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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Marie-Edith Laval nous emmène en pèlerinage à Shikoku au Japon. le parcours est jalonné de 88 temples bouddhistes. Une rencontre fugace à Compostelle et la voilà parti dans une aventure, un voyage autant intérieur que topographique.

La narratrice s'applique à donner un autre sens à sa vie, s'écarter des habitudes de sa vie parisienne, en quête d'une certaine spiritualité.

C'est ainsi qu'avec force et détermination, elle entame, un périple de 1200 kilomètres à pied, ce pèlerinage est censé mener progressivement le pèlerin jusqu'à l'Eveil et le Nirvana. On est impressionné par les dénivelés et les nombres de marches à gravir sur les 1200 kilomètres pour atteindre l'élévation, quelle détermination, quelle force d'esprit, quelle sérénité animent la marcheuse qui n'exclut cependant pas les difficultés et la fatigue ressenties !

A son arrivée, comme beaucoup de personnes témoignant de récits de voyages au Japon, Marie-Edith est surprise, le changement est radical, les mentalités, les nombreux rituels dans les temples sont surprenants mais le plaisir de la découverte et la curiosité l'emportent ; elle est à Shikoku pour s'ouvrir à un autre monde, dans un souhait d'élévation de l'esprit tout en recherchant un autre rapport au temps et à l'espace qui l'entoure.

Elle aspire à capturer pleinement l'instant présent et faire fi des rythmes imposés de l'extérieur. C'est une sorte de volonté de fusion de l'être, de l'intime et de l'univers, de la nature, au sens large. Elle se dit en joie de retrouver « l'élément terre. A moins que ce ne soit l'élémentaire ? »

La lecture de ce périple apaise, on y découvre la prévenance et l'hospitalité de mise à l'égard du pèlerin hautement respecté sur le parcours des 88 temples de Shikoku, la rencontre possible avec l'autre et l'ailleurs dans l'ouverture, la simplicité et la sincérité.

On se laisse emporter par le bruit des gongs des temples, ceux du bâton du pèlerin, les pas, les mantras, l'odeur des encens, les descriptions des temples et des paysages, l'odeur et le goût imaginés des aliments aliments évoqués, le récit des rencontres multiples dans des lieux différents.
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Quand on est déjà lecteur des chemins de Compostelle on est toujours à l'affût de ce genre de récit. J'ai lu il y a quelques années le récit du pèlerinage de Léo Gantelet vers les 88 temples japonais, le pèlerinage de Shikoku.
La publication toute récente d'un récit similaire m'a évidement attiré.
Comment une orthophoniste bon teint décide-t-elle de mettre sac au dos et de s'embarquer pour ce périple, parce que le Japon ce n'est pas tout à fait la porte à côté !
Voici ce qu'elle dit
« D'un chemin à un autre, d'un continent à un autre, il n'y a parfois qu'un embranchement au détour d'une discussion fructueuse joyeusement partagée au rythme de la marche ».
En rencontrant un japonais sur le chemin de Compostelle qui lui parle du pèlerinage japonais, elle est aussitôt attiré par la lointaine Shikoku et ses temples.
1200 km, voilà déjà là on se sent un peu petit, 88 temples où si l'on veut être un pèlerin respectueux, il s'agit de faire ses dévotions, de suivre les préceptes de Kûkai le fondateur du bouddhisme Shingon sur ce chemin. C'est un chemin vers l'illumination, vers le Satori.
Il y a des similitudes avec Compostelle, un carnet à faire tamponner et calligraphier le nôkyôchou, la crédenciale japonaise si l'on veut.
Déjà il s'agit de s'équiper :la tenue du pèlerin ou henro est composée d'une veste blanche, d'un chapeau conique et d'un bâton auquel est accrochée une clochette qui éloigne les bêtes sauvages et l'on a alors
« la délicieuse impression de faire chanter la terre. »

Faire ce chemin est éprouvant, la température frôle les 35° et les pèlerins qui font le chemin en totalité ne sont pas légion. L'accueil est le plus souvent sympathique et les haltes sont l'occasion de se restaurer avec les dons faits par les habitants, fruits, poisson, boisson. La météo est très variable et parfois il est difficile de réserver un gîte pour le soir surtout que les conversations téléphoniques sont difficiles « moshi, moshi, allo allo »
Les noms des temples ponctuent la marche, dévotions dans chacun et reprise de la route. Certains chemins sont plus que difficiles, les japonais les nomment Culbuteurs de pèlerin, passages ardus et glissants.
Ensuite il faut accepter les rites du pays du Soleil levant.
L' immersion est totale et malgré les années j'ai retrouvé beaucoup de points communs avec le livre d'Alan Booth : les ryokan, o-furo le bain traditionnel, les repas un peu surprenant, le bento préparé par l'hôte du jour, le jardin qui « irradie d'une indicible tranquillité »
Mais les rencontres, comme toujours dans ce genre d'aventure, compensent largement les vicissitudes du chemin.
Le dépaysement est garanti : la marche dans la brume, les sous-bois, les rizières, mais aussi les singes et serpents en nombre sont au programme.
Un livre plein de sagesse, de questionnement et de joie de vivre et même si l'on ne partage pas la foi totale de Marie Edith, son récit fait passer un excellent moment. Vous repartez avec une flopée de citations que vous aurez plaisir à noter. Une jeune femme qui a réalisé son rêve « faire de ma vie un voyage ininterrompu. »
Petite aide pour le lecteur, un lexique en fin de livre pour ne pas mourir idiot et avoir ainsi la liste des 88 temples ...pour votre prochain voyage


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Pied droit, pied gauche, la marche est enclenchée au côté de Marie-Édith pour une boucle de 1200 km sur laquelle 88 temples se dressent pour honorer Bouddha, le moine Kûkai fondateur du bouddhisme Shingon et autres divinités.

Ce n'est pas uniquement une démarche sportive et touristique mais une ouverture vers une autre perception de la vie que Marie-Édith Laval est allée rechercher à travers ce pèlerinage. Elle éprouve, avant son départ, le besoin de s'extraire de sa vie quotidienne perçue comme un emprisonnement. Sa quête spirituelle peut donc rebuter certains lecteurs. Si parfois son insistance à ce sujet peut paraître pesante, cette lecture renferme néanmoins plusieurs degrés d'intérêts dans différents domaines.

Dans le domaine pratique, nous découvrons la panoplie du pèlerin, les gestes à effectuer devant chaque temple pour respecter les rituels ancestraux, le bain à la japonaise après la longue marche quotidienne, le futon à dérouler sur les tatamis...

Dans le domaine touristique, un paysage de crêtes, de vallées, d'océan scintillant, de rizières, laisse place aussi parfois au macadam brûlant et au bruit assourdissant des villes et de leurs périphéries.

Dans le domaine physique, c'est l'ascension parfois ardue vers ces temples souvent perchés sur des collines ou des montagnes.

Dans le domaine humain, l'auteure s'émerveille devant l'hospitalité simple et précieuse qui lui est offerte. Des petits moments de partage et d'instants de marche, des mets délicats et parfumés, des offrandes de thé glacé et friandises, l'enchantent quotidiennement.

Et bien sûr dans le domaine spirituel, l'auteure met continuellement l'accent sur cette acquisition de plénitude de vivre l'instant présent, de gratitude d'être en vie, d'écoute et d'émerveillement de l'environnement.

Ponctuée par quelques notes d'humour et beaucoup de citations, cette marche initiatique fut un moment dépaysant et plaisant même si je ne pense pas qu'il faille aller jusqu'au Japon pour trouver les clés qui ouvrent l'esprit sur le fait que la Vie est un fabuleux cadeau, même dans son quotidien !
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Voilà un récit de marche qui a le mérite de ne pas se dérouler sur les sentiers de Compostelle ! Ce petit livre dépaysant à souhait nous emmène à la suite de Marie sur l'île sacrée japonaise de Shikoku afin d'y parcourir les 1200 kilomètres en boucle qui desservent les 88 temples bouddhistes de ce pèlerinage. Je regrette le style un brin scolaire et l'attitude souvent béate de l'autrice. Cela dit j'apprécie la fluidité de l'écriture, les conseils pratiques en fin d'ouvrage, et surtout l'épilogue qui témoigne d'une véritable leçon de vie que chacun pourra s'approprier.
Les nombreuses références littéraires ouvrent tout autant de perspectives aux lecteurs curieux et passionnés.
Comme une feuille de thé à Shikoku est un livre qui fait du bien, à destination des adeptes de développement personnel et des nostalgiques de la randonnée au long cours - en attendant le printemps et l'heure de chausser à nouveau ses souliers de marche.
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Le plus grand des voyages commence par un premier pas. C'est exactement ce que j'ai fait en lisant le récit d'un voyage. Mais pas n'importe quel voyage. Un voyage spirituel.

J'ai littéralement été embarqué dans ce périple digne d'un chemin de Compostelle, mais qui se passe au Japon, à Shikoku. 1200 kilomètres à parcourir entre les sous-bois, les forêts, l'océan, les chemins escarpés, les autoroutes, oui les autoroutes et les 88 temples à visiter tout en respectant le protocole, les gestes rituels à faire à chaque temple afin de respecter la philosophie de l'endroit dans le but de valider son parcours. Et quel parcours. Moi qui n'aime pas voyager, j'ai eu maintes fois envie de faire ce chemin là aussi.

Un kilomètre à pieds, ça use, ça use.

Mais en dehors de ce récit de voyage, c'est aussi les rencontres avec les locaux, les habitants du pays, les étrangers, les échanges, les sourires et la profonde amabilité envers ceux qui cheminent vers le chemin. le don de soi envers les pèlerins et pélerines, mais aussi pas mal d'anecdotes chez les visites chez les locaux. Il y a plusieurs manières de voyager et de visiter lors de ce parcours.

Littéralement, c'est le dépassement de soi et je pense sincèrement que c'est plus quelque chose qui doit se vivre intensément que de s'écrire. Mais ce récit permet de garder une trace de ce périple qui mérite d'être fait. Et à ce propos, pas mal d'informations utiles sont données en fin de récit pour ceux et celle qui voudraient s'y essayer.

12000 kilomètres à pieds, ça use les souliers.
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Découverte ! je n'avais pas entendu parler de ce livre, je l'ai découvert par hasard sur l'étagère d'une librairie. Les récits de pèlerinage, je les cherche, sans les aimer toujours, parce que je fais moi-même un bout de Chemin chaque année, et que le Chemin de Shikoku fait partie de ce que j'aimerais entreprendre. La lecture de l'expérience de Marie-Edith Laval a confirmé cette envie ! Elle en parle très bien, elle donne une idée précise de la vie quotidienne du pèlerin, de ses difficultés, de ses rencontres, de ses aspirations humaines et spirituelles. Elle donne aussi une idée précise et fort juste de ce qu'on rencontre au Japon sur ces itinéraires-là : je connais assez bien le Japon, ce qu'elle disait sonnait juste, faisait plaisir à lire. Lecture à conseiller, en particulier pour celles et ceux qui apprécient ces thématiques.
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L'auteure relate son pèlerinage à pieds de 1200 km en 88 temples, faisant le tour de île japonaise de Shikoku, sur les traces du moine Kükai.
Ce parcours éprouvant lui permet de découvrir le Japon, sa culture et surtout la générosité de ses habitants.
Sur un ton léger, elle nous embarque dans son aventure sujette à introspection et interrogations sur le sens de la vie.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a donnée envie d'enfiler mes chaussures de marche, de mettre mon sac à dos et de suivre moi aussi ce chemin sacré.

" Comme une feuille de thé, j'ai progressivement infusé sur ce chemin du bout du monde. Je me suis immergée dans la réalité de cette terre bordée d'eau et m'en suis laissé imprégner."
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Un témoignage marquant d'une courageuse pèlerine qui, au fil des semaines, a pu découvrir un Japon merveilleux à travers son paysage, sa culture et ses habitants, mais qui a, surtout, réalisé un chemin intérieur qui l'a profondément et durablement changée.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, Marie-Edith Laval rencontre un pèlerin japonais qui lui parle du chemin de pèlerinage bouddhiste qui fait le tour de l'île japonaise de Shikoku.
Dès l'été suivant, elle décide de s'y rendre. Elle parcourt successivement 88 temples regroupés en chemin de l'éveil, chemin de l'ascèse, chemin de l'illumination et chemin de Nirvana.
L'auteur retrace dans "Comme une feuille de thé à Shikoku" aux Editions le Passeur sa progression sur ce chemin sacré ainsi que les manifestations de générosité de ceux qu'elle croise.
Elle évoque en particulier les rencontres de Japonais qui l'accompagnent dans sa découverte, lui expliquent les rituels devant les temples bouddhistes et l'aident pour l'hébergement et la nourriture.
Elle nous invite ainsi à une véritable immersion dans la culture japonaise : l'intérieur japonais, les bains publics, les repas, les traditions... Impression renforcée par l'utilisation de termes japonais et la retranscription de quelques dialogues.
Au fil des kilomètres, ce voyage devient également l'occasion d'une exploration intérieure et de se retrouver soi-même.
A la fin du livre, nous retrouvons un lexique ainsi que des informations pratiques, la liste des 88 temples et leurs rituels pour ceux qui sont tentés par ce beau pèlerinage.
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Comment se retrouve-t'on sur une île au Japon, avec pour objectif un pélerinage de 1200 kilomètres à pied, ponctués de 88 temples ? Il suffit de rencontrer un pélerin japonais sur les chemins de Compostelle et de suivre son conseil. La pélerine a droit à un tenue spéciale, veste blanche, chapeau conique et bâton avec une clochette qui tinte à chaque pas.
A l'origine du pélerinage, le moine Kûkai, fondateur du boudhisme Shingon qui a trouvé l'éveil sur cette île. L'auteure est venue chercher la sérénité et le calme intérieur qui lui manquent à Paris, pensant qu'un changement total de pays et de culture l'y aiderait.
Elle se lance à une période inhabituelle pour le pélerinage et se retrouve confrontée à de fortes chaleurs, souvent 35°, voire plus, ce qui ne l'empêche pas d'effectuer des étapes de trente cinq kilomètres.
C'est une lecture que j'ai trouvé très apaisante. L'état d'esprit de Marie-Edith Laval étant extrêmement positif, elle transmet ses impressions et ses rencontres avec bonheur, étonnée de se voir considérée avec tant de respect. Les Japonais font plutôt ce pélerinage en bus, et une occidentale qui le fait à pied est en permanence un sujet de curiosité et de vénération.
Elle est comblée de petits cadeaux (c'est une tradition au Japon), souvent on lui propose de l'avancer en voiture, mais elle tient à tout faire à pied. Jour après jour, sanctuaire après sanctuaire, elle se débarrasse de tout ce qui l'encombrait. Elle se rapproche de l'état qu'elle recherchait, centrée sur l'essentiel. Sa démarche est spirituelle, elle fait son miel de tout ce qui la nourrit. La marche n'est cependant pas facile, les sanctuaires sont souvent en hauteur, il faut gravir un nombre incalculable de marches. Certains passages sont appelés "culbuteurs de pélerins" tellement les montées sont rudes.
Elle décrit tantôt des temples nichés dans des paysages magnifiques, tantôt des passages dans un milieu fortement urbanisé, bruyant et éprouvant pour la marcheuse. Je dois dire que j'ai particulièrement savouré les fins de journée où elle arrive dans des auberges traditionnelles, avec des bains chauds et des repas magnifiquement préparés.
C'est un récit qui change complètement des écrits sur les chemins de Compostelle et qui m'a charmée, même si je l'ai trouvé parfois un peu exalté. La joie de la narratrice est communicative et sa démarche authentique. Son texte est émaillé de citations tirées de grands auteurs, poètes ou religieux où j'ai retrouvé de nombreuses références.

Lien : http://www.feuilledetheashik..
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