AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mandarineS


Qu'est ce que l'amitié ? le concept n'a pas de statut juridique. Dans les relations humaines, il est considéré comme accessoire car notre société est construite sur des valeurs familiales, nucléaires, procréatrices. On peut, comme l'auteur l'explique dans son livre, être prioritaire pour une mutation sous couvert de mariage mais pas par affinité amicale.
Pourtant, à travers la relation que Geoffroy de Lagasnerie entretient avec Didier Eribon et Edouard Louis, il démontre que l'amitié peut être davantage source d'enrichissement personnel, et donc d'épanouissement, que les relations familiales.
Cette amitié à 3 est devenue leur mode de vie avec ses rituels, son organisation, ce besoin constant d'échanger avec les deux autres, de les voir, de passer du temps avec eux... Et cela va jusqu'à refuser un poste dans une université éloignée pour ne pas être séparé des deux autres.
Ce livre donne à réfléchir sur les traditions séculaires de notre société dans lesquelles on s'embourbe par convention. A travers cinq parties (philosophie, société, création, affectivité, quotidien), il démontre tout l'intérêt de ce type de relation. Les rencontres, les expériences culturelles, que chacun vit de son côté, enrichissent le trio lors de leurs nombreux échanges.
Alors bien sûr, ce livre n'est pas un appel à briser radicalement tous les codes de la société. Lagasnerie le précise d'ailleurs à un moment de son récit. Ce n'est pas donné à tout le monde. Pour vivre comme eux, il faut une grande indépendance financière. C'est un luxe que tout le monde ne peut pas s'offrir et qui ne conviendrait pas à la plupart d'entre nous. (D'ailleurs, au passage, 21€ pour un livre de 200 pages, j'ai trouvé cela un peu cher.)
C'est surtout une source intéressante pour repenser nos modes de vie. Ne serait-il pas temps, à une époque où bons nombres de carcans se brisent, sans forcément briser la sacro sainte famille, d'oser vivre un peu comme on pourrait en avoir envie ? C'est en tout cas comme cela que j'ai perçu cet essai.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}