu irritants, l'humour de l'auteur me fait dire que tout ça est à lire au second degré.
La force de ce livre réside surtout dans les personnages. François de Rupignac en premier, qui dès l'enfance est en parfait décalage avec son âge et son époque, et qui est taillé pour être vieux garçon. Pierre, ensuite, catholique fervent, un poil anar, qui dynamite la vie de pensionnaire de François. Et toute la famille de François, de l'oncle chasseur reclus dans son château au grand-père qui se serait bien vu maréchal de France, en passant par la grand-mère qui prépare invariablement un cake au raisin et du Earl Grey pour le goûter. Un portrait plein d'humour et de tendresse de ces sang-bleu. Et même si le narrateur (l'auteur ?) se moque de Jean d'Ormesson, il y a quelque chose d'Au plaisir de Dieu.
Et puis, il ne faut pas oublier le Club des vieux garçons qui donne son titre au livre. En ces temps où les histoires d'amour fleurissent, écrire 300 pages sur deux garçons qui se retirent de toute vie sentimentale, ce n'est pas si évident.
Et enfin cette idée d'une révolution par le tweed (et par le champagne !) est quand même très amusante. Même si elle manque un peu de pavés à mon goût.
A découvrir !
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Ce club des vieux garçons, c'est un peu un rêve éveillé pour moi. Prôner le célibat, faire des réunions juste pour parler, mais pas trop souvent, et faire quelques petites actions façon Projet Chaos de Fight Club.

J'ai d'abord été très fâchée par le fait que les femmes n'étaient pas admises, mais je pardonne le héros, qui s'est vite repris et a laissé entrer dans son club et en priorité, sa formidable grand-mère. Une vieille dame qui radote sur sa famille aristo mais qui a de si belles phrases en bouche qu'on lui pardonne son racisme envers toute personne qui n'est pas un Duc. La doyenne n'est qu'un personnage parmi beaucoup d'autres dans ce livre, tous plus géniaux les uns que les autres. Que ce soit le meilleur ami du héros, son oncle ou la dame de compagnie de sa grand-mère, l'auteur a un réel talent pour créer un univers et ses personnages. Les phrases sont belles, les idées encore plus et les citations qui en découlent sont à épingler.

Mon seul bémol se porte sur la fin. L'auteur défend magistralement des idées tout le long du livre, des idées qui résonnent en moi, mais à la fin, on dirait qu'il abandonne toutes ses convictions pour céder sous le poids de la pression de la société.

En tous cas, mon amour des Masse Critique est quant à lui inébranlable.
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Le héros de ce roman pas comme les autres est né en 1985 dans une famille issue de la noblesse depuis de longues décennies, les Rupignac... le petit François va souvent passer la journée chez le général à la retraite, son grand-père et la duchesse, sa grand-mère et bien sûr comme tous les enfants du monde, il adore ses grands-parents.
Sa famille noble influence considérablement sa vision des choses et ne l'aide pas vraiment à s'intégrer dans le monde d'aujourd'hui. Il en devient rebelle, mauvais élève et mauvais garçon...
Heureusement qu'une fois casé en pension, il va faire la connaissance de Pierre, un garçon plus rebelle que lui, mais très cultivé et mystique à ses heures. Devenus étudiants, ils vont créer le "Club des vieux garçons", une sorte de société secrète privée qui se réunit à ses débuts, chez la grand-mère puis, au sous-sol du célèbre Jockey Club, grâce à l'entre-gens dont François bénéficie. Dans ce club qui n'est toutefois pas exclusivement réservé aux garçons, toute relation autre que platonique et intellectuelle, est formellement exclue.
François va engloutir une partie de la fortune familiale grâce aux dons financiers de son oncle Albert, un vieux célibataire sans enfants, passionné de safari et chasseur hors pair. le champagne coule à flots et les beuveries philosophiques durent tard, souvent jusqu'au petit matin...
François se sent chez lui au milieu de tous ces célibataires qui, comme lui, vivent décalés par rapport à la société tout en refusant de s'y insérer. Une génération de jeunes plutôt perdue, car à la recherche de repères que pour la plupart du temps les familles ont oublié de leur donner...
Ils sont tous devenus désabusés et... très alcooliques, prêts à renier leurs origines tout en tapant dans la caisse, puisqu'après tout elle est là et bien remplie.
Dix ans plus tard, François va se rendre compte de son erreur...des années perdues, des excès de boissons et de toutes ses extravagances passées.

Un livre qui ne m'a pas trop tenté au départ, vu que ce milieu ne m'intéresse pas du tout, mais que j'ai lu finalement sans aucun déplaisir.
J'ai trouvé quelques longueurs dans sa seconde partie, mais j'ai beaucoup ri durant la première ! La vision décalée de ce milieu, auquel sans nul doute appartient l'auteur, est tout à fait savoureuse...
Le jeune garçon n'a pas son pareil pour nous conter les frasques de son grand-père, la découverte de la demeure du vieil oncle Albert, qui s'entoure de trophées de chasse, la visite du très chic Jockey Club...
Le personnage de la grand-mère dont le petit-fils va s'occuper, suite au départ de ses parents pour la Suisse, est celui qui m'a le plus touché...
Il est remarquable de signaler que le personnage de François sonne toujours juste et que par moment, il nous arrive de le détester comme par exemple quand il montre à quel point le matériel n'est pas un problème du tout pour lui, c'est sûr, il est plein au as et peut dilapider la fortune familiale sans crainte...c'est un puits sans fond et il dépense d'autant plus facilement cet argent qu'il n'a fait aucun effort pour le gagner (et peut-être les siens aussi...mais ça personne ne le sait et il ne nous le dit pas !).
L'instant d'après, il nous touche par ses intentions, vis-à-vis de sa grand-mère qu'il adore et dont il s'occupe avec beaucoup de tendresse. Ou bien nous surprend par ses échanges avec Pierre, qui est son opposé en tout mais pour qui il éprouve une véritable amitié sincère et passionnée.
Merci à Babelio et l'opération Masse critique pour cette découverte

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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