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Critique de Myriam3


Enfin, j'ai pu lire cette bande dessinée que je zieutais depuis longtemps maintenant. Nominée au Festival d'Angoulême de cette année, elle n'a malheureusement pas obtenu de prix...
L'histoire d'Helen Keller me fascine depuis que j'ai lu Sourde, Muette, Aveugle, essai autobiographique où elle décrit subtilement comment d'une petite fille perdue dans la pénombre de son handicap, elle a pu s'ouvrir au monde grâce aux mots, puis aux concepts, que lui a patiemment inculqués Annie Sullivan, jeune malvoyante responsable de son éducation.
J'ai été impressionnée par le travail de Joseph Lambert, autant dans sa réflexion que dans le concept de ses illustrations, choisissant une silhouette grise isolée dans une masse noire lorsqu'il s'agit de retracer ce que peut ressentir la petite fille, à des illustrations en couleur et un peu naïfs lorsqu'il s'agit du récit lui-même. Petit-à-petit, celles qui représentent donc l'intériorité d'Helen Keller évoluent, d'autres couleurs apparaissent quand elle commence à comprendre qui elle est et qui est Annie Sullivan, puis quand elle apprend à nommer, à une vitesse de plus en plus vertigineuse. L'auteur note également le langage des doigts sur les illustrations.
Selon sa représentation, la petite fille est juste un corps, ou peut-être une âme qui semble asexuée, ou une petite fille, et les personnes autour d'elle sont des bras ou des formes qu'on imagine chargées d'un volume chaud, odorant et mouvant.
On en apprend plus également sur Annie Sullivan, personnage principal, finalement, du récit, représentée autant dans sa ténacité et sa force que dans ses travers, que son enfance explique aisément.
Parfois, seulement, j'ai eu des difficultés à comprendre certains enchaînements ou le sens de certains dialogues, et je pense également - mais c'est je pense le travers de ces adaptations - que si on n'a pas lu le livre, on peut passer à côté du ressenti d'Helen Keller lorsqu'elle commence à s'ouvrir au monde.

Il s'agit quand même d'un excellent livre qui a sans doute demandé énormément de travail, de tâtonnements autant dans les motifs que dans le scénario, et je vais retenir le nom de ce jeune américain, Joseph Lambert, dont je suis admirative. Lisez cette bande dessinée, elle mérite à être connue!
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