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Citations sur Une enquête de Léandre Lafforgue : L'éventreur du Palais Ro.. (10)

Il était aussi borné qu'une voie romaine.
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Quand le bourreau saluait les gens, il procédait toujours avec douceur, tant les mains disparaissaient au creux des siennes. Loin de ressembler à l’image d’Épinal des brutes chargées de supplicier à visage masqué sous l’Ancien Régime, avec son accent provençal, son mètre quatre-vingt-dix, ses vêtements noirs et sa cravate blanche d’une propreté impeccable, ses cheveux sombres en brosse commençant à grisonner, ses grandes et belles mains blanches, sa moustache bien taillée et ses favoris courts, ce quadragénaire avait l’allure d’un fringant officier et Hermance Lafforgue se dit que, nonobstant ses fonctions polémiques, elle le trouvait tout à fait à son goût.
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La décapitation, en particulier par guillotine, est à mon sens la méthode la plus efficace et la plus rapide pour faire trépasser quiconque. Et pour ma part, je pense qu’une amputation aussi brutale ne peut que supprimer instantanément toute conscience. Mais je serais curieux de lire ses conclusions, si tant est qu’il parvienne à ses fins un jour.
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On ne devrait jamais rien demander à l’autre quand il vous fait l’amour. Quand on baise, c’est autre chose…
Ils n’en étaient qu’aux préliminaires, il était un peu tôt pour augurer de la suite de ces blandices, mais Gigi ne pouvait s’empêcher d’y penser. D’une main, elle repoussa le visage de l’homme loin de son giron, puis se laissa glisser sur le sol de la voiture, à genoux devant lui, pour défaire les boutons de sa braguette.
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Les clients n’aimaient pas les pleurnicheuses, elle le savait bien. Elle ferma les yeux, les rouvrit. Elle était prête. L’homme paraissait attendre qu’elle prenne la direction des opérations. Qu’à cela ne tienne. Elle savait désormais agir face aux hésitants ou aux clients souhaitant être un peu dominés.
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Ce vieillard infâme et lubrique, qui dégageait une odeur répugnante à dix pas, l’avait insultée comme jamais personne n’avait osé le faire par le passé. André, qui observait Gigi depuis la table d’un minable cabaret, avait accouru. Mais il n’avait pas pris sa défense. Au contraire. Il lui avait fait comprendre que refuser des clients, pour n’importe quel prétexte que ce soit, ne serait pas tolérable. Jamais.
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L’homme maîtrisait parfaitement l’art de manipuler le beau sexe, ce qui lui était rudement utile pour son « métier » de proxénète. Il l’avait vue dès qu’il était entré dans l’établissement et s’était promis d’en faire sa maîtresse dans un délai d’une semaine. Le filou y parvint en trois soirs et, après l’avoir conquise et prise, il ne l’abandonna pas. Au contraire, il sut se rendre irrésistible aux beaux yeux de la jolie serveuse.
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Émile était, de fait, un fort beau garçon et maître dans l’art de séduire, qui n’aimait rien plus que de prendre les virginités des plus jolies pucelles de la région. Il convoitait Gigi depuis quelque temps déjà, mais ses tentatives avaient toutes été mises à mal par le père Martel.
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Elle n’avait que vingt-quatre ans. Serait-elle condamnée par le destin à n’être jamais qu’une fleur de pavé, une de ces putains hantant les rues de Paris sitôt le soleil couché ? Parfois, elle rêvait d’une histoire digne des contes de fées que sa mère lui lisait jadis : elle voyait un homme distingué s’approcher d’elle, l’air décidé et hésitant à la fois, pour lui dire des mots tendres, à cent lieues des commentaires scabreux qu’elle entendait quotidiennement. Doux dans ses paroles, délicat dans ses gestes, il lui faisait comprendre que la vie sans elle, si belle, lui était chose impossible, et qu’il était prêt à la demander en mariage sur-le-champ.
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Elle ressentit alors les signes avant-coureurs d’un violent prurit à l’endroit le plus intime de sa personne : hors de question pour elle de soulager cette démangeaison au vu et au su de tout le monde, et qu’elle soit seule – ou presque – sur les bords du canal Saint-Martin n’y changerait rien. Elle se dirigea donc vers une zone plus sombre encore, sous l’un des arbres qui bordait la pièce d’eau. Un coup d’œil à droite, un autre à gauche. Il n’y avait personne à l’horizon. S’adossant le plus possible contre le tronc rugueux, elle se déganta, releva ses jupons et glissa la main nue vers son bas-ventre. Les ongles accrochèrent la peau irritée et caressèrent les poils frisés, en quelques gestes apaisants. Elle souhaita de tout son cœur n’y dénicher aucun habitant indésirable, un cadeau empoisonné de l’une de ses dernières rencontres de la nuit en cours, de la précédente ou d’une autre, mais sa fouille, par bonheur, ne dérangea nul parasite.
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