AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gerardmuller


L'âge d'amour / Jacques Lanzmann
Albina dite Nana (comme dans la rue Émile Zola ! dit-elle…) a treize ans, deux petites soeurs et un petit frère et une grand- mère aux mille dictons règles de vie, inusables qui guident la fillette précoce et délurée au cours de ses tribulations multiples et variées mais avec des constantes : la curiosité, le plaisir et l'intérêt. Ambitieuse, elle ne rêve que de s'échapper du clapier (c'est ainsi qu'elle dénomme le domicile familial) du Cap d'Antibes, coincé entre de somptueuses villas. Une famille pauvre qui peine à joindre les deux bouts, le père alcoolique ce qui a contraint la mère a se réfugier chez ses parents, une mère employée de maison chez les Chapman, un couple bizarre de milliardaires. Alors Nana qui ne peut se résoudre à cette misère décide d'utiliser tout ce qu'elle a pour sortir de monde de misère : son corps.
Nana, la narratrice de cette histoire, parle beaucoup, dans un style très imagé et un vocabulaire de son âge, et confie au lecteur sa vie intime, un lecteur qu'elle prend constamment à témoin. Spontanée, intelligente mais ne comprenant pas toujours le sens des mots, cependant pertinente et moqueuse, souvent drôle dans son expression, Nana possède un sacré tempérament, un franc parlé et une totale impudeur.
Estimant avoir atteint l'âge d'amour, elle va découvrir la sexualité avec Gary Chapmann, un homme de quarante ans écrivain, riche et délicat, une sexualité débridée mais toute en douceur.
C'est à un roman érotique d'un genre original au style métaphorique et poétique que nous convie Jacques Lanzmann à travers les confidences intimes de Nana, sur un ton malicieux et parfois cynique, gaillard mais toujours dans le bon goût, rappelant par certain côtés Nabokov dans Lolita. Sauf que là, ce n'est pas l'homme qui s'exprime mais la fillette.
Une fiction improbable et un exercice de style qui auront sans doute heurté certains.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}