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Critique de jeranjou


L'ennuyeux avec la gloire posthume, c'est qu'on ne peut en profiter qu'après sa mort, pense surement là-haut Stieg Larsson.

Avant que l'auteur soit mondialement connu, j'ai eu la chance de découvrir une critique dithyrambique de la trilogie Millénium grâce un hebdomadaire français très observateur. Les trois tomes en main, j'ai donc lu cette trilogie avant la déferlante commerciale qui a fait que des lecteurs, pas forcément habitués au polar noir et violent, se sont précipités pour la lire.

Son auteur, Stieg Larsson, né dans les années 50 en suède et mort fin 2004 d'une crise cardiaque, est un journaliste et écrivain engagé contre l'extrême et le racisme. On raconte qu'il a eu son attaque dans l'ascenseur en remettant ses oeuvres à son éditeur. Sa trilogie Millénium, avec les personnages de Blomkvist et salander le rend mondialement célèbre à titre posthume.
Stieg Larsson envisageait d'écrire quatre, cinq, ... jusqu'à dix tomes qui ne verront jamais le jour.
L'auteur était fan de Fifi Brindacier, la célèbre fillette aux couettes créée en 1945 par Astrid Lindgren, auteur suédoise également. Son personnage incroyable, Listbeth salander est un peu la fille spirituelle de « Fifilolotte Victuaille Cataplasme Tampon Fille d'Efraïm Brindacier », ou encore « Pippi longues chaussettes » si vous préférez.

Les trois romans de Millénium vont mettre en scène Mikael Blomkvist, journaliste et donc Lisbeth Salander, frêle, bisexuelle, tatouages et piercings à souhait, asociale et extrêmement intelligente, enfin et surtout une crack de l'informatique.

Dans le tome 1, Mikael et lisbeth vont se lancer dans une enquête sur la disparition d'Harriet Vanger il y a 40 ans et sombrer dans une affaire sordide de meurtres d'enfants.

Dans la suite, Lisbeth va se retrouver dans une situation critique, accusée de meurtres, traquée par les policiers et, surtout un géant blond surhumain.
L'intérêt de ce second roman réside dans la description du passé de Lisbeth, dans la dureté de ses relations familiales. On découvre pas à pas ses zones d'ombres ou, à l'inverse, ses hobbies, en particulier ses appétences pour les mathématiques.

Enfin, dans le dernier tome, Lisbeth va être soignée pendant un bon moment dans un hôpital, sans pouvoir bouger, suite à de graves blessures subies à la fin du deuxième épisode.
Deux problèmes de posent alors : accusée par la Police, elle doit trouver une solution pour se défendre ; de plus, Zalachenko, son père qui avait en partie été brulé dans sa voiture (par qui vous devinez) et qu'elle a frappé à coups de hache, se repose également dans le même hôpital, au même étage... Mikael Blomkvist va tout faire pour sauver sa protéger et prouver son innocence avec certains de ses amis ou des proches de Lisbeth.

Une fois terminé ce 3ième opus, je ferme ce livre un peu triste de quitter définitivement cette Lisbeth, qui m'a enthousiasmée pendant plusieurs mois. Pour moi, le personnage de Lisbeth est le moteur de cette trilogie. On attend toujours avec impatience comment elle va se sortir de ses situations improbables et quelle relation va-t-elle établir avec Blomkvist ?

Les « fines bouches » diront que les personnages sont des caricatures de journalistes ou de hakers. Soit dit en passant, je trouve, que le personnage expert en informatique de Connelly dans « L'épouvantail » beaucoup moins crédible que Salander.

Certains diront encore que l'intrigue présente des invraisemblances, notamment les capacités de Salander ou de Bromkvist à trouver des indices, bien supérieures à la police. Pourquoi pas…

Personnellement, j'ai savouré cette trilogie du début à la fin. Je pense que le tome 1 restera une des meilleures intrigues que j'ai lues pour le moment (« le poète » et « La griffe du chien » sont du même calibre). Pour moi, une intrigue réussie doit être originale et construite de manière chirurgicale, ce qui est le cas.

On regrettera à jamais que le personnage de Lisbeth n'exerce plus ses talents dans d'autres aventures. On restera à jamais marqué par ce « bout de femme » si frêle et si incontrôlable.

Heureusement, l'adaptation suédoise de la trilogie, qui est une vraie réussite, permet de prolonger le plaisir lorsque l'on a le blues de Salander.

Adieu Millénium et merci encore Stieg...

PS : dans le métro ou le RER, je vois très souvent une personne sortir le tome 1 de Millénium de leur sac et je me dis : « Quelle chance a-t-elle de ne pas avoir encore lu Millénium ! »
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