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Critique de Romileon


Cela aurait pu s'intituler « La vengeance d'une blonde ».
Faye vit le grand amour avec Jack. Débarquée de Fjällbacka après un drame, elle rencontre le beau, le drôle, le brillant Jack. C'est un coup de foudre réciproque.
Quelques 10 dix plus tard, la réussite entrepreneuriale fulgurante de Jack, une charmante petite fille, Faye doute.
Elle vit dans le luxe, elle a de beaux vêtements (oui cela semble important les beaux vêtements griffés et que cela se voit) mais Jack est absent. Même présent il est absent, tout absorbé qu'il est par sa société, par le confort qu'il doit assurer à sa famille. Et quand il est là, il rabroue Faye pour des broutilles, la rabaisse.
Certes, elle a pris quelques kilos et n'est plus aussi sexy qu'autrefois mais enfin, on continue à la complimenter. Et puis, c'est bien elle qui a conseillé Jack et Henrik, son meilleur ami, pour fonder Compare, leur société.
Quand finalement, (oui car c'est bien long tout ça) elle ouvre les yeux sur son si charmant mari, sur ses infidélités, ses trahisons, elle échafaude un plan de vengeance.
Que je l'ai attendue cette vengeance annoncée !
Bon sang, que j'ai trouvé ça long, et pourtant cela se lit aisément. Et non seulement c'est long mais c'est aussi agaçant, surtout la 1ère partie.
Faye est brillante, tellement intelligente mais n'a qu'une idée, qu'une envie : se blottir dans les bras protecteurs de son bellâtre de mari !!!
Je sais « l'amour rend aveugle ». mais là, ce n'est plus être aveugle que de ne pas remarquer l'indifférence, la froideur, la goujaterie de beau mâle qu'est Jack !
Enfin, enfin, elle se réveille ! Ah !!! Et bien, là non plus je n'ai pas accroché.
En fait, je pense que je n'ai éprouvé aucune empathie pour ce personnage. Un tantinet geignarde au début, puis implacable. Cela n'a pas pris pour moi. Une préoccupation continuelle pour le paraître : les fringues, (si on peut parler de fringues quand il s'agit de vêtements dont chaque pièce vaut mon salaire mensuel), le physique des femmes sans cesse comparé au sien notamment l'obsession de la minceur, le physique des hommes comme proies sexuelles potentielles….
Enfin, pour ce qui est de la construction du récit j'ai été gênée par plusieurs choses.
Déjà il me semble que le personnage, en plus de ce que j'ai évoqué précédemment, présente des incohérences. Ainsi par exemple, elle dénonce le cynisme de son mari dans la gestion de son affaire alors qu'on nous a seriné pendant des pages et des pages le rôle que Faye a joué dans la réussite de la boite ?
Pourquoi cette alternance d'énonciation : « elle » pour les actions présentes, « je » pour les actions passées ? Quelle plus-value ?
Et enfin, et ici je rejoindrai @Gwen21, qui lors d'un billet sur « Leurs enfants après eux » déplorait une certaine vulgarité dans la narration. Si dans le roman de Nicolas Mathieu cela ne m'avait absolument pas dérangée, ici clairement oui. Les scènes de sexe sont inutilement crues et ont même été pour moi contre productives, repoussant encore davantage une proximité avec le personnage, une identification déjà passablement mise à mal par le ressenti général.
2.5/5 pour la facilité de lecture...
Je finirai en ajoutant qu'ayant lu un certain nombre de roman de Camilla Lackberg, je me suis aperçue en rédigeant ce billet que je n'en ai gardé aucun souvenir. Pas bon signe, ça.
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