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Citations sur Le front russe (54)

Rire avec modération à la blague du chef est un précepte à garder à l'esprit si l'on veut survivre en milieu administratif.
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Il se tendit, se froissa, se crispa, passa par toutes sortes de manifestations physiques de l'énervement dont certaines m'étaient tout à fait inconnues, mais je venais de province et j'avais encore tant à découvrir.
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« Pour mon départ, ma mère m’offrit un attaché-case en cuir noir des plus rigides, agrémenté d’une armature métallique dorée et doté d’un système de fermeture sécurisé à code chiffré. Sans doute avait-elle entendu parler de la valise diplomatique, et elle me rappelait la mallette du représentant de commerce, celle dont mon père était équipé, un objet parfait pour bloquer la porte des clients récalcitrants ou se prémunir des attaques surprises de chiens méchants, et je me demandais si j’allais pouvoir raisonnablement utiliser cet accessoire. » (p. 21)
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La fin de notre amour était venue, aussi mystérieuse pour moi que son commencement. Au début de l'histoire, comme l'écrivait Mauriac, incontournable pour les lycéens bordelais, on voit l'amour d'une femme comme un mur derrière lequel on peut s'abriter. Et puis on se rend compte avec le temps que c'est un obstacle à franchir. Il faut être solidement planté sur ses deux jambes pour ce genre d'épreuves. De petits ratés en remarques anodines mais dont les conséquences nous échappent, on glisse vers le désamour, vers les reproches et le ressentiment. Tout coule. L'expérience de l'amour, c'est aussi l'expérience du néant.
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Cette vision aurait dû me transporter, mais entendre Aline maugréer annihilait l'enchantement du panorama. C'était comme écouter des lieder de Schubert en mangeant des Krisprolls.
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Je m'adressai à l'huissier assis derrière un comptoir en demi-cercle, qui sans doute figurait un sourire de bienvenue, dispensant lui même de toute contraction zygomatique, et lui présentai ma convocation.
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Ce trait d'humour détendit un peu l'atmosphère, et tout le monde rit avec modération à la blague de notre chef. Rire avec modération à la blague du chef est un précepte à garder à l'esprit si l'on veut survivre en milieu administratif. Mais ce rire doit cependant être modéré si l'on ne veut pas passer pour un lèche-bottes auprès de ses collègues. C'est un dosage difficile, un équilibre malaisé lorsqu'on débute, mais bien vite on acquiert ces automatismes.
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Le 1er septembre tombait un vendredi. J'allais donc commencer ma carrière par un départ en week-end. Je trouvais cela bizarre, antinomique. On ne devrait jamais convoquer un jeune fonctionnaire un vendredi. Cela lui donne l'impression de débuter par la fin, de s'engager à l'envers.
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Un moment jubilatoire que ce très court roman de la collection La Dilettante.

Notre jeune héros aimerait voyager, aime le rêve et se projette depuis sa plus tendre enfance dans une vie qui serait faite de voyages, de découvertes d’un monde sans doute très vaste pour ce jeune homme de bonne famille provinciale (bordelaise) dont la vie est tout… sauf excitante.

Fils d’un courtier en assurances, notre héros fait le choix d’embrasser la carrière diplomatique et, après le concours ad hoc, se voit nommé, plein d’espoir, attaché d’administration centrale au quai d’Orsay.

Dès lors, ce petit ouvrage est un petit bonheur, et il y avait bien longtemps que je n’avais pas éclaté de rire en pleine lecture.

Heurs et malheurs de notre jeune héros dont le meilleur moment reste sans doute l’évocation d’un pigeon sur une fenêtre qui restera un moment de délire absolu faisant l’objet d’un échange de mails savoureux entre deux fonctionnaires.

Au-delà de l’humour souvent féroce, ce roman renvoie une image franchement pessimiste de la vie qui, pour ma santé mentale, ne saurait se résumer à une somme d’échecs.

A part cela… un vrai moment de pure drôlerie cynique !
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J'ai voulu tracer mon propre parcours, et je me suis retrouvé à mettre mes pas dans ceux de mon père. On croit se rendre dans des endroits nouveaux mais on réalise que c'est partout pareil. L'histoire d'une vie, c'est toujours l'histoire d'un échec.
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