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EAN : 978B09NP2V363
330 pages
(22/12/2021)
4.18/5   14 notes
Résumé :
Dans ce thriller haletant et impitoyable, des forces obscures s’affrontent, jusqu’au plus profond de l’État.
Recherché par la police, traqué par une organisation criminelle, Victor doit échapper à ses poursuivants pour sauver ses amis et préserver l’avenir de l’enfant de sa sœur. Sa vie a basculé et, avec la sienne, celle de millions de Français. Il a engagé tout son être dans le combat et bien plus encore.
La coparentalité partagée, ultime progrès soc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie Magnus Latro pour l'envoi de son livre en SP par le biais du site simplement.

Thriller, vous avez dis thriller ? "Mesdames, messieurs, c'est avec une joie immense que je vous informe que le Président que je suis a trouvé une solution à tous ceux qui sont en mal d'enfants. Les ministres et moi-même avons crée une expérimentation qui conviendra à tous et toutes : la CoParPar, un moyen pour que tous couples de n'importe quel horizon puisse avoir son enfant, même sans les liens du sang." le début aurait pu démarrer ainsi, mais il n'en est rien. Nous sommes en pleine manifestation. le peuple en a assez de toutes ces différences et Dylan en profite comme d'autres pour entrer par effraction dans un magasin pour se fournir en de nombreux objets non payés bien entendu. Alors qu'il rentre para le métro chez lui, il se fait repérer et est obligé de laisser son sac rempli dans le métro. Une scène banale pour Dylan qui va devoir se débrouiller autrement et retourne auprès de Mélanie, sa dulcinée enceinte jusqu'aux yeux. Leur couple comme quatre autres, sont en réunion avec un psychologue qui leur explique les bienfaits du CoParPar (oui, on y arrive !) Mélanie accouche et son bébé est pris. Ils attendent indéfiniment qu'un autre bébé entre dans leur vie, ou le leur car cela peut arriver. Malheureusement, ils feront face à ces 0,5% de malchance de repartir sans enfant. Chance ou non, Dylan va réussir à voir leur enfant et lorsqu'un mois plus tard il le reverront à la télévision entre deux hommes, Mélanie va plonger dans une dépression de ne pas pouvoir être auprès de lui. Commence ainsi les ennuis...

L'histoire d'une nouvelle France avec des codes différents, une chance pour tous. Même si la politique est présente et emmène les personnages dans des situations complexes, il s'agit surtout d'une évolution d'un monde qui va mal. Satisfaire le plus grand monde n'est pas évident, car cela signifie qu'une minorité va trinquer. Dylan vit surtout de petit boulot, de shit et de trafic en tout genre. Mélanie lui passe beaucoup de choses, quitte à ne pas se rendre compte de ce qui se passe. Lorsque leur bébé qui n'est plus le leur est enlevé dans son nouveau foyer, nous avons une prise d'otages en la personne de la police qui les embarque manu militari dans leur fourgon. Imaginez-vous, il est 6h17, dans une cité qui prend feu régulièrement. Aucun d'entre eux n'est heureux de rester trop longtemps entre ses murs, surtout si les voisins se réveillent, les voient et se prépare à l'attaque. Une situation qui devient vite incontrôlable, du même type que nous pouvons parfois voir aux informations. Qui à tort ou qui a raison ? La question ne se pose pas, ici nous avons deux rapports de forces et personne ne veut lâcher l'affaire. La France prend feu très souvent pour un oui ou un non. Pour ma part ce n'est pas que du thriller, d'ailleurs pour ma part je ne le vois pas ainsi, puisque j'ai ris à cause d'un personnage (mais j'en parlerais plus tard ^^)

Tout y passe dans cette nouvelle France : homophobie (les pour les contre), le racisme et ses cités, ses gens qui les peuplent, les riches et les pauvres (bon ça il y en a et il y en aura toujours tant qu'il n'y aura pas d'équité, mais comme je préfère rester en vie, je ne vais pas en dire plus). J'allais oublier : le fanatisme, les extrêmes droites qui ont beau dos pour certaines scènes. Il vaut mieux être comme Victor, le frère de Mélanie et encore. Victor n'appartient à aucun groupe, il travaille comme commercial en vin et est outré du fait que sa soeur ait choisi de passer par cette expérimentation. Il ne la comprend pas, mais malgré tout, va faire tout pour sauver ce bébé. Bien entendu, tout ne se passera pas comme il l'aurait voulu et quelques petites erreurs vont le forcer à devenir un hors-la-loi. LA guerre civile n'est pas loin, cet enlèvement va mettre le feu aux poudres dans un pays qui va de plus en plus mal. Mais quel est l'imbécile qui a décidé de continuer sans écouter quiconque ? Oups, c'est sorti tout seul. Il suffit de peu pour que tout bascule et ce peu va nous emmener dans des chemins tortueux, où la mafia aurait probablement peur, ou la foi est si forte qu'elle fait faire n'importe quoi aux personnages. Les armes sont de sorties, il n'y aura pas d'autres moyens de faire autrement.

L'auteur nous montre les deux côtés : les solidaires et les autres. Alors que certains personnages se font virer de chez eux comme des malpropres, de petits villages sont capables de faire la différence et de proposer une aide providentielle. Cette aide qu'ils ont connu par le biais de leurs grands-parents en temps de guerre. Lorsqu'il a fallu tout reconstruire, aider les autres et eux-mêmes. Et puis nous avons de l'autre côté, dans l'autre camp, ceux qui ne bougeront pas le petit doigt et préféreront fermer leur ville pour éviter que des irascibles mettent un pied dans leur rue. Ils iront jusqu'à user d'armes pour les dissuader, malgré le fit que le Préfet leur ordonne d'ouvrir leurs portes. Nous avons régulièrement ces deux camps, les entraides, les repousseurs (oui, j'invente des mots). En temps de guerre, nous avons une forme d'apocalypse sombre qui ne détruit pas tout. Il y a encore du bon dans certains, même si ce n'est pas assez. L'État ne s'embarrasse pas de témoins et de toute façon il a toujours raison. Aller contre les politiciens ? Ah ah ah, c'est drôle, qui tenterait le coup ? qui serait assez fou pour se pointer, ou écrire un papier sur tout ce qui se passe ? Oh, cela va arriver, mais les conséquences sont ce qu'elles seront. L'enlèvement de ce petit n'était que le haut de l'iceberg, sans cela, la France serait malgré tout dans l'état dans lequel nous suivons les personnages et si certains s'en sortent mieux que d'autres, dites-vous bien que si l'auteur a indiqué que c'était un thriller, c'est que tous ne survivrons pas.

Les personnages sont nombreux par moment, mais du départ, nous suivons petit à petit de manière à les découvrir les uns avec les autres. Les interactions sont aussi nombreuses, il est facile de suivre leur cheminement. L'action ne manque pas, la réflexion non plus. Un accent de vérité se ressent et lorsque nous comprenons qui est réellement l'auteur, nous ne pouvons pas manquer de nous dire qu'il a dû en voir des choses, en découvrir encore plus. C'est original de partir sur ce type de pays, avec des méthodes radicales il faut bien le dire. Cette histoire de parentalité à plusieurs sur un enfant qui n'est pas le sien par le lien du sang, sauf cas exceptionnel, j'espère ne jamais le voir, l'imaginer et encore moins y penser. C'est le type même de récit qui fait réfléchir, qui nous demande de nous soulever pour de bonnes causes, mais lesquelles ? Car celles qui pourraient aller au voisin ne sont pas forcément les nôtres. Cette angoisse que nous ressentons provient à la fois des situations des personnages et de l'imagination débordante de l'auteur. Les rebondissements sont nombreux et nous ne pouvons pas savoir qui sera présent jusqu'à la fin, car la mort des uns aident les autres à asseoir leur position. J'en viens au personnage que j'ai adoré : Christophe Ledhu, l'un des policiers que nous avons de temps en temps dans le récit.

Ce personnage m'a fait mourir de rire de part sa façon de prendre les enquêtes les unes après les autres, mais surtout sa façon de fonctionner. Chaque joute verbale est jouissif, j'avais le sourire à chaque fois, ou presque. Il a tout sauf le tact et tente malgré tout de se rapprocher de Victor, pas pour lui offrir des croissants, même si c'est le cas à un moment donné et qu'il tombe sur cadavres et blessés, mais il se passe quelque chose entre eux qui va loin. Deux hommes qui ont les mêmes idées, mais pas du même côté de la barrière et ça, l'un comme l'autre ils vont s'en rendre compte. Impossible de dire à haute voix qui a fait quoi, qui est à l'origine de tel ou tel fait. Pourtant le self-control de Victor qui est un atout va les rapprocher dans cette enquête sans pour autant les voir souvent ensemble. Victor lui est pourchassé par plusieurs personnes en plus des flics. Chaque rencontre va l'amener à un point de plus et encore un. C'est de la folie pure pour ces personnages, car tous deux vont apprendre de leurs erreurs, mais est-ce que cela suffisant ? Antoine, le "meilleur" ami de Victor va avoir un rôle important dans ce récit. Beau parleur il n'en est pas moins intelligent et sent les anguilles sous roche. Je regrette juste que certains passages ne sont que imaginés et les sentiments de Mélanie un peu trop cachés. Ce n'est que du détail, parce que j'ai eu du mal à lâcher l'histoire qui pourtant m'a fait frémir d'horreur par moment et rire aux larmes à d'autres.

En conclusion, un récit qui fait froid dans le dos sur la façon dont l'auteur arrive à nous faire croire que cela pourrait être vrai. Une France prise entre de multiples feux, la guerre civile est ancrée entre ses pages. L'imagination ne peut pas être reniée, les personnages nous amusent et nous font peur par moment (et c'est assez souvent) C'est parfois dérangeant car la plume nous entraine dans une fausse vérité qui pourrait être véridique. Cette histoire de coparentalité, non jamais : mon enfant, MON enfant ! de nombreux thèmes sont inclus. La perte de certains personnages fait mal, snif et plusieurs questions peuvent se poser dont une : Est-ce qu'un seul homme peut réussir à inverser la tendance ? Nous avons un bon début de réponses dans le texte, à nous de nous faire notre propre idée !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-echanges-magnus-latro-a212921477
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Sans vous mentir, ce livre a été lu en lecture commune, celle-ci s'est terminée vendredi, nous sommes dimanche soir, et je me décide enfin à mettre des mots sur mon ressenti. Ce n'est jamais simple pour moi lorsque je dois souligner des points qui, en ce qui me concerne, font indéniablement baisser ma note. Mais, j'ai toujours été droite, franche et honnête dans ma vraie vie, je ne conçois pas d'être différente en ce qui concerne mes chroniques.

Ce roman de Magnus Latro a, de prime abord, absolument tout pour me plaire. Il est classé dans les thrillers et le résumé me donnait très envie d'en savoir plus encore que les quelques lignes qu'il dévoile. Pour ceux qui ne le savent pas, l'auteur, dans la vie de chaque jour, est journaliste, c'est ce qui est mentionné à la toute dernière page du livre, et, d'après moi, son métier a pas mal influencé sa manière d'écrire, sa façon d'aborder les thèmes qui font son roman. Mais, pour moi, il va beaucoup trop dans le détail. Bien que cela s'avère souvent bien utiles d'en avoir, je trouve que dans ce cas-ci, c'est beaucoup trop.

Je vais m'expliquer, ne vous inquiétez pas.

De base, selon le résumé, il s'agit de coparentalité, un concept bien présent dans le livre, mais il n'est pas au premier rang. Par contre, une chose que l'auteur développe beaucoup, c'est tout le côté politique. Un thème que tout le monde n'apprécie pas forcément, moi personnellement, cela m'a énormément freiné lors de ma lecture. Un peu, je suis d'accord, il en fallait étant donné le contexte des événements, mais je trouve que cela revient trop sur le devant de la scène au détriment du reste.

Nous avons un enlèvement d'un bébé faisant partie du concept de la coparentalité, cela en devient politique et une enquête voit le jour. Jusque là je suis on ne peut plus d'accord. Mais par la suite, cet enlèvement devient simplement le prétexte à chaque événement, chaque retournement de situation. Je n'ai même pas réellement compris le pourquoi de tout cet enchaînement alors que cela aurait pu rester en local. J'ai certainement loupé une information quelque part.

Et le plus important, du moins pour moi, je ne vois pas du tout le côté thriller. Nous sommes plus dans un livre politique et compagnie que thriller ou encore policier.

Attention, je ne dis pas du tout que ce roman est mauvais, je ne me le permettrais à aucun moment, je suis là pour vous partager mon ressenti en fin de lecture, je le redis bien, MON ressenti, pas le vôtre, pas celui de ma voisine, pas même celui des deux lectrices l'ayant lu en même temps que moi. D'ailleurs si vous allez lire leurs avis, nous n'avons pas les mêmes. Et si vous vous rendez sur le site Babélio, il a d'ailleurs de bons retours. Chaque lecteur est différent, et heureusement !

S'il n'y avait eu tout ce côté politique qui a pris de plus en plus de place au fil des chapitres, j'aurais eu un avis totalement différent.

Si vous lisez la présentation de l'auteur, un peu plus bas sur cette page, ou sur sa page auteur sur Amazon, il mentionne d'ailleurs ce roman en disant ceci : "Féru de littérature classique, de polars et de thrillers, il a publié son premier roman en 2019 : la fabrique des bâtards, une fiction politique dystopique à suspens." Une fiction politique dystopique, non pas un thriller comme mentionné sur la couverture. Si j'avais vu cette mention plutôt que thriller, sachant que la politique n'est pas du tout mon dada, je ne me serais pas proposée pour le chroniquer. Je suis la première à dire que je lis de tout, mais j'ai quand même mes limites, et la politique fait partie de mes limites malheureusement. A petite dose, je ne dis pas non, surtout si cela sert l'intrigue, mais ici, j'en ai eu beaucoup trop.
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Voilà un roman qui met un coup de pied dans la fourmilière. Ça ne va pas plaire à tout le monde mais, perso, j'ai adoré ce côté absolument pas politiquement correct !
Nous nous retrouvons en France, dans un futur proche, en particulier à Paris, où des zones de non-droit existent toujours et où certains quartiers ont reçu un statut particulier qui leur permet de s'auto-gérer. Dans ce futur, pas si lointain, de futurs parents peuvent accepter d'adhérer à un programme où leur bébé sera échangé avec un autre, inconnu, tout cela pour qu'il n'y ait plus de barrière sociale ou ethnique. Que l'on puisse sciemment abandonner son bébé m'a fait froid dans le dos. C'est pourtant à ce programme qu'ont adhéré Dylan et Mélanie, deux jeunes qui détestent tout ce qui peut faire "petit bourgeois" et, apparemment, les liens du sang en font partis. Ce programme a été mis en place par les politiciens au pouvoir sauf qu'il y a un hic : n'importe qui peut s'y inscrire, couple homosexuel, célibataire, couple stérile et, de fait, il y a plus de demandes que de bébés. Mélanie et Dylan vont en payer le prix fort car ils vont se retrouver sans bébé. Si Mélanie m'est apparue sympathique, trop jeune pour bien réaliser la portée de ses actes, vivant avec le mauvais garçon, j'ai vu Dylan comme un pantin plutôt stupide, qui veut ressembler à ses "frères" venus d'Afrique en se faisant appelé Fofana, profitant, avec un groupe antisocial, des grèves pour piller des magasins, traficotant avec la drogue, lâche et irresponsable au possible. Mais la machine va dérailler le jour où leur bébé, adopté par un couple homosexuel très riche et proche des hautes sphères, va être enlevé. Je ne vais pas vous raconter la course poursuite que cela va engendrer, d'autant que ce bébé est recherché par plusieurs personnes. Non, ce qui m'a vraiment plu dans ce livre, c'est que l'auteur appuie là où ça fait mal en nous montrant le devenir d'une société dans laquelle les valeurs telles que la famille et les liens du sang sont bafoués. Une société permissive, sans autorité, où tout est permis pour ne froisser personne et pour soi-disant faire avancer la société de demain , une société dans laquelle les forces de l'ordre sont bafouées. Tant et si bien que lorsqu'ils viennent arrêter Dylan et Mélanie, premiers suspects dans l'enlèvement de leur fils, ils sont obligés de venir nombreux et cela va déclencher un véritable embrasement dans les cités. Vous vous souvenez des émeutes de 2005, que certains pays étrangers avaient d'ailleurs qualifiées de guerre civile ? Et bien, c'était de la petite bière à côté de ce qui va se passer ici. Toutes les cités des grandes villes vont s'embraser, prendre les armes et nous allons assister à l'exode des populations blanches, obligées de tout laisser derrière elles et de payer un droit de passage pour "fuir" leurs foyers dans lesquels elles ne se sentent plus en sécurité. Nous sommes bien en guerre.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la plupart des personnages, en particulier Victor, si fort dans ses convictions, et tous ceux qui l'entourent ainsi que ceux qui vont peu ou prou l'aider.
Le suspense et les rebondissements sont au rendez-vous mais, surtout, ce livre pose des questions majeures : a t'on le droit de faire d'un bébé le symbole d'une société nouvelle ? A t'on le droit de faire peser tous ces enjeux sur ses très jeunes épaules ? Qu'en est-il de lui ? N'a t'il pas des droits lui aussi, celui d'avoir une famille qui va le choyer et le protéger ? le final m'a aussi fait froid dans le dos : vers quelle société allons-nous ? Une société qui renie tout ce qui l'a construite, qui renie toutes ses valeurs, qui n'ose plus rien et donne tout à une tranche de la population pour soi-disant ne faire aucune discrimination, une société qui pousse au fanatisme ? Ceci dit, il reste une lueur d'espoir à la fin et le combat ne semble pas perdu.
Un livre terriblement d'actualité et qui nous alerte sur le fait qu'il serait peut être temps de faire tomber les oeillères qui nous cachent un futur possible et terrifiant.
Lien : https://www.facebook.com/sea..
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Notre lecture commence fort, nous sommes plongé au coeur d'une grosse manifestation, s'ensuit une course poursuite. Puis nous rencontrons Dylan et Mélanie, un jeune couple qui va bientôt avoir un enfant et qui participent au projet de "coparentalité" ou les enfants sont enlevés à leur parents à la naissance puis donné à un autre couple. Malheureusement ça ne va pas du tout se passer comme ils l'avaient prévu. Elle commence à déprimer, Dylan fait de plus en plus de trafic. Victor le frère de la jeune femme ne comprend pas cette décision et décide d'agir. Ce qui va créer des émeutes dans les grandes villes, une guerre va commencer au coeur du pays. Les politiques et policiers sont une majorité à être corrompu, mais Christophe un policier découvre la vérité et décide de la faire éclater. Est ce que cette guerre va se terminer ? Comment Victor et Christophe qui sont au coeur de l'histoire vont-ils s'en sortir ? le projet "CoParPar" va-t-il devenir obligatoire pour tout les futurs parents ? Ou être complètement annulé ?

Un roman prenant, haletant, angoissant, pas de pause, nous sommes embarqué dans cette guerre à 100%. Ce n'est pas le premier livre de cet auteur que je lis, j'ai pris plaisir à retrouver sa plume et son imagination débordante ! L'histore est très bien ficelée, les caractères des personnages cherchés et travaillés, les décors biens décrits, on se croirait sur place, ce qui nous fait voyager avec eux. Une fin inattendue qui clôture très bien le livre.
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Un thriller très bien ficelé se déroulant en France, dans un futur proche. Sur fond d'anticipation et d'idéologies politiques, ce roman s'avère efficace et plein d'action.

L'écriture est rythmée et s'inscrit dans une volonté de « réel ». Les événements s'enchainent rapidement, avec peu de temps morts. Vers la fin, les actions sont peut-être un poil trop précipitées. J'aurais préféré un rythme légèrement plus lent pour profiter pleinement de chaque rebondissement.

Mélanie et Dylan participent à un projet pour le moins original : la coparentalité partagée. À la naissance de leur enfant, ils devront le laisser à une autre famille et récupérer un autre enfant à la place. Ce programme a pour ambition de faire disparaitre les inégalités sociales et ethno-raciales. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Victor, le frère de Mélanie, est foncièrement opposé à laisser son neveu à un couple d'inconnus. Motivé à retrouver cet enfant, il se doute qu'un enjeu politique bien plus grand se cache derrière ce nouveau mode de fonctionnement familial.

J'ai trouvé le thème de départ hyper original. Ce concept de coparentalité partagée peut sembler complètement fou mais pourrait peut-être émerger un jour… D'autres sujets sensibles sont également abordés et mènent à des débats forts intéressants durant le récit. On assiste aux tristes répercussions de tout cela : émeutes, hyperviolence, migrations forcées, etc.

On rencontre toute une galerie de personnages différents durant ce sombre récit. Leurs personnalités sont nuancées et bien travaillées. On les suit dans de nombreuses péripéties, le plus souvent dangereuses. J'ai néanmoins parfois eu du mal à comprendre les réactions de quelques-uns d'entre eux face à certaines situations périlleuses…

Une histoire hyperactive qui se dévore et qui porte à réfléchir sur l'avenir de notre société. À découvrir si vous cherchez un thriller atypique et rempli d'action.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En réalité, ce pouvoir, nous le leur avons cédé jour après jour, semaine après semaine, année après année en les laissant pénétrer dans nos villes et nos banlieues, en nous laissant chasser de nos immeubles, de nos quartiers. Nous avons offert du travail aux premières générations, puis nous avons invité leurs épouses, et leurs enfants, puis leurs cousins et les cousins des cousins.
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— Avouez que ça aurait de la gueule, de votre point de vue, de retirer à un couple homo l'enfant confié à lui par cette République dans le cadre d'un projet que vous jugez contre nature.
— C'est vous qui le dites, nie Victor.
— Non. C'est ce que vous pensez, assène le flic.
— Vous êtes télépathe ?
— Je ne me suis pas trompé, alors ?
— Je vous posais une question.
— Vous êtes là pour répondre aux miennes.
— Dois-je aussi me soumettre à vos suppositions ?
— On s'arrête là !
L'inspecteur Ledhu a jeté son stylo en élevant la voix. Victor prend un air surpris. Il croise ses bras sur sa poitrine, dans un réflexe de défense. Le policier se prend les cheveux dans les mains, les coudes sur son bureau. Il regarde le jeune homme avec insistance...
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Mardi 8 avril - Paris

La fumée des lacrymogènes tisse une nappe dense sur les pavés. Des projectiles pleuvent sur les gardes mobiles, retranchés derrière leurs boucliers. Un cocktail molotov explose devant un groupe de policiers et les black blocs hurlent en chœur.

- Tout l'monde, tout l'monde, tout l'monde déteste la police !

- Mort aux flics ! rugit une fille encagoulée, moulée dans un legging noir, assorti à son blouson à capuche.
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