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Critique de YvonS


YvonS
16 décembre 2020
Excellent ! Pas d'autre mot : excellent ! 
Si vous avez déjà lu les 4 précédentes enquêtes de Léandre Lafforgue, enquêteur spécial de Napoléon III, précipitez-vous sur ce 5e opus. le plus sombre, le plus glauque et l'un des plus fouillés de la série. Sylvain Larue a fait un pas du côté obscur et ça lui réussit parfaitement.  Après un prologue réussi et assez atroce où l'on voit l'Éventreur se repaître d'une de ses victimes, on assiste ensuite dans le 1er chapitre à la cérémonie détaillée de l'exécution du Monstre. Sylvain Larue est un expert dans ce domaine, je vous le rappelle (voir "Desfourneaux, bourreau" du même auteur). Mais à peine la tête du tueur est-elle tombée dans le panier de son qu'on découvre à proximité le cadavre horriblement mutilé selon le même rituel d' une nouvelle victime...
Léandre Lafforgue et son équipe d'enquêteurs ont-ils fait une terrible erreur ou un copycat reprend-il le flambeau ? Notre Goupil va devoir se remettre en cause, enquêter de nouveau, défendre son honneur et son travail... rude tâche quand l'institution judiciaire déjà rétive vous met des bâtons dans les roues. 
La construction du roman nous éclaire sur les deux enquêtes grâce à des flash-backs soigneusement datés. Cet émule de Jack l'Éventreur ou d'Hannibal Lecter (à vous de voir ) dans le Paris de 1855 semble pourtant totalement insaisissable. Lafforgue se trouve plongé à son corps défendant dans l'horreur la plus absolue jusque dans sa vie privée et la découverte de l'identité du monstre ne lui apportera aucun soulagement !
Bien sûr,  vous croiserez à nouveau Napoléon III, ou le tout jeune Louis II de Bavière. Bien sûr, vous découvrirez le milieu de la prostitution quasi institutionnel de cette seconde moitié du 19e siècle. Bien sûr, Sylvain Larue agrémente son texte de savoureuses perles langagières de cette époque mais là où il atteint pleinement son but c'est quand il  nous révèle le pourquoi du comment, quand il n'hésite pas à plonger notre séducteur Gascon préféré (tellement tellement sensible au charme féminin 😉) dans la noirceur absolue. 
Le dernier quart du livre est impossible à lâcher, sombre et tragique. Et tellement réussi ! 
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