J'aime l'acuité du regard de
Marie-Hélène Lafon. Cette façon de relever les petits détails chez les inconnus qu'elle croise, pour leur inventer des vies. Pas forcément éloignées de la leur. Pas forcément meilleures.
A partir de photos échappées d'un portefeuille, d'une main tendue comme un appel, d'une musique de supermarché qui ramollit le coeur et fait remonter des souvenirs anciens, ce sont «ces
vies minuscules» (
Pierre Michon ) que l'auteure aime décrire. Ces vies qui échappent la plupart du temps au regard, tant elles se font discrètes.
J'ai retrouvé dans ce livre, la sensibilité et la poésie du superbe «Mo» paru en 2005 chez Buchet Chastel, et j'ai découvert les peintures de l'artiste turque Nihâl Martli.
Après «
Un matin de grand silence» de
Eric Pessan et
Marc Desgrandchamps, et «
Gordana», tout m'incite à poursuivre mon exploration du catalogue des «éditions du Chemin de Fer», que j'ai rajouté à la liste de mes «petits éditeurs» préférés.
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