Critique de
Marie-Hélène Prouteau. "Plus généralement, le sentiment d'ouverture que l'on éprouve à lire
Denise le Dantec nous fait penser à
Virginia Woolf. Même attention au sort des femmes créatrices. L'attestent sa biographie,
Emily Brontë, le roman d'une vie[4] et son admirable poème
Enheduanna la femme qui mange les mots[5], en hommage à cette princesse sumérienne considérée comme la première poète de l'humanité avant
Homère et Sapho.
"La poésie, la peinture et les jardins » sont des « hauts lieux de résistance » confie-t-elle dans le Rappel des jours[6]. Dans 7 Soleils et autres poèmes, elle interroge « la disparition du sens ». Les figures convoquées dans l'épigraphe de « Champ-Bretagne I » et de « Champ-Bretagne II », son ami
Robert Antelme, l'auteur de l'inoubliable
L'Espèce humaine et
Pierre Oster rappellent qu'en cette matière touchant à l'universel, plus que les réponses importe le questionnement.
Convaincue que « la vie est une splendeur pathétique », la poète s'en remet à une parole poétique de haute alliance avec celle-ci et qui porte un oui au monde, envers et contre tout ce qui le récuse. Son questionnement donne ici une ampleur audacieuse à un monde de formes multiples, d'inventivité nourrie aux sources du mythe."
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