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Critique de Gabylarvaire


« Imaginez un alpha se réveillant dans un environnement où le réchauffement climatique lui permet de se maintenir en vie. Il ne pense qu'à une chose : vivre. Et pour cela, il doit infecter un être vivant. Quelle chance ! s'exclama-t-elle d'un ton ironique. Il a des milliards de gens qui peuplent la Terre et des espèces animales à foison. »

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la plupart des histoires de zombies ne donnent pas d'explication sur la provenance du phénomène. On a entendu parlé d'une mutation du cordyceps (Celle qui a tous les dons de Mike Carey) ou une mutation du virus de la rage (Le Chant des Survivants de Tremblay), une mutation de la maladie de Creutzfeld-Jakob (Zombie Ball de Bacigalupi), sans compter le produit chimique déversé (Apocalypse sur Carson City de Griffon) ou l'expérience scientifique ( ??? je suis certaine qu'il en existe un, me rappelle plus). Néanmoins, la provenance est le plus souvent passée sous silence pour plusieurs raisons : la première, se concentrer sur l'Après. le zombie est prétexte au récit de survie (Positif de Wellington, The Walking Dead de Kirkman, etc…). La deuxième, réfléchir sur la différence entre le monstre humain et le monstre zombie, ce qui n'est pas toujours évident (Les recueils de nouvelles d'Alexandre Ratel, Brainless de Noirez, l'Education de Stony Mayhall de Gregory, les romans de S.G Browne, etc…). La troisième, montrer notre incapacité à gérer une crise d'une ampleur tragique et mondiale à cause de notre stupidité arrogante à se croire les maîtres du monde (Zombies de Bouffanges, 1.2.3 Zombies de Crapez, etc…). Quatrième raison : réfléchir sur notre société actuelle, sur les choix humains, le consumérisme (Zombie Nostalgie de Stene, Zone 1 de Whitehead, Friday Black de Nana Kwam Adjei-Brenyah, etc…) Donc, ses récits ne s'attarderont pas à trouver un vaccin, ni à savoir le pourquoi du comment.

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Ce qui est intéressant dans le roman de Wendy Sue Lawton, c'est l'originalité de la provenance et du pourquoi du nom du virus Alpha B-666. Car même si l'on n'est pas croyant, lorsque la fin des temps est inéluctable, on pense à Satan.
L'originalité réside également dans la solidarité présente. Nous assisterons à très peu de scènes barbares entre humains en milieu hostile et cela change. ( D'ailleurs je serais très déçue que l'auteure insère quand même une scène, dont on aurait pu se passer). Néanmoins, c'est avec plaisir que nous assisterons plutôt à des groupes qui vont se serrer les coudes pour survivre. Car ils ont un grand ennemi commun, une souche d'un virus totalement inconnu, qui serait probablement issu d'un extrémophile (j'ai appris un mot aujourd'hui).
Le roman est très dynamique et attachant.

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