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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Au bout du compte, j'étais moi-même ma plus grosse déception. »


Je remercie toute l'équipe de Babelio et les Eds MÉDIUM+ pour m'avoir offert la possibilité de découvrir Érin Lange avec son roman coup de poing « Butter ».


Percutant et efficace.


Avant tout, je tiens à préciser que je ne savais pas du tout vers quoi je me dirigeais.
Le résumé, certes particulier, m'a beaucoup tenté, et puis cette couverture jaune vif si attrayante a achever de me convaincre. Il ne m'en fallait guère plus pour plonger dans l'aventure, et quelle aventure ^^ - même si on imagine facilement qu'il ne s'agit pas ici d'un récit d'action au sens strict du terme.
Pourtant, une fois les premiers mots compulsés, il m'est rapidement apparu que je ne pourrai pas le lâcher de si tôt, ce fameux Butter...


Pour cette critique, je n'ai pas couché mes idées sur papier directement, comme cela arrive en général ; j'ai pris mon temps. Le bouquin en lui-même fût vite lu, mais j'ai préféré laisser couler un peu avant de m'atteler à la tâche.
Ça m'a permis d'aller voir d'autres avis, souvent mitigés d'ailleurs. C'est ainsi que j'ai pu voir sur la toile l'horreur qu'inspirait ce livre à certains lecteurs...

Si j'avais écrit mon ressenti sur le coup, juste après avoir refermé l'objet du désaccord, j'aurais probablement été assez primesautière dans mon analyse : j'aurais même peut-être porté Butter aux nues. Car en effet, j'ai beaucoup aimé.

Quand je suis tombée sur des chroniques « assassines », je me suis surtout demandé ce qu'en pensait l'auteure, non pas des commentaires de personnes ayant aimé, ou non, mais plutôt du pourquoi de ce récit. Quel message - si message il y a - veut-elle transmettre ?
J'ai notamment remarqué qu'on lui reprochait par exemple l'emploi excessif de clichés, et c'est vrai qu'il y en a pas mal... Cependant l'écrivaine les démantèle un par un, en tous les cas est-ce là l'impression que j'en ai eue.
Alors j'ai visionné quelques interviews de mademoiselle Lange, afin de me faire une idée plus précise de ses intentions - Et j'avais vu juste.
Il ne faut pas non plus prendre les lecteurs pour des imbéciles (comprendre : des gens qui marchent sans béquilles...)
Le personnage de Butter est certes sarcastique, mais en souffrance malgré tout. C'est un adolescent, et donc un être qui se cherche, susceptible de faire des bêtises et capable du meilleur à la fois. Influençable, paradoxal et les sentiments à fleur de peau.

S'il est évident que ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, les règles sont simples et explicites dès la quatrième de couv. : on a affaire à un jeune homme en surpoids extrême - obèse morbide dit-on - , qui n'en peut plus de ce « costume de graisse » qui l'empêche de vivre une adolescence, sinon sereine, à tout le moins plus acceptable à ses yeux. À bout, il crée un site internet au nom suffisamment évocateur pour attirer l'attention de ses congénères, avec un rdv le soir du 31 décembre où tous pourront le voir s'empiffrer jusqu'à ce que mort s'ensuive...
Bon.
C'est tout de même assez clair : ce roman, qui de facto est une fiction, n'est pas à classer dans la catégorie « feel good » ... C'est sans équivoque aucune.

Enfin, un lectorat averti est certainement préférable, mais je maintiens : c'est surtout une histoire fictive, excellemment bien écrite et avec beaucoup de dérision, qui vaut le détour.


En revanche, je reste mitigée quant à la fin que nous délivre Erin Lange...
> L'explication risquant fort de contenir un spoiler, je déconseillerai, à ceux qui voudraient le lire, de cliquer sur le texte caché qui suit.


En tous les cas, je suis ravie d'avoir découvert une très belle plume que je vais désormais suivre de plus près.

Bonne lecture !
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Butter a 16 ans, il fait 192 kilos. Son addiction : la nourriture. Mal dans son corps, mal dans sa peau, il décide de mettre fin à sa vie en direct sur Internet de façon originale : manger manger manger jusqu'à en crever. Son dernier repas aura lieu le soir du Nouvel An. Qui regardera ?

En découvrant le résumé, je m'attendais à lire un roman dénonçant le harcèlement scolaire, à découvrir un ado mal dans sa peau nous racontant tous les malheurs et les tourments qu'il subit depuis qu'il est obèse. Je pensais lire les propos rageurs d'un dépressif. Mais en réalité non. Bon ok, Butter n'a pas vraiment d'amis, pas de vie sociale hyper épanouie, son poids y est pour beaucoup. Mais comme il le dit lui-même, il ne subit pas le harcèlement scolaire à proprement parler. C'est-à-dire qu'au début de son obésité, c'est sûr qu'il en a entendu. Mais à présent qu'il a dépassé un cap aux yeux de ses camarades, son obésité est devenu pathologique et ne prête pas à rire. Donc il n'est plus embêté. Ce qu'il subit surtout, ce sont les regards dans lesquels il lit de la pitié. C'est sûr que ça ne l'enthousiasme pas. Mais on est surtout en présence d'un ado qui se cherche, qui est apathique dans sa vie, qui n'essaie rien, un ado qui cherche un peu de reconnaissance et d'affection de la part de son entourage (quête de beaucoup d'ados), mais il s'y prend mal. Donc on ne lit pas une complainte, et j'en suis plutôt contente, juste un récit de vie dans lequel Butter est assez lucide sur la situation : il n'incrimine pas les autres en totalité.

Entre le moment où Butter fait son annonce et le Nouvel an, il se passe un mois. Et le récit se concentre donc sur ce mois-là. Sachant qu'il ne lui reste qu'un mois à vivre, il va lister les choses qu'il aimerait faire une dernière fois (voire une première fois…), il va se bouger. Et de par ce défi (stupide, il faut le dire), sa cote de popularité monte en flèche au lycée (ce à quoi il ne s'attendait pas du tout) et des gars cool qui ne prêtaient pas attention à lui commencent à lui parler et à l'inclure dans leur cercle d'amis. Et la question qui nous tient tout au long du roman, c'est : va-t-il le faire ou non ?

Plusieurs questions de réflexion à l'issue de cette lecture : pourquoi attendre de savoir que l'on va mourir pour commencer à vivre ? Pourquoi faut-il attendre que quelqu'un lance ou fasse un truc hyper hard pour s'intéresser à lui ? Mentir aux autres, mentir à soi-même : quelles conséquences ? Qu'est-ce qu'un véritable ami ? Il y a aussi une interpellation des consciences : j'apprends qu'un de mes camarades de classe s'apprête à faire un truc débile et dangereux, dois-je me taire ou parler ? La leçon que je retiens surtout du livre, valable pour tous : ne pas s'arrêter aux apparences, on ne doit pas s'empêcher de se lier d'amitié avec quelqu'un juste parce qu'il ne correspond pas à nos critères physiques.
C'est un roman de littérature jeunesse, et je trouve que pour les jeunes, qui sont justement dans cette période à la fois riche et difficile de l'adolescence, en phase de doute, de quête d'eux-mêmes, ces petites réflexions induites par le roman sont les bienvenues.

Alors, le livre est là pour nous faire accepter les gens tels qu'ils sont, mais attention, il n'est pas là pour cautionner l'obésité. Les camarades de Butter doivent faire des efforts dans la façon dont ils se permettent de juger, mais Butter doit en faire aussi par rapport à son poids. D'ailleurs le jeune héros le fait lui-même remarquer, de gros soucis de santé découlent d'un poids aussi important. Il doit reprendre les choses en main, il y va de sa santé.

Une lecture qui n'a pas déclenché en moi d'émotions particulières mais que j'ai trouvé sympathique et que je recommande pour les ados ne serait-ce que pour les réflexions que l'on peut en tirer.
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Butter est un adolescent avec les mêmes aspirations que ses camarades du lycée : avoir une petite copine, réussir ses examens, avoir des amis, faire la fête, intégrer un groupe de musique grâce à son don pour le saxophone… Sauf que Butter fait 192 kilos. Et à cet âge ingrat, l'apparence physique compte, pour une bonne intégration dans la société. Butter n'a aucune confiance en lui, il a tendance à rejeter la raison de ses problèmes sur ses parents, il pense être une cause perdue, et n'a pas d'ami au lycée, à part l'un de ses professeurs. Il a pourtant eu des regains de bonne volonté et a tenté à plusieurs reprises de perdre du poids. Mais les moqueries incessantes de ses camarades et l'histoire du beurre qui lui a valu son surnom de Butter, ont eu raison de sa détermination. Butter passe maintenant son temps à jouer au saxophone seul dans sa chambre ou en ligne avec sa petite amie virtuelle, qui n'est pas au courant du surpoids de son interlocuteur.

Il arrive à tenir ainsi, jusqu'à un incident à la cantine de son lycée. Butter craque et annonce via internet que le jour du 31 décembre sera son dernier sur cette terre : puisque la nourriture est un problème pour lui, il va se gaver à s'en faire exploser. Tout ça en live devant sa web cam.



J'ai été attirée en premier lieu par ce roman, tout simplement parce que les problèmes de surpoids ne me sont pas étrangers. Mais très loin des 192 kilos de notre Butter et n'ayant jamais subi toutes les humiliations que lui endure, je me suis vite détachée d'une identification complète. Et pourtant, pas besoin d'avoir des problèmes de poids pour s'attacher à notre héros et être captivé par le récit. Cependant, je dois dire que l'intérêt porté à ce roman est à double tranchant : j'ai en même temps eu un regard attristé et blessé sur ce qui arrive à ce jeune ado, en me disant que malheureusement ce n'est sûrement pas exagéré et que cela a déjà dû se produire dans la réalité. Et en même temps j'ai eu l'impression d'avoir un regard malsain sur certains aspects de l'histoire. Car oui, on reste tenu en haleine jusqu'au bout pour savoir s'il va ou non passer à l'acte, si oui comment cela va se dérouler et va-t-il vraiment mourir de trop manger. On est également pris dans l'engouement de la liste d'aliments que Butter va ingurgiter et qu'il dresse au fur et à mesure, avec des ingrédients qui risquent en effet de lui être fatal (il faut préciser qu'il est diabétique et allergique à certains aliments).

Je me suis sentie un peu souillée d'observer la vie de ce jeune homme en plein mal-être, comme si c'était la réalité. Et cela parce que la force d'écriture de l'autrice est vraiment puissante. Je me laisse facilement prendre dans un roman bien écrit, je pleure, je ris, je suis joyeuse, je vis avec les personnages. Mais jamais cela ne m'était arrivé de me dire que ce que j'étais en train de faire était vicieux et que je ne devrais pas épier ainsi le malheur d'un autre. Et pourtant j'ai continué.



Le roman prend un tournant neuf quand les bourreaux principaux de Butter retournent leur chemise et se mettent à l'apprécier pour l'audace qu'il a de s'imposer un tel défi. Malgré sa date buttoir, Butter se remet à vivre grâce à l'attention qu'on lui porte enfin. Mais est-ce vraiment de l'amitié ? Et que dira son amoureuse virtuelle s'il ose enfin se montrer ? Les tourments psychologiques que vit Butter, assaillent également le lecteur, notamment grâce à l'écriture à la première personne. Jamais je n'ai eu l'impression qu'il exagérait dans ses réflexions, pourtant il va loin, on ne peut que comprendre ses souffrances. Et jusqu'à la fin on reste un espion de sa vie, tout en espérant qu'il ne passera pas à l'acte.



Je ne connaissais pas Erine Lange et pourtant c'est une autrice apparemment connue aux USA, avec seulement quatre romans à son actif, tous sur les tourments de l'adolescence. Seulement deux parus en France, dont Ma dernière chance s'appelle Billy D., qui parle cette fois de l'acceptation du handicap. Je suis plus qu'heureuse d'avoir découvert de récit, qui n'est absolument pas dans mes habitudes de lecture. Il aborde des thèmes essentiels et malheureusement encore trop souvent d'actualité, notamment le harcèlement. Ce qui subjugue au fil de l'ouvrage c'est que l'on voit à la fois le point de vu de la victime et quelque peu celui des harceleurs. On arrive à percevoir que ces jeunes ne se rendent pas compte de ce qu'ils font et qu'il y a une vraie éducation à mener de ce côté.
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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Voilà un roman qui ne laisse pas indifférent ! Butter est à la fois fascinant et dérangeant par la thématique qu'il aborde : la grossophobie et les conséquences qui peuvent en découler. J'aime beaucoup le clin d'oeil que l'autrice et la maison d'édition font au gras, avec le titre Butter (beurre en français) et cette couverture d'un beau jaune bien voyant, qui ressemble à une motte de beurre justement !

Le héros de cette histoire, Butter donc, est obèse. A tel point qu'il a dépassé le stade du harcèlement dans son lycée. Il fait tout avec lenteur et assume son poids. C'est ce que j'ai apprécié dans l'écriture d'Erin Lange, c'est qu'elle ne véhicule aucun cliché. Et si elle le fait, c'est sciemment, pour les démanteler.

Elle ne fait pas de Butter un personnage gros qui cherche absolument à maigrir, comme le voudrait la société. Elle fait de lui un personnage obèse, mais qui s'assume. Même si son poids reste le signe d'un mal-être ancré plus profondément, Butter ne veut pas correspondre aux modèle de beauté classique.

Ce roman se lit comme une montée en puissance. On commence doucement, on découvre Butter, cet ado piquant et attachant, ses aspirations et son admiration secrète pour Anna, une fille de son lycée. Il nous raconte donc son histoire, à la première personne.
Puis lui vient l'idée d'en finir avec la vie en mangeant trop, en live sur son blog, le soir du Nouvel An. A partir de ce moment là, la tension grimpe. On ne sait pas si Butter ira jusqu'au bout - lui-même ne le sait pas. On ne le découvre qu'à la toute fin, qui m'a bien secouée je dois l'avouer.

Ce n'est qu'à la dernière page qu'on apprend le véritable prénom de Butter. Il lui aura fallu ces 400 et quelques pages pour faire face à lui-même et retrouver son identité propre. Pour effacer ce surnom débile dont on l'a affublé lorsqu'il était plus jeune. Ce roman, c'est sa construction en tant qu'individu. C'est un très beau message que nous fait passer Erin Lange, même si elle le fait de manière un peu brutale.

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Butter est un adolescent en surpoids. Sport, régime, il a tout essayé mais rien n'y fait, il ne perd pas de poids. Il n'envisage qu'une derrière solution, manger le soir du 31 Décembre jusqu'à n'en plus pouvoir.

Butter est un personnage que j'ai adoré. Complexé de son poids, il n'ose pas aller vers les autres. C'est ainsi qu'il se fait une fausse identité sur un réseau social afin d'adresser la parole à une jeune fille qui lui plaît vraiment. Elle se nomme Anna, gentille, jolie et sérieuse en amour. Butter m'a touché par tout ce qu'il a traversé, principalement à l'école. C'est un garçon perdu et qui déteste son physique, c'est un personnage auquel nombreux d'entre nous peuvent s'identifier. Nous faisons la connaissance d'une bande d'amis : Trent, Jeannie, Jeremy, et bien d'autres, tous plus abominables les uns que les autres. Leurs comportements ont été affreux, Erin Lange a parfaitement su jouer avec les mots afin que le lecteur les détestent.

Dès les premières pages, j'ai senti que j'aimerai ce livre. Dès les premiers mots, j'ai pris du plaisir à lire et à ne pas m'arrêter. C'est un livre qui se lit très vite, le rythme est parfois un peu lent mais ça ne dure pas.

Ce roman ne raconte pas simplement l'histoire d'un adolescent en surpoids, il traite du harcèlement scolaire, de la grossophobie, de la vision négative que les gens ont du surpoids et il traite du suicide. À première vue, ce livre est léger, parfois un peu difficile mais il y a un tout autre message à l'intérieur.

J'ai été choqué, ému, énervé. le message passé par l'auteure est si fort, si puissant. À mes yeux, ce roman reflète la dure réalité de la vision du surpoids et de l'obésité ainsi que les réactions horribles d'autrui face à cela. Je recommande sincèrement cette lecture, au-delà d'être un peu humoristique, il y a bien plus à découvrir.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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J'ai ressenti du malaise pendant la lecture de ce roman pour ados. Il traite de l'obésité à l'ère des réseaux sociaux et du fossé qui peut exister entre l'apparence de quelqu'un et sa personnalité. Il y est aussi question d'un voyeurisme malsain et de loisirs fondés sur des relations sociales toxiques.
Butter a toujours connu le surpoids mais, arrivé à 16 ans et 192 kilos, sa réputation et sa vie sociale l'ont isolé au maximum au lycée. Son unique passion est la musique, le jazz et plus précisément le saxophone. Il est amoureux d'une fille de sa classe avec laquelle il tchatte en ligne mais sous une fausse identité.
L'enjeu du récit est un défi, lancé sur le net un soir de désillusion particulièrement forte, une promesse de "dernier repas" en ligne, qui va rallier l'adhésion et la fascination d'un public qui niait jusqu'à présent l'existence même de leur nouveau héros.
Comme dans "Les enfants sont rois", on comprend rapidement l'engrenage machiavélique dans lequel entraînent les réseaux sociaux et l'hypocrisie de l'apparente popularité de ses acteurs.
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Un très bon libre sur la popularité et les effets que cela engendrent.
Comment un sentiment de besoin, de reconnaissance peut amener à devenir obèse et à programmer un suicide en ligne en ingérant de la nourriture.
Et tout cela pour être populaire le temps d'un battement de cils.
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La couverture minimaliste jaune avec une silhouette comme on peut en voir sur les portes des toilettes, à la différence que celle-ci "déborde", et ce titre en relief, BUTTER, annonce la couleur : du gras il y aura.
Butter c'est en fait le surnom du protagoniste, un lycéen américain obèse (180 kg), d'environ 17 ans . On entre dans sa vie pas très animée, puisqu'il n'a pas d'amis, et que la seule personne qui semble lui témoigner de l'affection est sa mère, son prof de saxophone qui le trouve doué, son médecin-copain et un autre ami obèse. le sax, c'est ce qui le fait sortir de sa triste vie, car quand il en joue il oublie tout. Il a une petite amie en ligne qu'il est censé rencontrer mais voilà, il ne peut pas lui dire qu'il n'est pas le bel étalon qu'elle imagine. Il annonce finalement sur le web qu'il mettra fin à ses jours en ligne en se gavant de nourriture.
Le pitch est écoeurant, c'est sûr, mais le contenu du livre l'est heureusement moins. Butter est un type comme les autres, pas un dangereux psychopathe, son seul problème est son poids qui l'exclut d'une vie sociale et le rend la cible d'humiliations. Il fait d'abord son annonce sur un coup de tête. Paradoxalement, le défi qu'il se lance aux yeux de tous va le sortir de sa solitude... à quel prix ?
Personnellement, je trouve que c'est un bon roman, 400 pages qu'on ne voit pas passer, l'écriture est fluide et le sujet intrigue. Il pose des questions intéressantes sur le regard porté sur l'obésité, l'impact de la vie virtuelle sur la vie réelle, les "rites de passage" de l'adolescence vers l'âge adulte...









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Butter a 16 ans, fait 192 kilos et en a marre. Après qu'il a annoncé sur un site que le 31 décembre à minuit il mangera un dernier repas magistral jusque mort s'en suive, les réactions des élèves de son école l'étonnent... Passera-t-il à l'acte ?

Ce bouquin est nécessaire à l'heure où les réseaux sociaux nous bombardent "d'idéaux de beauté" et de critiques en tout genre. On est embarqué dans ce livre dont le sujet si "commun" entraine des réactions si inattendues et dont le personnage principal nous livre sa version de son mode de vie et pourquoi il en arrive là. Amours, amitiés, parents, musique, bouffe, tous les sujets sont abordés avec justesse et tact.
Impossible à lâcher, je l'ai eu fin en 2 jours tant la fin m'intriguait... Un livre pour tous à partir de 15 ans et pour les parents aussi !
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Butter va au lycée, il a une place de parking réservée et un banc spécial à la cantine, il est obèse. Les camps d'amaigrissement ne fonctionnent pas, sa mère lui démontre son amour par la nourriture, son père l'ignore... Mais le soir il est SaxMan ou JP, cet ado cool qui tchatte avec la si jolie Anna. Elle ne rêve que de rencontrer son prince charmant le soir du réveillon. Sauf qu'il a pris un autre engagement, celui de se tuer par la nourriture... Chers lycéens, vous l'avez promis à une mort par crise cardiaque, il vous offre un dernier repas en live, grand spectacle annoncé!
Avec Butter, on est en plein dans la littérature ado comme je l'aime! Cruelle comme cet âge étrange, tendre comme un cri d'amour, percutante quand elle interroge aussi les adultes... Un titre qui me reste et que je vous souhaite de lire!
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