AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RosenDero


Voilà longtemps que ce recueil traine sur une de mes étagères, entre les Contes et Légendes de Provence, les Contes celtes, les Livres des merveilles et quelques bouquins de folklore régional (à quand un insigne sur Babelio ? ^^). Je remercie donc Witchblade, grâce à qui j'ai enfin pris la peine de tourner la première de couverture !

Première découverte, les auteurs... Si Anatole le Braz m'était inconnu (je vais corriger ce manque de ce pas), Paul Sébillot (qui d'ailleurs n'est même pas mentionné sur la fiche du livre) est un nom que je connais bien pour m'y référer souvent, et feuilleter régulièrement son irremplaçable Croyances, mythes et légendes des pays de France que je vous enjoins à posséder sur le champ (si vous voulez décrocher ce fameux insigne inexistant ^^).

Ensuite, notons qu'il s'agit d'un recueil reprenant des extraits de deux ouvrages séparés : Contes du Soleil et de la Brume et Contes de la Haute-Bretagne, respectivement de le Braz et Sébillot.

Je le dis tout de suite, la partie de Sébillot est vraiment chiche et n'égale pas celle d'Anatole le Braz. J'ai été assez déçu par les choix qui ont été faits sur cette partie. Sébillot reporte de brefs contes de quelques phrases que l'on retrouve dans de nombreuses régions avec la même structure (je pense notamment au Jean de L'Ours provençal qui s'appelle là "quarante-ans"), et le seul vrai intérêt, à mon sens, réside dans les informations relatives aux sources de ces récits : souvent des gamins de 10-15 ans, tous mousses ! ou des vieillardes, toutes bigotes ! Un monde disparu.
Le Braz, à l'inverse, propose des versions complètes et romancées de ces contes et légendes bretonnes. L'auteur dispose d'une plume magnifique et manie une langue belle et riche. Les thèmes sont des plus divers, même si on retrouve forcément le poids de la religion, l'importance de l'océan, les difficultés de la vie quotidienne, ou encore les désirs qui font marcher les hommes.

Ce qui est beau et triste à la fois, c'est qu'en lisant ces témoignages, le lecteur se retrouve face à un monde qui n'existe plus ou si peu, et pourtant, les hommes et les femmes qui les connaissaient et les partageaient ne sont pas si éloignés de nous que ça (à peine plus de cent ans, ce qui n'est pas grand chose). Heureusement que des passionnés, des ethnologues, des hommes comme Anatole le Braz et Paul Sébillot, (j'aimerais aussi parler d'Eugène Rolland) sont là pour que l'on garde en mémoire ces croyances ancestrales et ce patrimoine immatériel ;)

Gros coup de coeur pour "La foire grasse" (avec le personnage de Job an Ankou) que j'ai dévoré avidement !
Commenter  J’apprécie          212



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}