Je suis d'accord avec les premières remarques de stcyr04.
Au fond je me moque bien de savoir quels aspects du récit sont autobiographiques. Mais même à dix-huit ans, et même à seize, ce manque d'érotisme et cet aveuglement au sentiment me parait invraisemblable. Et ce n'est pas le seul aspect auquel j'ai du mal à croire (bloqués sur une île par la tempête, nos héros se baignent et bronzent!). Je n'ai pas non plus cru à la description de la vie du "pauvre pêcheur, honnête et méritant qui ne se plaint pas de son sort."
Le fond du sujet est cette naissance de l'amour romantique, tendance maladie, souffrances (du jeune
Werther : "ramontique" comme on dit en Allemagne), plutôt
Goethe ou
Chateaubriand, pas fulgurant dans l'exaltation et la violence des sentiments (tendance Totor Boumboum) ni mélange de l'intelligence la plus séduisante et de la sensibilité (tendance
Musset). Hélas, le narrateur confirme sa filiation : c'est en lisant Paul et Virginie qu'il éveille
Graziella au monde des livres.
Malgré tout, la langue magnifique
De Lamartine est une raison suffisante pour apprécier cette lecture.
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