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Critique de ATB007


ATB007
24 septembre 2022
24.09.2022 #85ème
C'était un de mes livres prometteurs de rentrée mais il a été bien difficile finalement… Dans le cadre de la collection « Ma nuit au musée » proposée par Alina Gurdiel, ces 165 pages de « Quand tu écouteras cette chanson » relatent la nuit que Lola LAFON a passé dans l'annexe où Anne Frank et 7 autres personnes ont vécu 760 jours cachées à Amsterdam pendant la seconde guerre mondiale.

2016 j'avais visité le 263 Prinsengracht et je me souviens encore de l'émotion palpable. Tout le monde connaît, ou croit connaître, le journal que cette jeune ado a tenu pendant leurs vies cachées au dessus de l'entreprise familiale. Dénoncés, la gestapo fera irruption le 4 août 1944 et les enverra en camp de concentration d'où seul le père, Otto, reviendra. Ils faisaient partie du dernier convoi vers Auschwitz. Déportés ensuite vers Bergen Belsen, Anne est décédée quelques semaines avant la libération du camp par les Britanniques en avril 1945.

Dès le début de ce récit on ressent un malaise de la part de l'auteure qui va mêler ses souvenirs d'enfants d'exilés, juive elle même, d'origines russe polonaise et roumaine.
J'avais arrêté la lecture le temps d'un week-end et je l'ai reprise depuis le début de façon plus attentive.

Des premières heures nocturnes où elle se retrouve seule dans ces 40m2 jusqu'à l'aube où elle sortira, Lola LAFON déambule entre les murs de l'annexe et le musée attenant.
Elle livre ses ressentis et ses souvenirs, ses grands parents, sa mère, ces histoires que l'on préfère garder secrètes ou que l'on tente d'oublier, ce besoin de se fondre dans le paysage, des témoignages, des références de livres ou de films…

Les dernières pages nous dévoileront pourquoi elle n'arrive pas à franchir le pas de la porte de la chambre d'Anne Frank, la chambre d'une jeune fille connue pour son journal, sauvé des mains nazies, édité partiellement, revu, corrigé, traduit dans de nombreuses langues, monté en pièce de théâtre, en film, étudié dans les écoles…
Sans ces quelques pages récupérées par Miep Gies, employée fidèle de son père, Anne aurait disparue comme des milliers d'autres déportés, comme des milliers de personnes à travers le monde dans des pays oppressés, en guerre, sous dictature…
@lafonlolafiction @annefrankhouse_official @alinagurdiel @editionsstiock
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