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Stendriëk Börgen, artiste suédois génial et mystérieux, entretient une relation atypique avec son mécène Enstenov Khalinek, puissant homme d'affaires aux méthodes discutables.

Lors d'une exposition, Börgen dévoile son oeuvre, un ensemble de plus de 3000 toiles, qu'il aura mis 10 ans à réaliser. le peintre et le mécène jubilent, mais plusieurs questions se posent : quels liens unissent vraiment les deux hommes ? Comment une telle entente, aussi inattendue que suspecte, est-elle possible ? Quelle est cette étrange matière dont les oeuvres sont faites… ?

Anna James, journaliste et critique d'art se retrouve au centre d'une histoire qui dépasse le monde de l'art.

L'intrigue qui tourne autour de ces trois personnages, est construite avec talent, avec une psychologie très recherchée ! Chacun a, à sa manière, une folie qui apparaît au fil de la lecture. La relation des deux hommes est lourde de sens : pour l'un un besoin de reconnaissance pour l'autre un besoin de domination. Chacun se sert de l'autre pour arriver à ses fins !

Avec ce titre « Syndrome de Stockholm« , ceux qui connaissent la signification de cet état psychologique, peuvent d'ores et déjà imaginer la trame principale du livre. Mais vous ne pourrez pas imaginer les relations tordues qui lient les personnages. Une trame construite avec talent, avec rigueur. On sent que l'auteur s'est investi et qu'il a donné le meilleur !

L'écriture est d'une rare beauté et d'une qualité irréprochable. le vocabulaire est riche et on apprend des choses sur l'univers artistique. L'auteur créé un lien d'échange avec son lecteur qui sort de cette lecture satisfait dans tous les sens du terme !

L'auteur, avec le Syndrome de Stockholm, a érigé son vocabulaire en art, au même titre que l'art est la colonne vertébrale de ce livre.

L'horreur, la cruauté et la folie humaine sont poussées à leur paroxysme, donnant parfois l'envie de vomir ! Oui c'est un thriller d'une rare cruauté paré d'une belle robe tant au niveau de l'écriture, du contenu que du contenant avec cette couverture intrigante qui a attiré à plusieurs reprises les regards lors de mes déplacements dans le métro …

Les manipulations, les calculs des uns, les ambitions des autres sont dépeints avec talent et rendent les personnages humain dans tout ce qu'ils peuvent avoir de tordu et d'horrible.

L'auteur Philémon le Bellégard, nous plonge dans un thriller psychologie d'une excellente qualité, sans tourner autour du pot, il parvient, malgré les horreurs à nous immerger dans son monde totalement fascinant et original.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Quel coup de maître pour un premier roman !
J'ai été tenue en haleine de A à Z dès le premier chapitre. La trame est très originale autour d'une réflexion sur l'art contemporain et le génie artistique, avec une question très simple : jusqu'où peut-on aller au nom de l'Art ? D'une plume très maitrisée, le récit est d'une grande fluidité en s'articulant autour des 3 personnages principaux, tous d'une grande richesse psychologique : le mécéne mégalo, l'artiste qui crée dans la transe jusqu'à la folie , et la journaliste " victime " du duo.
Tout est très visuel et cinématographique, j'ai eu souvent l'impression de voir les scènes ( surtout les plus terrifiantes notamment une incroyable scène sexuello-meurtrière ), tous les sens sont sollicités ad nauseam. Ames sensibles s'abstenir. Pour les autres, vous découvrirez un thriller vraiment marquant qui renouvelle les codes du genre avec brio.
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Voilà une très bonne lecture coup de poing qui s'est glissée entre mes doigts ! Attirée par le sujet, la couverture horrifique et les critiques sur le web, j'ai voulu découvrir ce que cachait cet ouvrage teinté de rouge… Je dois dire que je n'ai pas été déçue : le texte est prenant, l'intrigue est à la fois sombre et sanglante, tandis que la fin est sinistre. Ce livre est à mettre dans les mains des lecteurs qui ne craignent pas le sang, les morts brutales, les artistes torturés et la démence… Car c'est à peu près ce qui vous attend avec « le syndrome de Stockholm » ! Vous aurez intérêt à avoir le coeur bien accroché… Pour ma part, les détails rebutants ou les assassinats dans la fiction ne m'effraient pas, mais je préfère avertir les âmes sensibles. On va donc suivre Enstenov Khalinek, un homme d'affaire milliardaire passionné par l'Art, qui va s'allier à Stendriëk Börgen, un étrange artiste qui, un beau jour, va exposer 3 267 toiles, soient dix années de sa vie. Hélas, si les premières critiques acclament le génie de l'artiste, les médias vont vite déchanter en constatant que les oeuvres sont conçues avec une matière bien spéciale… C'est surtout Anna, une jeune femme, qui va rapidement comprendre de quoi il s'agit. La pauvre ignorait alors qu'elle se ferait kidnapper par les deux hommes, bien déterminés à faire d'elle le biographe de l'artiste. J'ai bien aimé l'idée de baser le récit sur l'Art. On sent vraiment que l'auteur est passionné par le sujet et qu'il a étudié plusieurs artistes tourmentés.

Évidemment, comme l'indique le titre, Anna va développer le syndrome de Stockholm pour l'un de ses ravisseurs : malgré la situation dans laquelle elle se trouve et ce qu'elle va découvrir, elle va se prendre au jeu. On la sent vraiment tiraillée entre l'horreur et la fascination. En revanche, je trouve sa relation avec le milliardaire pas assez exploitée : j'ai eu du mal à voir l'évolution de ses sentiments et de ses doutes. Il m'a fallu attendre la moitié du roman pour apercevoir les liens se tisser et les pulsions exploser entre la captive et son geôlier… Mais à mes yeux, c'est surtout Enstenov Khalinek qui va éprouver le syndrome, car il va se trouver dans une situation inextricable où il est à la fois fasciné et admiratif de cet artiste fou et ami qu'il craint autant qu'il l'admire… Ainsi, malgré la barbarie et les envies de meurtre de Stendriëk Börgen, il est obligé de s'engager jusqu'au bout et de le soutenir… J'ai donc apprécié cette double mise en scène qui fait réfléchir et terrifie ! On ne peut pas dire que je me suis attachée à ce trio cependant, j'ai pris plaisir à voir ce qui se dissimulait derrière leur masque ainsi que leur évolution au fil de l'intrigue.

On pourrait couper le récit en trois parties. La première partie permet d'avoir un bel aperçu de l'exposition et des ressentis des médias. En effet, Philémon le Bellégard permet au lecteur de découvrir de nombreux articles de presse et des retranscriptions d'interviews permettant au lecteur d'imaginer les oeuvres ou encore l'état d'esprit de l'artiste. La moitié du livre tourne sur la séquestration d'Anna, sur son analyse de l'artiste, sur les liens qu'elle va tisser avec ceux qui la retiennent prisonnière et sur l'inspiration grandissante et violente de Stendriëk Börgen. Quant à la troisième partie, on va tourner autour de la folie explosive et morbide de l'artiste ainsi que sur le dénouement final qui est juste explosif… J'avais vu venir certaines choses, mais pas à tout. Il faut vraiment avoir le coeur bien accroché ! Je pense que l'ambiance du roman, les réflexions amenées par celui-ci et cette idée d'art carmin me restera en mémoire pendant un certain temps… Je remercie l'auteur qui m'a permis de découvrir sa première oeuvre et le site SimPlement.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur qui m'a gentiment fait parvenir son livre que j'ai découvert avec plaisir !

"Syndrome de Stockholm" nous fait plonger dans l'histoire de Stendriëk Börgen, peintre suédois, bien déterminé à se faire un nom dans le milieu grâce à son oeuvre magistrale pour laquelle il a oeuvré pendant pas moins de dix ans au côté de son célèbre mécène Enstenov Khalinek, homme d'affaires aussi redouté que redoutable.
Cette oeuvre qui compte 3000 toiles, Börgen va la dévoiler à Gallery of the Immortality du Titanium Palace de Los Angeles.
Seulement voilà, les journalistes et notamment Anna James, célèbre critique d'art finissent par se poser des questions sur la relation énigmatique qui unit ces deux personnages, sur la nature de la substance employée pour réaliser ces toiles aussi intrigantes qu'effrayantes.
Anna James va vite faire les frais de sa trop grande curiosité et se retrouvera plongée dans ce que l'Art a de plus fou.

Avant de parler de ce que je pense de l'histoire proprement dite, j'aimerais tout d'abord saluer le talent d'écriture de Philémon le Bellégard.
L'auteur a en effet une superbe plume qu'il a mise au service de son livre. « Syndrome de Stockholm » est magnifié par son côté littéraire, par la richesse de vocabulaire de l'auteur qui tout en employant des termes recherchés, singuliers, qui se démarquent, ne donne à aucun moment l'impression de faire un quelconque étalage de culture ou d'un besoin de montrer l'étendue de son champ lexical.
Rien que pour cela, pour cette prose soignée et élégante, "Syndrome de Stockholm" mérite que l'on s'y attarde.

Venons-en à l'histoire ! Eh bien comme le titre l'indique, l'histoire tourne autour du syndrome de Stockholm que tout le monde connaît du moins dans les grandes lignes, syndrome dont sont atteintes les personnes qui en viennent à éprouver de la sympathie, de l'empathie, de l'amour même pour leur bourreau.

Second et dernier élément central de ce thriller puisqu'ils sont au nombre de deux, l'Art. le choix de ce thème et la façon de l'exploiter ont font un thriller atypique.
Pour ce qui est du thème, l'Art est sans doute peu utilisé dans les thrillers, tout du moins j'en ai rarement eus entre les mains pour ma part.
Ensuite, l'auteur exploite cette thématique d'une façon toute particulière puisqu'à travers ce livre, il est question de l'Art dans ce qu'il a de provoquant, dans ses extrêmes, dans ce qu'il peut conduire à la folie pure. Car oui l'Art, l'amour de l'Art a cela de particulier qu'il peut faire émerger voire exacerber certaines folies latentes.
Pourquoi me direz-vous ? Parce que je pense que l'Art peut pousser certaines personnes qui s'y adonnent à se surpasser jusqu'à l'inimaginable pour assouvir un besoin de supériorité, de suprématie, d'immortalité. Bref, l'Art, je le pense, a un pouvoir attractif puissant que l'on peut justement associer au syndrome de Stockholm avec une dépendance extrême pour l'Art, l'Art faisant figure de bourreau, l'artiste de victime qui y est soumise.
Je ne sais pas si l'auteur voyait les choses comme telles en rédigeant son livre mais je les ai interprétées comme cela.

Le syndrome de Stockholm occupe donc une place prépondérante dans ce livre et le lecteur en a aussi et surtout la démonstration à travers les trois personnages principaux et les relations qu'ils entretiennent respectivement tous trois.

L'auteur réussit à créer une ambivalence de sentiments à l'égard des protagonistes et notamment à l'égard de Enstenov Khalinek et de Stendriëk Börgen son "protégé". Tout en vouant une haine incommensurable à l'égard de ces deux esprits tortueux et torturés pour ce qu'ils font pour nourrir leurs besoins, le lecteur sans les comprendre et les suivre dans l'horreur, leur trouvera des circonstances atténuantes, des raisons à cette folie, tout est dans le syndrome de Stockholm.

L'auteur ne nous épargne aucun détail et il vaut mieux avoir le coeur bien accroché avant de se saisir de ce thriller diabolique qui vous fera faire quelques cauchemars !
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
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En découvrant le titre et la couverture, je m'attendais à tout sauf à ça ! Quelle histoire ! Moi qui apprécie l'art, j'ai été servie ! Vous qui plongerez dans ce roman (faites-moi confiance😉) méfiez-vous, vous allez surfer à la frontière de la folie. le syndrome de Stockholm, ce phénomène psychologique que tout le monde connait, développé selon l'angle choisi par l'auteur vaut le détour.

Tout commence à Los Angeles avec le vernissage d'un artiste un peu mystérieux, Stendriëk Börgen, qui dévoile pas moins de 3000 de ses toiles, résultant d'un travail artistique acharné de 10 ans. Il est accompagné de Enstenov Khalinek, son mécène, dont les activités sont pour le moins obscures. Anna James va venir compléter ce trio, bien malgré elle. Elle est journaliste et couvre l'évènement. le lecteur va assister à un huis clos où ces trois personnages vont se lier et devenir otages les uns les autres. Une relation triangulaire mystérieuse, malsaine et terrifiante.

Le monde de l'art tel qu'il est décrit est passionnant. Bon, ok, si on occulte la « matière première » utilisée par Stendriëk (n'insistez pas, si vous voulez savoir de quoi je parle, lisez le livre !). L'artiste, ses peurs, ses doutes, ses périodes prospères, sa façon de travailler son art, j'ai appris beaucoup de choses. J'ai trouvé ce personnage intéressant et très bien modelé. Torturé au possible, il possède une aura incroyable sur ses deux compères. le lecteur suit le ballet de la manipulation mentale. Anna développera ce fameux syndrome de Stockholm, partagée entre l'horreur et une certaine fascination morbide. Enstenov ne sera pas en reste, car lui aussi va s'engluer dans la toile tissée par Stendriëk. le côté psychologique est passionnant, mêlant obsession, tension et horreur avec toutefois une certaine finesse. L'équilibre parfait pour emporter le lecteur loin dans le raisonnement de l'auteur ! Quant à l'Art, il est un personnage à part entière dans ce roman. Il nous accompagne à chaque page, il est notre guide et compose la trame du récit.

La plume est accomplie, « le syndrome Stockholm » est le premier roman de Philémon, et j'avoue avoir été agréablement surprise par son style affirmé, cinématographique et riche grâce aux recherches et la documentation conséquentes. La tension monte crescendo jusqu'à la dernière partie, splendide et explosive.

J'ai été déstabilisée par cette lecture, mes sentiments ont évolués au fur et à mesure de mon avancée dans le récit. J'ai attaqué en éprouvant du dégoût pour l'artiste, un agacement certain pour Enstenov. Quant à Anna, elle m'a irritée au plus haut point. Et puis, plus le temps passait, et plus je développais de l'empathie pour chacun, comprenant les tenants et les aboutissants de leurs actes, aussi répréhensibles soient-ils. C'est grave docteur ?

Une lecture qui tient ses promesses jusqu'à la fin, glauque à souhait. Âmes trop sensibles s'abstenir !

Je remercie les Éditions Évidence pour cette lecture, qui signe le début d'un partenariat qui s'annonce passionnant ! Voici le lien pour commander ce roman : www.evidence-boutique.com

#SyndromedeStockholm #PhilémonleBellegard #Évidence
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Le commentaire de Nathalie : COUP DE COEUR!
Comment qualifier ce roman qui vient littéralement de m'accaparer pendant toute une nuit. Une lecture psychologique, artistique, terrifique, je vous dirais un mélange de tout ça et encore plus.
Imaginez un peintre (Börgen) qui pendant 10 ans peint plus de 3 000 toiles avec une matière un peu spéciale qui lui sera fourni en partie par son mécène. Pour que son artiste puisse profiter de toute la gloire qui lui est dû, Khakinek (le mécène) organise un immense vernissage. Parmi les visiteurs, se trouve une journaliste du nom d'Anna James, qui posera la bonne question concernant une certaine couleur contenue dans chacune des toiles. Elle vient de signer un pacte avec le diable sans le savoir puisqu'elle se réveillera dans une chambre du mécène. La raison : elle devra écrire une biographie sur la vie, le parcours et l'oeuvre de Börgen et en parallèle sur Khakinek qui, après 10 ans, vit à travers l'artiste. Après une fuite monumentale, les deux hommes doivent se cacher et se retrouvent avec la journaliste qui, malgré le fait d'avoir été kidnappée, fini par apprécier son geôlier. Elle découvrira à travers cette biographie des horreurs indescriptibles, de sombres secrets. Comment pourra-t-elle se rendre jusqu'au bout de cette rédaction. Comment cette chasse à la vérité finira-t-elle ? Lui laissera-t-on la vie sauve. Pourra-t-elle un jour revoir sa famille, ses amis.
Et que se passe-t-il pour une captive quand son coeur commence à apprécier ses geôliers. Il y a un nom pour ça, non ?
Le monde des arts peut parfois cacher tout un pan de vie sombre. Une toile, une sculpture pour vous ce n'est qu'un médium dans un musée, mais pour l'artiste, c'est son âme, son sang, sa vie et parfois sa santé mentale.
L'auteur nous transporte littéralement dans le monde de Bôrgen avec une plume à la fois fluide et noire avec une touche artistique voir même cinématographique.
Je me suis laissé emporté malgré certains frissons de dégoût dans cette lecture, et avec presque passion.
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👀MON AVIS: L'auteur nous propose un thriller noir , sanglant dont la toile de fond est l'art. L'art au travers les toiles d'un artiste suédois Stendriëk Börgen , le « Maître » . Eusténov Khalinek est à la tête d'un empire colossal . Il aime spéculer sur le potentiel de futurs protégés dont il va déceler le potentiel artistique. Il a repéré Stendrïek Börgen et a mis tout en oeuvre pour le révéler au grand public . Après 10 ans coupé du monde pour créer son « oeuvre » , l'artiste va exposer 3267 toiles au grand public, plus de 6000 personnes triées sur le volet . Cette exposition a lieu dans le « Titanium Palace », un gigantesque complexe créé par Khalinek. Des toiles qui vont surprendre par ce rouge omniprésent , les sujets peints . Vous découvrirez que la technique de l'artiste est pour le moins surprenante, voir horrifiante... Une journaliste présente à l'exposition pense avoir découvert le secret commun à toutes ces toiles et va en payer le prix . Un thriller psychologique déroutant , limite supportable mais dont nous devenons dépendant . Ne serions pas nous même victime de ce syndrome de Stockholm? Vous verrez que nos 3 protagonistes principaux sont en fait otages des autres, succombant à son propre syndrome de Stockholm...le coté psychologique est le point fort de ce thriller et le lecteur va être pris à son propre piège . L'auteur ne nous ménage pas avec des scènes assez difficiles à lire . le rythme est présent avec des chapitres courts qui alternent entre récit de l'histoire elle-même , articles de presse , interviews... Les 2 personnages principaux, le maître et le mécène sont de prime abord peu attachants mais vous verrez que nous nous laissons prendre à leur charisme, leur personnalité ... le style de l'auteur est fluide , imagé. C'est un véritable film qui défile sous vos yeux . Un 1er livre pour l'auteur qui nous propose malgré le côté sanglant et sordide un thriller addictif . L'art qui tient une place importante dans ce livre , le côté psychologique parfaitement retranscrit , le côté sanglant vont vous faire passer un excellent moment de lecture .
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Les missives de Fanny H
Dans ce roman, j'ai eu l'impression de baigner dans l'hémoglobine du début à la fin.
C'est vrai que le sang est l'élément majeur de l'histoire. le sang, ce rouge velours, ce liquide si précieux, symbole de la vie. Et comme tout ce qui est précieux, il tourne toujours la tête de quelqu'un à un moment donné.
Présent lors d'une naissance ou d'un crime. Présent en nous tout au long de notre existence. Il fait peur ou fascine. Il attire et convoite les esprits les plus malades.
Et c'est justement ce qui arrive au peintre suédois Stendriëk Börgen. Les artistes créent leur propre univers. Ils n'ont pas de limite ou quasiment pas. Mais dans le syndrome de Stockholm, avec un mécène très puissant à ses côtés, où s'arrêteront celles du peintre ? La célèbre journaliste Anna James l'apprendra à ses dépens et elle sera loin d'être la seule.
Philémon le Bellegard nous entraine dans un monde de folie pure ou valsent tour à tour destruction et pinceaux. Cependant, j'ai trouvé quelques passages répétitifs et redondants, notamment les interviews que donnent l'artiste et son protecteur.
J'ai hâte de lire le prochain roman de cet auteur qui va déjà très loin dans ce premier, bravo. Je suis curieuse de voir où il m'emmènera la prochaine fois.
De tout temps et encore aujourd'hui, il y a des artistes qui utilisent le sang dans leurs oeuvres, d'autres fluides corporels ou matières organiques d'origines humaines. Personnellement je ne suis pas attirée. Et vous, quel effet a cet art sur vous ?
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Eustenov Khalinek est à la tête d'un empire aux activités multiples et internationales. Amateur d'art, il a pris Stendrick Börgen, un artiste peintre suédois, sous son aile.
Philanthrope, il a consacré des milliards à l'édification du Titanium Palace, un complexe gigantesque dédié à l'art sous toutes ses formes.
Six mille personnes sont invitées à venir découvrir en primeur le labeur de ces 10 années. Plus de 3000 toiles exposées à leurs yeux, plus de 3000 toiles de celui dont le nom est, désormais, dans toutes les bouches.
Une exposition qui fera couler beaucoup d'encre et suscitera des questionnements inhabituels. Tu te doutes bien qu'un secret inavouable réside dans la technique peu commune de ce génie…
Le syndrome de Stockholm, j'imagine que tu connais mais, je te préviens, tu auras du mal à définir qui se situe où tant la psychologie de ce récit est tordue. Tu en arriveras certainement, comme moi, à la conclusion qu'ils dépendent tous des uns et des autres d'une manière ou d'une autre.
"Syndrome de Stockholm", c'est un plongeon dans l'art, la création sous sa forme la plus primitive. C'est original, audacieux, innovant. C'est une immersion totale dans la folie.
Tu ne distingueras plus vraiment ce qui est le plus fou ou qui est le plus taré.
Tes sens seront mis en exergue. Tu ressentiras, tu sentiras, tu verras et tu entendras ...
Des faits qui se révèlent subtilement au travers d'interviews, de passage d'un livre écrit par une journaliste. Tout se tient, tout fait sens et c'est bien le pire.
Un récit qui soulève un questionnement vaste et complexe.
J'ai été profondément dérangée par cette histoire, par ce que je ressentais…
J'ai éprouvé de l'empathie et je ne savais plus très bien où me positionner. C'est clairement voulu et chapeau à l'auteur d'avoir su me manipuler de la sorte.
Parce que oui, j'ai été piégée et j'ai fini par éprouver moi-même le syndrome de Stockholm...
J'ai presque compris… et c'est mal…
Mais quoi qu'il en soit c'est brillant !
La créativité doit-elle être au-dessus de tout ?
Quelle est la valeur d'une vie ?
Sur quoi doit-on se baser pour juger ? de quel côté se mettre ?
Totalement bluffée par cette histoire, je ne peux que te recommander de la lire au plus vite ! Un premier bébé qui, je l'espère, sera l'aîné d'une longue fratrie.
Lien : https://sangpages.com/2019/0..
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Le milliardaire Enstenov Khalinek est non seulement un financier, un négociant en art, mais il se veut aussi mécène, découvreur de génies. Grâce à son aide financière, il a permis à l'artiste Stendriëk Börgen, un peintre atypique, inclassable, de ne pas apparaître pendant dix ans, de se consacrer exclusivement à son art, de ne rien révéler de son oeuvre et de son génie.

Le temps est venu de dévoiler au public l'oeuvre magistrale de l'artiste. Exposées au Titanium Palace, le temple de l'art imaginé par Khalinek, les 3267 toiles du peintre suscitent émotions, interrogations et effrois.
Börgen apparaît comme le plus beau spécimen d'écorché vif, le plus exceptionnel névrosé, un artiste autiste, un magnifique psychotique, un pathétique paranoïaque, un apôtre du délire schizophrénique, une personnalité d'exception, un génie sans commune mesure.
Quant à Khalinek, outre le fait qu'il n'accepte aucune interview, ne se livre jamais à quiconque, il ne possède apparemment pas le vaniteux désir d'être admiré. Autant sa puissance financière, intellectuelle et politique est développée, autant son égocentrisme, son autosatisfaction, son narcissisme sont en apparence atrophiés.

L'intérêt des médias centré au départ sur l'oeuvre de l'artiste, se transforme rapidement et vise plutôt des points de détail de son travail. On n'hésite pas à évoquer le côté malsain et malveillant de ses toiles et à lui demander des explications : se justifier sur la réalisation de portraits de disparus, révéler sa technique picturale, ainsi que la composition de la matière qu'il utilise.

Anna James, journaliste au Times Magazine, va aussi croiser la route de Börgen et de Khalinek. Sa clairvoyance est à l'origine de son enlèvement et de l'obligation qui lui est imposée d'écrire la biographie de l'artiste.

Ces trois personnages que l'on côtoie tout au long du récit ont tous un problème psychologique tant leur comportement paraît dérangeant, anormal, écoeurant. La confiance et la sympathie qu'ils suscitent chez autrui et le sentiment positif développé à l'égard d'autrui expliquent clairement le syndrome de Stockholm évoqué dans le titre du livre.

Doit-on tout accepter au nom de l'Art sous prétexte qu'il n'a aucune limite ? Condamner un artiste peut-il aller de pair avec la reconnaissance de son Art ? Telles sont les questions que l'on est amené à se poser durant cette lecture.

Philémon le Bellégard signe un thriller psychologique qui ne manque pas d'originalité, tout en délaissant les codes habituels du thriller. Ici il n'est pas question de twists, ni de grosses interrogations. Les personnages sont placés dès le départ, leur rôle connu, et l'addiction naît de l'envie de savoir jusqu'où vont aller l'artiste et le milliardaire pour assouvir la soif de création de l'un et son rôle de mécène pour l'autre. On assiste avec dégoût au fil des chapitres au développement de l'Oeuvre, à la montée en puissance de la folie créatrice d'un personnage, à la fois génie surhumain et monstre déshumanisé, qui devient ingérable.

Une histoire de pacte, de peinture et de passion, au dénouement pitoyable et tragique.

Mon blog : http://bibli-oli.blogspot.be
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