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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce tome fait suite à Flambé ! (épisodes 16 à 20). Il contient les épisodes 21 à 25, parus en 2011/2012. Il faut commencer par le premier tome de la série pour comprendre les enjeux du récit.

Alors que Tony Chu arrive pour prendre place derrière son bureau à la Food and Drug Administration, il y a déjà une autre personne (l'agent Vorhees), le nouveau partenaire de Caesar Valenzano. Tony est réaffecté au service municipal de la circulation (avec un uniforme très seyant), sous la responsabilité du lieutenant Marshall Mello qui l'accueille à bras ouverts. Mike Applebee (l'ancien chef de Tony à la FDA) jubile car il a aussi réussi à faire réaffecter John Colby dans un autre service. Olive Chu (la fille de Tony, confiée à la charge de Rosemary Chu-Shen, sa belle-soeur) a été enlevée par Mason Savoy (avec l'aide de Valenzano), mais elle se révèle pleine de ressources à plus d'un titre. Chacun de leur coté, Tony et John sont amenés à mener de nouvelles enquêtes, les mettant face à 2 nouveaux pouvoirs liés à la nourriture : un effervenducteur et un xocosculpteur.

Cette série à nulle autre pareille continue d'offrir des situations sortant des sentiers battus et des visuels irrésistibles. L'imagination de John Layman (scénariste) et de Rob Guillory (illustrateur et metteur en couleurs) est toujours aussi fournie, avec un sens de la dérision très prégnant. Les illustrations augmentent en humour visuel, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Dès la couverture du premier épisode, l'humour visuel fait mouche avec l'uniforme improbable de Tony Chu en tant qu'agent de la circulation. Puis Mike Applebee gratifie le lecteur d'une incroyable chorégraphie sur le trottoir alors qu'il se rend au boulot pour virer Tony Chu, avec d'immondes auréoles de sueur sous les aisselles. le niveau de comique visuel augmente pour devenir une composante régulière dans chaque épisode. Guillory maîtrise à la perfection le langage corporel ce qui donne de savoureux face à face tel celui où Mason ne trouve pas la faille dans l'armure d'Olive Chu. Layman continue d'entremêler les fils des différents personnages, avec parfois des situations qui se répondent. Il y a par exemple les relations que John Colby entretient avec ses supérieurs hiérarchiques (dans Croque-mort). Guillory augmente l'effet de résonnance entre ces séquences en reprenant la même mise en page (ici une pleine page, donc c'est facile à distinguer) et le même cadrage pour créer un motif visuel. Et l'expression qui se peint sur le visage de Colby est irrésistible.

Cette capacité à intégrer un humour visuel renforce par effet de contraste les moments plus tendus. L'exagération de caractéristiques physiques (la décomposition des chairs par exemple) conduit à des moments répugnants lorsque Tony Chu doit goûter ces éléments. Ce qui est encore plus fort, c'est que Guillory arrive à jouer sur les 2 points de vue (humoristique et emphatique) dans la même image sans que l'aspect comique ne neutralise l'aspect dramatique. Il y a par exemple Amelia Mintz en costume d'Elvis qui est à la fois ridicule, et à la fois tellement déterminée que le lecteur la prend également au sérieux. Il y a tout aussi fort Mason Savoy se jetant sur un groupe de gros bras russes depuis le feuillage d'un arbre qui est aussi imposant et crédible, que grotesque du fait de son bide qui dépasse de son vêtement.

John Layman continue de promener ses personnages principaux de situations absurdes en éléments déconnectés. Toutefois le lecteur a moins l'impression de subir une suite de sketchs faiblement reliés entre eux. C'est essentiellement dû à la récurrence des personnages (Tony Chu, John Colby, Olive Chu, Mason Savoy, Amelia Mintz, Mike Applebee, Caesar Valenziano et les autres) avec lesquels il a acquis une forte familiarité. Les portraits psychologiques ne sont toujours pas plus fouillés, mais chaque protagoniste présente ses propres caractéristiques et l'effet feuilletonnesque permet de mieux apprécier l'évolution des relations des uns avec les autres.

Enfin l'imagination de Layman n'est pas en reste, par rapport à celle de Guillory. Il arrive autant d'aventures à Tony Chu en tant qu'agent de la circulation, qu'en tant qu'agent de la FDA, et de même envergure. le nouveau partenaire de John Colby présente plusieurs particularités qui le rendent unique ; il en va de même pour la directrice Peñya, sa nouvelle chef. Les 2 fils narratifs principaux (l'enlèvement d'Olive, et celui de Tony) réservent de nombreuses surprises et détournent systématiquement les figures de style imposées dans ce genre d'intrigue. Les surprises abondent et Layman manie lui aussi plusieurs registres d'humour, y compris l'absurde, sans que cela ne dénature le récit en une grosse farce.

Dans ce tome, Layman et Guillory augmentent le niveau d'humour pour trouver un équilibre très agréable entre les péripéties farfelues, les différents registres de comiques, et une intrigue distribuée sur plusieurs personnages. La familiarité avec ces derniers et la connaissance des liens qui les unissent génèrent l'unité qui manquait au tome précédent, pour que le lecteur ait la sensation d'être dans un roman, plutôt que dans une suite de nouvelles faiblement connectées.
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Un tome génial! Trash et bourré d'humour! Une véritable pépite déviante!
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L'humour et le décalé sont encore une fois au rendez-vous. Pourtant, Tony et Colby mangent leur pain noir - et plutôt deux fois qu'une pour Tony.
La page en pied de la directrice Peñya reste pour moi la page qui m'aura le plus fait rire. Elle est exceptionnelle - peut-être plus effrayante que drôle ?
Vivement la suite !
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Si le tome 4 m'avait franchement déçue (en grande partie par la traduction très approximative), le niveau est remonté en flèche avec celui-ci !
Je ne saurai pas dire quelle partie j'ai préféré tant ça a été une tranche de rigolade tout du long. Mike Applebee et son jumeau bénéfique Marshall Mello, le nouvel uniforme de Tony... et puis Colby, qui est, je pense, mon personnage préféré, et qui me fait mourir de rire à chaque fois.
Et puis Poyo.
La narration est toujours un plaisir, je ne me lasse pas des "Voici Tony Chu", et autres présentations, prologue, etc.
Pour moi une des meilleur série que j'ai lu depuis longtemps !
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En ce cinquième tome de Tony Chu : détective cannibale, c'est le plus beau jour de sa vie pour Applebee. Il a viré Chu et Colby. le premier se retrouve muté au service circulation, rétrogradé au plus bas et le second à l'USDA, où les femmes sont des sortes d'hystérique hargneuses.
Cependant, tandis que Tony Chu découvre les joie de l'humiliation auprès des citoyens mais l'humeur agréable de son nouveau patron, Colby découvre les joie d'un coéquipiers cyber-animal et sa nouvelle patronne inflexible.
Sur cette nouvelle routine, Mason Savoy enlève Olive, la fille de Tony, puis c'est au tour du père de se faire kidnapper et passer à tabac.

Une fois n'est pas coutume, et d'ailleurs, je devrais arrêter de le mentionner : j'ai adorer ce tome !
Olive est plus présente et le lecteur ne peut en être que ravi d'en apprendre plus sur elle. Elle paraît aussi butée que son père et aussi casse-coup ! Ils ont les mêmes mimiques, ce qui est assez drôle.
De plus le fait de voir les deux coéquipiers séparés offre de nouvelles perspectives plutôt sympathiques. Tony doit se débrouiller seul et John voit sa technique de soudoyement de ses supérieurs se retourner contre lui... ce qui je dois l'avouer, me plait beaucoup !

En bref, ce tome est encore une réussite !
Lien : http://coupsdecoeurdegayane...
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Il est loin, le temps des scénarios basiques de comics qui, en gros, se résumaient à, pour le héros : j'ai un méchant en ville, je dois le trouver, le taper ou autre, et le neutraliser. Depuis que les Anglais et les Ecossais s'y sont mis, depuis que le label Vertigo existe, que les histoires sont devenues des polars, des fresques, des contes, des romans. Mais jusqu'à présent, certains Anglais avaient encore le monopole de l'humour totalement absurde, les six inusables Monthy Pythons. Personne n'était allé aussi loin qu'eux jusqu'à ce Tony Chu. Si vous avez des contre-exemples, je suis preneur, mais ni les films de Joe Dante, ni les Zinzins de l'espace, ni même les multiples stars du Saturday Night Live ont réussi à s'élever aussi haut dans l'humour non-sensique qui se regarde comme un film. Il n'y a peut-être que la série des Quête du Graal qui a réussi à tenir l'équilibre entre idées insensées et histoire cohérente.

Ce Tony Chu est de loin le meilleur de la série, pour une bonne raison : une inventivité incroyable. Dans tous les détails, toutes les situations, tous les personnages. Je me contenterai de citer le nouveau service dans lequel John Colby, le flic cyborg a été muté : principalement composé de femmes à forte poitrine, chaque policier humain(e) a pour partenaire un animal (du lézard au lion). Ledit animal étant toujours préféré à l'équipier masculin, ce dernier étant haï et harcelé par toutes les femmes du service. Pour tout le reste, vous pouvez lire les commentaires de Bruce Tingale et Présence.

Nous sommes malgré tout dans une histoire qui nous rappelle les super-héros : la soeur de Tony a elle-même développé des pouvoirs liés à la nourriture, dont un qui me fait penser à la série Heroes. Et parfois, il faut avancer masqué... Une naissance. Des personnages qui s'étoffent. Des références partout, pas un endroit vide qui ne soit rempli de bons mots, des cases qui racontent à elles seules une demi-journée de travail, et un univers déjanté qui pourrait bien être celui qui nous attend : l'humour fonctionne toujours quand il parle de choses sérieuses.
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