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Critique de Bougnadour


Erik Larson est un historien d'un type original qu'on pourrait qualifier de « tabloïd » ou de « cancanier ». Son document qui relate la première année du gouvernement Churchill est abondamment alimenté d'évènements "poeple" puisés dans les journaux intimes des proches de celui-ci, que ce soient des proches politiques, militaires ou familiaux.
Cela produit un effet futile voire dérisoire qui désespère le lecteur qui cherchait la compréhension d'un moment et d'un personnage clé dans l'histoire de la deuxième guerre mondiale, où chaque décision pouvait changer la face du monde. L'auteur se contente du minimum vital en matière de contexte et de perspective historiques, il fait surgir un Churchill qui semble naitre en 1940, on aurait aimé connaitre ce qui dans son passé pouvait expliquer ses qualités exceptionnelles et ses défauts non moins marqués. Ce qui compte pour Larson c'est l'anecdote et particulièrement si elle est sentimentale, c'est le numéro spécial de Gala sur Churchill en guerre.
On saura tout sur les goûts vestimentaires, alimentaires et hygiéniques de Churchill, les amours de ses enfants prennent plus de place que les campagnes militaires. La vie de tous les jours de la famille Churchill est celle de la haute société britannique, guerre ou pas, les soirées au cottage restent indispensables et les domestiques servent plats et boissons raffinés. Dans la famille on est courageux c'est indéniable, sentimentaux aussi, on a la larme facile quand on visite les quartiers bombardés mais les pleurs sont vite oubliés pour courir vers le prochain bal.
Ce livre peut plaire à ceux qui se passionnent pour les coulisses, les alcôves et les petits secrets des grands hommes, pour les passionnés de l'Histoire c'est très décevant voire exaspérant (plusieurs pages sur les habits égarés de l'ambassadeur des USA). Pire l'image de Churchill en sort affaiblie, la vie privée doit le rester, vouloir donner de l'épaisseur humaine par des détails triviaux n'a pas d'intérêt, il est pas utile que le roi soit nu pour juger de son oeuvre.
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