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Critique de chrysalde


Le texte met en scène Jeanne, retraitée depuis un an environ, que l'on imagine vieille fille, vieille France. Elle vit seule dans son petit appartement, elle n'a pas beaucoup d'amis, pas de mari, pas de compagnon. Elle est pétrie d'habitudes et de routine. Elle va faire ses courses au Franprix de son quartier, tous les mardis et tous les vendredis à la même heure. Elle y croise régulièrement un autre client, et la caissière, toujours la même. Elle leur invente des vies, avec beaucoup d'imagination et énormément de véracité, à tel point que quand on est emporté par la lecture on oublie qu'elle écrit ces passages là au conditionnel. La caissière s'appellerait Gordana ...

Entre ces moments d'invention, Jeanne parle d'elle aussi, se raconte, se confie. Elle a connu un homme, sa famille ne voulait pas en entendre parler. Elle évoque ses parents, ses frères, le tout avec douceur et amertume mêlées.
Une plume économe de ses moyens, un sens de l'épure alors qu'elle n'hésite pas à multiplier les détails, c'est tout son style que l'on retrouve dans ce texte, tous ses thèmes de prédilection que j'apprécie particulièrement.
Des éclats de vie inventés ou simplement relatés, Marie-Hélène Lafon s'intéresse aux petites gens, aux ratés de tout poil, elle arrive à les rendre attachants, elle donne à voir le portrait plein d'humanité d'un microcosme d'invisibles.
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