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Citations sur Long John Silver (14)

Qui aurait pu croire que c'était cela qu'il fallait ? L'histoire mouvementée et véridique de Long John Silver, Barbecue pour ses amis, si tant est qu'il en ait eu, et pour ses ennemis qui, eux, ne manquaient pas. Foin des bouffonneries et des chimères. Foin des leurres et des bluffes. Cartes sur table pour la première fois. Rien que la vérité, du haut en bas, sans arrière-pensée ni coups fourrés. Ce qui s'est passé et rien d'autre.
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C'était en vérité une vie qui valait la peine d'être vécue. Il y avait de l'aventure et de l'inattendu, de la ruse et de la duplicité, des plaisanteries et très peu de sérieux - mis à part le vent et les caprices du temps - et aucune autre religion que celle qui dictait de rentrer chez soi sain et sauf et non sans ramener quelque menue monnaie. C'était la première fois de ma vie que je me sentais libre et que j'avais l'impression de pouvoir faire moi-même mon bonheur.
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J'ai suivi les cours du vieux Nick* et obtenu tous les diplômes possibles dans les sept arts que tout homme se doit de maîtriser, à la mer, à savoir jurer, boire, voler, forniquer, se battre, mentir et dire du mal d'autrui.


*Surnom traditionnel donné par les Britanniques au diable.
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Mais j'ai aussi appris que, là-bas, à Londres, parmi les gens que l'on qualifie de respectables, on est sans cesse obligé de regarder par-dessus son épaule, si l'on ne veut pas être culbuté. Il ne suffit pas d'avoir la langue bien pendue. Il faut également avoir des yeux dans le dos.
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Car j'ai compris par la suite que, s'il y a quelque chose qui donne un sens à l'existence, c'est certainement le fait de ne pas avoir à obéir à des lois, de ne pas être pieds et poings liés. Car alors peu importe l'aspect de la corde et celui qui a fait le nœud. Ce sont les liens eux-mêmes qui sont le mal. C'est avec eux qu'on finit par se ligoter soi-même ou bien par être pendu.
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J’ai tout de même compris que la solitude est le seul péché, sur cette terre, et le seul châtiment véritable pour ceux de mon espèce. Ceci, et uniquement ceci, est pire que la mort. Mais quant à avoir des regrets ? Je n’ai jamais rien promis à qui que ce soit jusqu’à que la mort nous sépare – même pas à moi. Je n’ai jamais contracté de mariage avec le reste de l’humanité et j’ai bel et bien été son ennemi. Je n’ai même pas été marié à moi-même. Et pourtant, j’ai survécu, j’ai échappé au châtiment, comme on peut le constater, et à qui pourrais-je en savoir gré, si ce n’est à moi ? Penser que Dieu ait eu son rôle à jouer dans cette affaire, ce serait aller dans la direction de l’espoir. Mais, si j’avais encore quelque chose à souhaiter, de ce côté-ci de la tombe, ce serait d’être accueilli au ciel. Rien que pour voir la tête de tous les bien-pensants et de tous les capitaines de droit divin en me voyant arriver !
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Quand il est parti, je ne savais toujours pas quoi penser de lui, mais il n’est pas impossible qu’il n’ait guère été plus avancé sur mon compte. J’ai délicatement écarté la conversation de ces dangereux parages ayant pour nom John Silver.Mais j’avais tout de même réussi à savoir que c’était la potence qui m’attendait si jamais je foulais le sol de Bristol. Non pas tant à cause de Trelawney. À ce qu’il m’avait semblé comprendre, il avait malgré tout tenu sa parole de ne pas me traîner devant les tribunaux par contumace, pour meurtre et mutinerie. Mais la découverte du trésor de Flint et le sort de celui-ci étaient maintenant largement répandus. Le fait que je sois libre, sans doute riche et peut-être heureux, était bien sûr une pilule amère à avaler pour tous les bien-pensants. Mais, avec la corde suspendue au-dessus de ma tête, je n’avais aucune raison de désespérer. j’étais une épine, et une grosse, dans le pied de beaucoup de gens, mais une épine… vivante. J’existais, c’était irréfutable, et même en plusieurs versions, et j’étais aussi loin d’être oublié que quiconque pouvait l’espérer dans ma corporation.
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Il serait faux – or, j’ai dit que j’allais m’en tenir à la vérité, telle qu’elle me semble se présenter, en tout cas – d’affirmer que j’aie décidé de devenir homme d’honneur, gentilhomme de fortune ou tout autre qualificatif que peuvent porter les pirates et les écumeurs de mers. Mais la seule pensée de pouvoir vivre librement, et pourtant vivre, faisait battre plus vite mon cœur.
Car j’ai compris par la suite que, s’il y a quelque chose qui donne un sens à l’existence, c’est certainement le fait de ne pas avoir à obéir à des lois, de ne pas être pieds et poings liés. Car alors peu importe l’aspect de la corde et celui qui a fait le nœud. Ce sont les liens eux-mêmes qui sont le mal. C’est avec eux qu’on finit par se ligoter soi-même ou bien par être pendu. C’est ce que je me suis toujours dit, et je suis encore en vie à l’heure qu’il est. (p. 55-56, Chapitre 5).
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C’est un fait étrange – et pourtant avéré – que chaque océan a sa couleur, ses nuances différentes et particulières de bleu, de vert et de gris qui sont le fruit des courants, des vents., des tempêtes de sable, de l’inclinaison du soleil, des nuages et de la température, mélange qui donne la composition de chacune de ces mers. C’était bien pour voir cela et le découvrir que j’avais vécu. Cela ne s’oublie pas si facilement, dans une vie comme la mienne. (p. 299, Chapitre 25).
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Non, le temps des pirates est révolu et c’est très bien ainsi, croyez-moi. Ils étaient peut-être lancés à la poursuite de la fortune, mais je peux vous dire qu’ils sont bien souvent tombés à bas de leur coursier et se sont brisé la nuque. Ce n’est pas vraiment quelque chose qui vaille la peine de prendre autant de risques, si vous voulez mon avis. Et je vous le donne. Ils ont peut-être été heureux, d’une certaine façon, mais à quoi cela sert-il, maintenant ? Et c’est vrai pour tous, sans exception. Parce qu’ils avaient une règle, parmi eux, qui était que nul n’était supérieur aux autres, ni dans la vie ni dans la mort. (p. 405, Chapitre 31).
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