AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dialogues avec un sauvage (18)

Comment prétendez vous que vos Femmes vous soient fidéles, si vous ne l'étes pas à elles? Si les maris ont des Maîtresses, pourquoy leurs Epouses n'auront-elles pas des Amans? Et si ces Maris préférent les jeux & le vin à la compagnie de leurs femmes, pourquoy ne chercheront elles pas de la consolation avec quelque Ami? Voulez-vous que vos Femmes soient sages, soyez ce que vous appellez Sauvages, c'est à dire, soyez Hurons ; aimés les comme vous mêmes, & ne les vendés pas.
Commenter  J’apprécie          40
Car un homme n'est pas homme à cause qu'il est planté droit sur ses deux pieds, qu'il sçait lire & écrire, & qu'il a mille autres industries. J'appelle un homme celui qui a un penchant naturel à faire le bien & qui ne songe jamais à faire du mal.
Commenter  J’apprécie          30
Des disputes sur la vraie religion, p. 32
La diférence que je trouve entre vôtre créance, & celle des Anglois, embarasse si fort mon esprit, que plus je cherche à m'éclaircir, & moins je trouve de lumiéres. Vous feriez mieux de dire tous tant que vous étes, que le grand Esprit a donné des lumiéres sufisantes à tous les hommes, pour conoître ce qu'ils doivent croire & ce qu'il doivent faire, sans se tromper. Car j'ay ouï dire que parmi chacune de ces Réligions diférentes, il s'y trouve un nombre de gens de diverses opinions ; comme, par exemple, dans la vôtre chaque Ordre Religieux soutient certains points diférents des autres, & se conduit aussi diversement en ses Instituts qu'en ses habits, cela me fait croire qu'en Europe chacun se fait une religion à sa mode, diférente de celle dont il fait profession extérieure. Pour moy, je croy que les hommes sont dans l'impuissance de connoître ce que le grand Esprit demande d'eux, & je ne puis m'empêcher de croire que ce grand Esprit estant aussi juste & aussi bon qu'il l'est, sa justice ait pû rendre le salut des hommes si dificile, qu'ils seront tous damnés hors de vostre religion, & que même peu de ceux qui la professent iront dans ce grand paradis. Croi-moy, les affaires de l'autre monde sont bien diférentes de celles-ci. Peu de gens sçavent ce qui s'y passe. Ce que nous sçavons c'est que nous autres Hurons ne sommes pas les auteurs de nôtre création ; que le grand Esprit nous a fait honnêtes gens, en vous faisant des scelerats qu'il envoye sur nos Terres, pour corriger nos défauts & suivre nostre exemple. Ainsi, mon Frére, croi tout ce que tu voudras, aïe tant de foy qu'il te plaira, tu n'iras jamais dans le bon pais des Ames si tu ne te fais Huron. L'innocence de nôtre vie, l'amour que nous avons pour nos fréres, la tranquilité d'ame dont nous jouissons par le mépris de l'intérest, sont trois choses que le grand Esprit exige de tous les hommes en général. Nous les pratiquons naturellement dans nos Villages, pendant que les Européans se déchirent, se volent, se diffament, se tuent dans leurs Villes, eux qui voulant aller au pais des Ames ne songent jamais à leur Créateur, que lors qu'ils en parlent avec les Hurons. Adieu, mon cher Frére, il se fait tard ; je me retire dans ma cabane pour songer à tout ce que tu m'as dit, afin que je m'en ressouvienne demain, lorsque nous raisonnerons avec le Jésuite.
Commenter  J’apprécie          20
Il n'est rien de si naturel aux Chrêtiens, que d'avoir de la foy pour les saintes Ecritures, parce que dés leur enfance on leur en parle tant, qu'à l'imitation de tant de gens élevés dans la même créance, ils les ont tellement imprimés dans l'imagination, que la raison n'a plus la force d'agir sur leurs esprits déjà prévenus de la vérité de ces Evangiles ; il n'est rien de si raisonnable à des gens sans préjugés, comme sont les Hurons, d'examiner les choses de prés.
Commenter  J’apprécie          20
Qui dois-je croire, s'il n'y a qu'une seule véritable religion sur la terre? Qui sont les gens qui n'estiment pas la leur la plus parfaite?
Commenter  J’apprécie          20
p. 96
Nous ne sommes jamais ni riches, ni pauvre ; & c’est en cela que nôtre bonheur est au dessus de toutes vos richesses.
Commenter  J’apprécie          10
[De nouveaux enfants] ce sont des corps pour la Nation, & des ames pour le ciel.
Commenter  J’apprécie          10
J'ay bien peu d'esprit, mais il y a assez de temps que je traite avec les François, pour sçavoir ce qu'ils entendent par ce mot d'homme d'honneur. Ce n'est pas pour le moins un Huron, car un Huron ne connoît point l'argent, & sans argent on n'est pas un homme d'honneur parmi vous.
Commenter  J’apprécie          11
Le corps est le logement de l'âme, qu'importe que ce Corps soit doré, étendu dans un Carosse, assis à une table, si cette âme le tourmente, l'afflige & le désole?
Commenter  J’apprécie          10
Di-moy, je te prie, les Loix n'est-ce pas dire les choses justes & raisonnables? Tu dis qu'oui ; & bien, observer les Loix c'est donc observer les choses justes & raisonnables. Si cela est, il faut que vous preniez ces choses justes & raisonnables dans un autre sens que nous, ou que, si vous les entendés de même, vous ne les suiviez jamais.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (34) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3187 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}