Sans vous mentir, ce livre a été lu en lecture commune, celle-ci s'est terminée vendredi, nous sommes dimanche soir, et je me décide enfin à mettre des mots sur mon ressenti. Ce n'est jamais simple pour moi lorsque je dois souligner des points qui, en ce qui me concerne, font indéniablement baisser ma note. Mais, j'ai toujours été droite, franche et honnête dans ma vraie vie, je ne conçois pas d'être différente en ce qui concerne mes chroniques.
Ce roman de
Magnus Latro a, de prime abord, absolument tout pour me plaire. Il est classé dans les thrillers et le résumé me donnait très envie d'en savoir plus encore que les quelques lignes qu'il dévoile. Pour ceux qui ne le savent pas, l'auteur, dans la vie de chaque jour, est journaliste, c'est ce qui est mentionné à la toute dernière page du livre, et, d'après moi, son métier a pas mal influencé sa manière d'écrire, sa façon d'aborder les thèmes qui font son roman. Mais, pour moi, il va beaucoup trop dans le détail. Bien que cela s'avère souvent bien utiles d'en avoir, je trouve que dans ce cas-ci, c'est beaucoup trop.
Je vais m'expliquer, ne vous inquiétez pas.
De base, selon le résumé, il s'agit de coparentalité, un concept bien présent dans le livre, mais il n'est pas au premier rang. Par contre, une chose que l'auteur développe beaucoup, c'est tout le côté politique. Un thème que tout le monde n'apprécie pas forcément, moi personnellement, cela m'a énormément freiné lors de ma lecture. Un peu, je suis d'accord, il en fallait étant donné le contexte des événements, mais je trouve que cela revient trop sur le devant de la scène au détriment du reste.
Nous avons un enlèvement d'un bébé faisant partie du concept de la coparentalité, cela en devient politique et une enquête voit le jour. Jusque là je suis on ne peut plus d'accord. Mais par la suite, cet enlèvement devient simplement le prétexte à chaque événement, chaque retournement de situation. Je n'ai même pas réellement compris le pourquoi de tout cet enchaînement alors que cela aurait pu rester en local. J'ai certainement loupé une information quelque part.
Et le plus important, du moins pour moi, je ne vois pas du tout le côté thriller. Nous sommes plus dans un livre politique et compagnie que thriller ou encore policier.
Attention, je ne dis pas du tout que ce roman est mauvais, je ne me le permettrais à aucun moment, je suis là pour vous partager mon ressenti en fin de lecture, je le redis bien, MON ressenti, pas le vôtre, pas celui de ma voisine, pas même celui des deux lectrices l'ayant lu en même temps que moi. D'ailleurs si vous allez lire leurs avis, nous n'avons pas les mêmes. Et si vous vous rendez sur le site Babélio, il a d'ailleurs de bons retours. Chaque lecteur est différent, et heureusement !
S'il n'y avait eu tout ce côté politique qui a pris de plus en plus de place au fil des chapitres, j'aurais eu un avis totalement différent.
Si vous lisez la présentation de l'auteur, un peu plus bas sur cette page, ou sur sa page auteur sur Amazon, il mentionne d'ailleurs ce roman en disant ceci : "Féru de littérature classique, de polars et de thrillers, il a publié son premier roman en 2019 :
la fabrique des bâtards, une fiction politique dystopique à suspens." Une fiction politique dystopique, non pas un thriller comme mentionné sur la couverture. Si j'avais vu cette mention plutôt que thriller, sachant que la politique n'est pas du tout mon dada, je ne me serais pas proposée pour le chroniquer. Je suis la première à dire que je lis de tout, mais j'ai quand même mes limites, et la politique fait partie de mes limites malheureusement. A petite dose, je ne dis pas non, surtout si cela sert l'intrigue, mais ici, j'en ai eu beaucoup trop.