Le livre est un ami fidèle. Il ne nous trompe pas, et il n'est pas fait pour nous faire rêver d'une utopie d'harmonie universelle. Le livre nous ouvre à la connaissance de l'autre, avec ses qualités et ses défauts, et nous permet l'échange avec d'autres cultures, qui est la clef pour une promesse de paix.
Les cités modernes, telles que nous les vivons, ne sont-elles pas des lieux étranges que nous parcourons d’un pas d’automate, comme si nous avions un pied dans le monde enseveli du passé, et notre tête folle au milieu des éclairs du temps qui fuit vers un avenir incompréhensible ?
Si les livres imprimés n'existaient pas, à peu près rien de ce que nous connaissons aujourd'hui n'existerait. Nous serions pour la plupart des esclaves, et nous grandirions dans l'ignorance des sciences et même de l'écriture. Peut-être habiterions-nous des villes fermées, sous la menace à la fois de l'ennemi de l'extérieur, et des règles aveugles et illogiques imposées par une élite lointaine et indifférente.