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Critique de Emimimiloue75


Roman bouleversant. Si les premières pages m'ont fait, de manière erronée, pressentir, un roman un peu convenu sur la femme et les violence sexuelles qui vont avec, le jeu des voix narratives et la délicatesse de l'écriture m'ont vite attrapée pour ne pas me lâcher jusqu'à ce que le roman se termine. Sur la 4e de couv, Laure Adler, que j'adore, parle de roman de l'amour. Au début, il faut attendre les dernières lignes pour comprendre vraiment ce qu'elle entend par là. Et elle a raison. Je n'ai pas relevé de phrases, d'effets de style particuliers dans ce roman (c'est ma première lecture - une seconde me permettrait peut-être de le faire). Peut-être certains passages dont la tournure globale permettent d'en dire qu'ils sont puissants...Mais c'est l'économie générale du roman qui en fait sa force. Et sa fin. Et cette histoire mère-fille.

Roman de la violence ordinaire faite aux femmes, aux filles. Dans le silence (imposé en plus!) de l'enfance puis de la féminité (Ne précise t elle pas que Bécassine n'a pas de bouche?)
La peur d'être une fille. La chute
La peur d'être mère d'une fille. L'angoisse. Au sens étymologique du terme. Celle qui sert la gorge. Celle qui empêche de empêche de vivre et même de penser.
La culpabilité, encore et toujours.
Roman de la délivrance - de la parole.
Le lavage du linge sale - en public.

Bravo Camille Laurens. Et merci.
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