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Citations sur Tout est sous contrôle (84)

Imaginez que vous deviez casser le bras de quelqu'un.
Le gauche ou le droit, aucune importance, la question étant de passer à l'acte, faute de quoi... enfin, qu'importe également. Disons seulement que, sinon, ça risque d'aller mal.
Le problème est en réalité le suivant : allez-vous au plus vite — crac ! oh, désolé, laissez-moilaissez-moi vous mettre une attelle, monsieur — ou faites-vous traîner l'affaire pendant huit bonnes minutes, en procédant par minuscules poussées, certes de plus en plus fortes, jusqu'à ce que la douleur devienne verte et rose, glacée, brûlante, et finalement insupportable au point de le faire gueuler comme un veau ?
Eh oui, bien sûr. C'est évident. La chose à faire, la seule chose à faire, c'est d'en finir le plus rapidement possible. Cassez-moi ce bras, payez la tournée, soyez un bon citoyen.
À moins que.
Que, que, que...
Et si vous détestiez la personne au bout dudit bras ? Ou, plus précisément : si vous la haïssiez grave ?
Je devais maintenant y réfléchir.
Je dis maintenant, mais en réalité je veux parler d'un moment passé ; le moment situé une fraction de seconde — quelle fraction, cependant ! — avant que mon poignet arrive aux environs de ma nuque, et que mon humérus gauche se brise en deux éléments plus ou moins faciles à recoller. Deux, voire beaucoup plus.

Parce que le bras dont on discute, voyez, c'est le mien. Pas le bras abstrait de quelque philosophe. L'os, la peau, les poils, la petite cicatrice blanche à la pointe du coude, cadeau d'un radiateur à accumulation de l'école primaire de Gateshill — tout ça, c'est à moi. C'est aussi le moment où je me demande si cet homme dans mon dos, qui me serre le poignet et le pousse avec un zèle quasi érotique en haut de ma colonne vertébrale... eh bien, si cet homme ne me haïrait pas. S'il ne me hait pas carrément.
Car il n'en finit pas.
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(suite de la conversation entre Thomas et Ronnie initiée dans la précédente citation)

Thomas, je peux te poser une question ?
- Bien sûr.
- Tu es gay ?
Mais en fin, quoi ? C’est à peine le début de la partie. On est sensé parler de films, de pièces de théâtre et de pistes de ski. Toute cette sorte de choses.
- Non, Ronnie, je ne suis pas gay. Et toi ?
- Non plus.
Elle avait les yeux dans son thé. Comme j’avais utilisé des sachets, elle ne trouvait pas de réponse dans le marc. […]

- Je peux dormir avec toi, ce soir ?
J’ai sursauté. Et pour m’assurer que ce n’était pas le fruit de mon imagination, j’ai sursauté encore.
- Tu veux dormir avec moi ?
- Oui.
- Tu veux dormir dans le même lit, pas seulement en même temps que moi ?
- Je t’en prie.
- Ronnie…
- Je reste habillée, si ça t’arrange. Thomas ne me force pas à te demander deux fois. C’est très mauvais pour l’ego, quand on est une femme.
- Mais très bon pour celui d’un homme.
- Oh, tais-toi, a-t-elle dit en se cachant derrière sa tasse. Tu m’énerves déjà.
- Ha. Ça a marché.

Nous avons fini par nous lever, direction la chambre.


Le Thomas, il est trop fort !
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Vingt-six églises, quatorze musées et galerie d'art, un opéra, huit théâtres, et un McDo. D'après vous, lequel avait une file de cinquante mètres à l'extérieur ?
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J'ai fait mentalement le tour des amis susceptibles de m'apporter leur aide mais, comme chaque fois que je procède à un audit relationnel, je me suis rendu compte que la plupart étaient à l'étranger, ou morts, ou mariés à des filles qui ne m'aimaient pas ou, maintenant que j'y pensais, n'étaient pas réellement des amis.
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Qui sème le vent récolte la prise de tête.
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- Etes vous attaché d'une manière ou d'une autre à l'approvisionnement militaire, monsieur Salomon?
Je l'ai jouée penaud, avec une touche d'humour.
- D'aucune façon, monsieur Barnes. Ma femme ne me laisse même pas faire les courses.
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- Je commence à avoir des cheveux blancs et des rides au goitre, ai-je lancé agacé. Cessez de tourner au tour du pot.
- Fort bien, a-t-il dit. Nous savons des choses que la police ignorait. Il y a une semaine, vous avez rencontré un marchand d'armes canadien du nom de Mc Cluskey, qui vous a offert cent mille dollars pour... supprimer Woolf. [...]

Mon estomac semblait s'être réduit de la taille d'une balle de cricket, avec le même contenu. Façon alpiniste amateur, une goutte de transpiration descendait en rappel dans mon dos.
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- Où allez-vous ? m'a dit Tempes Grises.
J'ai haussé les épaules. Dans le centre. Quelle importance ? Il a hoché la tête en fredonnant. Puccini, je crois. Ou c'était peut-être Take That. J'ai fumé ma cigarette sans un mot, comme si j'étais familier du protocole.
- Au fait, a-t-il fini par dire en souriant à nouveau, moi, c'est Greg.
Ben tiens, c'est sûr, ai-je pensé.
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Imaginez que vous deviez casser le bras de quelqu'un.
Le gauche ou le droit, aucune importance, la question étant de passer à l'acte, faute de quoi... enfin, qu'importe également. Disons seulement que, ça risque d'aller mal.
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La douleur est une réalité. Quand elle vous tombe dessus, vous vous débrouillez au mieux.
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