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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne saurais vous dire ce qui m'a attiré en premier vers ce livre. Sa couverture? Son titre? Son résumé? Je pense que le tout a joué un rôle dans ce choix. J'ai été intriguée dès le premier regard et j'avais hâte de découvrir ce récit. Quel ne fut pas mon plaisir de rencontrer un univers riche, passionnant et une héroïne attachante; à tel point que je l'ai dévoré en très peu de temps.

Mina est une jeune Tsigane qui se rend en Transylvanie avec sa mère Liuda. Elles ont entrepris ce voyage pour chercher une terre paisible dans laquelle habiter loin de la violence et des préjugés. Marquées par la mort du père de Mina, elles tentent de surmonter cette perte et de poursuivre leur vie. Alors qu'elles s'installent près d'un village et qu'elles pensent avoir trouvé cette liberté et cette tranquillité qu'elles chérissent tant, leur vie va tourner au cauchemar...

Je dois l'avouer je me suis attachée à Mina dès le début. C'est une jeune fille touchante, sensible et forte malgré les évènements horribles qu'elle subit au quotidien. Elle tente de tout faire pour le bien-être de sa mère et pour que leur vie devienne un petit paradis. Seulement la méchanceté des gens face aux Tsiganes est telle, qu'il lui est parfois difficile de tenir le cap et de s'en sortir indemne. Je me suis sentie très proche d'elle et j'ai frémi bien des fois, tellement les gens sont horribles envers les deux femmes.

Je l'admire d'arriver à rester en contact avec les autres personnes alors qu'ils finissent souvent par la décevoir ou lui faire du mal. Sa sensibilité, sa méfiance sont autant de force pour elle et pour sa survie et donnent envie de la soutenir, de l'aider. Sa mère est aussi touchante, même si le fait qu'elle sache garder la tête froide dans les pires situations m'a donné envie parfois de la secouer pour qu'elle réagisse. Mais en même temps, c'est sa façon à elle de survivre et de faire face, chaque caractère est différent et c'est ce qui rend ce duo si fort, entre mélange de sagesse et d'impulsivité.

A côté d'elles apparaît Viorel, un mercenaire qui vient aider les villageois contre les attaques cruelles des Ottomans. Très vite il va se rapprocher des deux femmes, se montrer doux et tendre avec elles. Il va leur permettre de recoller certains morceaux de leur vie et à retrouver le plaisir de s'ouvrir aux autres. Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce personnage si particulier, tellement il est attachant. J'ai aimé voir l'effet qu'il produit sur les deux femmes, le cap qu'il leur permet de franchir, la légèreté qu'il amène dans leur vie. Il m'a beaucoup émue.

Outre les personnages qui m'ont emporté dans leur univers, l'histoire est aussi très prenante. Entre les meurtres atroces qui s'enchaînent, la découverte des secrets qui entourent le passé de Mina, les rêves qu'elle fait et où elle rencontre Vlad (le fameux seigneur qui est censé être mort et qui semble veiller sur elle sans qu'elle sache pourquoi), il n'y a pas de temps morts. le lecteur est emporté dans cette danse frénétique qui le laisse presque à bout de souffle une fois la dernière page tournée. de plus, le récit est agrémenté de références à différents contes et légendes qui ont baigné mon enfance et mon adolescence et c'est avec plaisir que j'ai découvrir ces clins d'oeil qui amènent un plus indéniable au roman et laissent le sourire aux lèvres.

Quant au style de l'auteur, il ne gâche en rien son histoire, bien au contraire. Il est sublime et empreint d'une telle poésie qu'il ne fait que rendre les émotions et les évènements plus réels et plus proches de nous. Autant dire que je ne suis pas ressortie indemne de ma rencontre avec Mina puisque la fin un peu abrupte m'a même fait hurler de frustration! Mais alors que je la voyais au début comme un petit bémol, entendre le point de vue de l'auteur m'a permis d'entrevoir les choses d'une autre façon. Je ne peux que m'incliner bien bas fasse à cette décision qui s'avère finalement la plus logique et dans la continuité du récit.

En bref, dois-je encore vous dire que je suis sous le charme? Je crois que vous l'avez bien compris. Ce livre rejoint avec plaisir mes coups de coeur de l'année et je ne peux que vous conseiller très chaudement de rencontrer Mina, Liuda, Viorel, et tous les autres protagonistes de ce roman sombre, dur, mais tellement prenant.
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Je vous jure, ce livre a été acheté à l'insu de mon plein gré.

Souvenez vous, c'était en Mars 2013. Je courais après Candy au Salon du livre de Paris. Arrive le stand de Pré au Clerc avec comme de bien entendu, la partie Boîte de Pandore (cette collection ! Je suis toujours en deuil vous savez). Bref, je fais ma petite liste pour voir si je trouve quelque chose qui (ne) me plaît (pas). Arrive Miss Candy qui me prend La Griffe et le Sang, qui me dit que c'est vachement bien et qui me plante sur la file de dédicaces de François Larzem.

Moment délicat, vous pensez bien, avec un livre dont j'ai à peine vu la quatrième de couverture, une couverture sympa, elle, et qui ressemble à l'auteur, que je ne connais pas d'ailleurs. Et le monsieur me dit : "Alors, qu'est ce qui vous tente dans mon livre ?" Je me dis que je vais broder et puis en fin de compte, je lâche très classement : "C'est pas moi c'est elle". François Larzem me sauve la mise comme pas possible, m'explique en quoi ce livre il est bien et me le dédicace. Je retourne dans mon Nord natal, je range le livre et je me dis pendant un an que ce serait bien que je le lise. Mais toujours y'a-t-il eu quelque chose qui m'a fait repousser l'échéance. Parce que ce n'était pas le moment, parce que j'avais autre chose à lire, parce que ma PAL Pandore baissait dangereusement et que du coup, je n'allais plus rien à lire de cette collection. Mais un week end, je craquais. Je l'ai pris avec moi, j'ai mis une petite bougie style "Bois de plage", une petite musique (Rodrigo y Gabriela) et je n'ai plus bougé jusqu'à la fin du livre.


La Griffe et le Sang, une petite adaptation jeunesse de Dracula

Et tout ceci version Tsigane. Cela dit, lorsque j'ai croisé l'auteur, cela ne m'a pas du tout étonné. Il a le look un peu bohème François Larzem ! Mais comment reprendre le mythe de Dracula sans tomber dans de la mièvrerie et en adaptant au côté jeunesse. Rien de plus simple vous me direz. Oui mais il faut le style avec. Et il l'a ! Mina a bien les aspirations d'une adolescente aux temps médiévaux de 16 ans. Elle se débrouille, en a vu des vertes et des pas mûres, aspire à trouver un foyer et à le fonder mais aussi a envie de liberté. Qui plus est, elle est tsigane : ainsi, elle vit dans une roulotte et est considérée d'un mauvais oeil de la part de la population lorsqu'elle s'installe avec sa mère dans un village. Lorsqu'ils ne sont pas hostiles, les paysans l'attaquent directement, pensant la revendre comme esclave.

Dans ce village de Transylvanie, on lui permet de rester mais elle doit revêtir une capuche rouge écarlate, signe d'infamie. Au lieu de se lamenter, elle décide de l'arborer fièrement, marquant ainsi sa différence et méprisant ces ignares. Seulement, nous sommes dans le village où vivait Val Trepes, l'empaleur bien célèbre. Son image est toujours aussi présente dans l'imaginaire des villageois qui croient aux monstres de cauchemar, aux malédictions et aux démons. Lorsque des meurtres surviennent, ce sont vers les tsiganes que les accusations se portent puis sur les démons. Mina, elle, devra discerner le vrai du faux, que ce soit dans les affirmations des autres que dans les rêves qu'elle fait d'un homme à l'armure écarlate.


Des références aux mythe du vampire mais aussi aux contes.

Arrive Viorel, un mercenaire, qui vient protéger le village. Il en profite pour se lier d'amitié avec la mère de Mina et Mina elle-même. Viorel découvre qu'une petite fille allant chez sa grand mère lui apporter du pain s'est retrouvée mangée par un loup... Vous voyez où je veux en venir ? François Larzem, profitant des similitudes et de la rivalité ancestrale entre le mythe du vampire et celui du loup garou, en profite pour rattacher à l'histoire de Dracula le conte du Petit Chaperon Rouge.

C'est extrêmement bien fait, extrêmement bien pensé pour un livre young adult.Car par ce biais il a rattaché le mythe de l'enfance à un mythe du monde des adultes, tout ceci par le folklore. de quoi accrocher définitivement nos jeunes adolescents qui veulent s'intéresser au fantastique.

En bref, un vrai coup de coeur avec encore beaucoup d'autres aspects, je vous rassure. C'est un livre dense, mais léger à la fois, qui vous fera aimer le voyage dans les Carpates, vous fera réfléchir sur la notion d'étranger, de confiance, de famille et de légendes.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Ce livre est une réécriture de différents mythes. Bien sûr on retrouve le petit chaperon rouge où il semble manquer le loup. Mais on y retrouve aussi les trois petits cochons qui vraiment sont des porcs. Tout y est pour appuyer là dessus. Leur crasse, leur puanteur à tuer un homme à trois mètres de distance (j'extrapole à peine), le groin (si l'auteur a poussé le détail jusque là) et leur maison : deux maisons sommaires qui tiennent à peine debout et une en pierre. Niveau mise en place de ces personnages on peut pas mieux faire pour les désigner comme les trois cochons (le mot petit est vraiment superflu et mensonger). Des porcs amoureux de la bière, des petits rats qui viennent les visiter tant il fait propre chez eux et des travers bien lâches sponsorisé par l'alcool (qui a trop bon dos). Mais l'auteur a eu l'audace, que j'applaudis parce qu'il fallait oser, de rajouter un autre mythe à savoir celui de Dracula. Un comte sanguinaire qui sévissait dans la région à tous ceux qui se dressaient contre lui. Mais il n'était pas que sanguinaire car au fil de l'histoire on se rend compte ce que Dracul avait un vrai rôle protecteur. On y retrouve également un autre mythe mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous ôter toute la surprise.
On pourrait penser que ces mythes ne font pas bon ménages une fois assemblés, sauf que c'est se méprendre sur les capacités de l'auteur à donner vie et cohérence à son récit. Ce livre m'a propulsé dans une autre dimension, celle des mythes vivants. Ceux qui font trembler une région, de ceux qui dégoûtent le lecteur profondément (vous avez vu, je suis traumatisée par ces trois frères). J'en ai beaucoup apprécié la lecture. Je vous avoue qu'au début je ne savais pas du tout où j'allais. Je lisais à l'aveugle et j'avais du mal à voir où l'auteur voulait nous emmener et dès que tout s'enchaîne on commence à lever un coin du rideau épais, la magie officie. J'ai eu du mal à lâcher les dernières 150 pages où on comprends que tout n'est pas ce qu'il paraît être. Sur la fin c'est du régal et je me suis dit "ah ouais, quand même" (ne retenez pas ces trois mots affreux pour représenter ma chronique, je vous vois venir, oui j'ai honte de mettre ça).

Le moins que l'on puisse dire c'est que Mina n'est pas épargnée. Que ce soit dans le deuil de son père et la fuite. L'auteur ne fait pas de cadeau et ne fait pas dans la dentelle non plus (j'y reviens après). Mais comme l'adage le dit si bien : ce qui ne nous tue pas, nous rends plus fort. Je n'irais pas dire que tout ce que Mina subira la rendra plus "dure", mais elle ne se laissera pas faire et fera montre d'un courage à presque tout épreuve (traduisez : elle est kick-ass avec la langue bien pendue qui va avec). Sur la fin, elle ira de révélations en révélations et plus elle en découvrira plus elle arrivera à un point de non-retour. Elle y perd autant qu'elle y gagne dans une certaine mesure. La maturité finira par l'emporter sur la fougue ... on aura droit à une belle évolution du personnage.
Concernant les différents personnages, l'auteur n'y est pas allé de main morte. Entre les agressions physiques, les meurtres barbares et lubriques dont les villageois sont friands il n'épargne rien ni personne. La bienveillance en est-elle vraiment ? Que cache chacun des villageois ? Les mythes sont ils vraiment réels et d'actualité ? La raison ou la croyance de mythes ancestraux ? Autant de choses qui sont évoquées pour notre petit plaisir.

On oublie la mièvrerie de certaines réécritures, on a ici un toute nouvelle réécriture du mythe de petit chaperon rouge brut de décrofrage. Mais pas que, pour notre plus grand bonheur. J'ai vu qu'il était dit que François Larzem est un conteur, ça se confirme à la lecture. L'auteur distille à merveille les informations et la magie. Ce livre c'est un "catch me if you can". On le lit, on ne sait pas trop où on va, on le repose pour y revenir et début du troisième tiers on commence à entrevoir certaines choses et on fait courir les pages pour "attraper" le fin de l'histoire. Vous l'aurez compris, c'est un ticket gagnant et une très jolie découverte de l'auteur et de sa plume poétique et brute que j'espère bien relire dans ses pérégrinations à travers les contes qui ont bercés notre enfance.
Lien : http://www.pommebook.com/201..
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Mina aura passé son enfance à Craiova, entourée de ses parents, quand l'envahisseur ottoman surgit dans la ville pour semer la terreur et la mort. En voulant sauver une fillette violentée, Dvorek, son père se fait tuer. Alors Mina et sa mère, Liuda, partent. Elles veulent poursuivre le rêve de Dvorek : rejoindre les Carpates. La vieille jument Kuska est à nouveau attelée à la roulotte et les deux femmes reprennent la route. Elles sont des Tsiganes, mais si pour Liuda cette vie sur les chemins est habituelle, normale, il tarde beaucoup à Mina de se poser.

L'auteur nous entraîne aux côtés de Mina sur les chemins de la Roumanie, direction la Transylvanie et la chaîne montagneuse des Carpates. Mina qui, la nuit retrouve son père en rêve, le jour rêve toute éveillée d'un cavalier en armure de sang qui répond au doux nom de Vlad Tepes... Un Vlad Tepes décédé depuis plusieurs siècles néanmoins. Mais il y a aussi Viorel, ce mystérieux mercenaire, tout de noir vêtu, avec des yeux dorés comme ceux d'un loup, qui semble toujours là pour la protéger.
La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Mina aura passé son enfance à Craiova, entourée de ses parents, quand l'envahisseur ottoman surgit dans la ville pour semer la terreur et la mort. En voulant sauver une fillette violentée, Dvorek, son père se fait tuer. Alors Mina et sa mère, Liuda, partent. Elles veulent poursuivre le rêve de Dvorek : rejoindre les Carpates. La vieille jument Kuska est à nouveau attelée à la roulotte et les deux femmes reprennent la route. Elles sont des Tsiganes, mais si pour Liuda cette vie sur les chemins est habituelle, normale, il tarde beaucoup à Mina de se poser.

L'auteur nous entraîne aux côtés de Mina sur les chemins de la Roumanie, direction la Transylvanie et la chaîne montagneuse des Carpates. Mina qui, la nuit retrouve son père en rêve, le jour rêve toute éveillée d'un cavalier en armure de sang qui répond au doux nom de Vlad Tepes... Un Vlad Tepes décédé depuis plusieurs siècles néanmoins. Mais il y a aussi Viorel, ce mystérieux mercenaire, tout de noir vêtu, avec des yeux dorés comme ceux d'un loup, qui semble toujours là pour la protéger.
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Mina aura passé son enfance à Craiova, entourée de ses parents, quand l'envahisseur ottoman surgit dans la ville pour semer la terreur et la mort. En voulant sauver une fillette violentée, Dvorek, son père se fait tuer. Alors Mina et sa mère, Liuda, partent. Elles veulent poursuivre le rêve de Dvorek : rejoindre les Carpates. La vieille jument Kuska est à nouveau attelée à la roulotte et les deux femmes reprennent la route. Elles sont des Tsiganes, mais si pour Liuda cette vie sur les chemins est habituelle, normale, il tarde beaucoup à Mina de se poser.

L'auteur nous entraîne aux côtés de Mina sur les chemins de la Roumanie, direction la Transylvanie et la chaîne montagneuse des Carpates. Mina qui, la nuit retrouve son père en rêve, le jour rêve toute éveillée d'un cavalier en armure de sang qui répond au doux nom de Vlad Tepes... Un Vlad Tepes décédé depuis plusieurs siècles néanmoins. Mais il y a aussi Viorel, ce mystérieux mercenaire, tout de noir vêtu, avec des yeux dorés comme ceux d'un loup, qui semble toujours là pour la protéger.
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