AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AnGeeErsatz



Et bien Carmilla, ça a été un vrai coup de coeur, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai tout simplement adoré, mais alors vraiment, l'ambiance "château en pierre glauque isolé dans un campagne vide et église abandonnée". Dès les premières pages, grâce à la description concise mais précise de l'auteur, j'ai été transportée dans ce lieu, et je ne l'ai pas quitté jusqu'à la fin. Cela me fait penser aux nouvelles d'Edgar Allan Poe (dont je parlerai bientôt), ou encore au roman le Château des Carpathes de Jules Verne, que j'apprécie fortement. Bref, l'ambiance est réussie!

En ce qui concerne l'histoire, j'ai là aussi beaucoup aimé le travail de Joseph Sheridan le Fanu: il nous propose plusieurs rebondissements, et si le livre peut paraître court, c'est parce qu'il ne perd pas du temps dans des sous-intrigues parallèles. Tout, tout, tout a un lien avec l'histoire principale, même si on ne s'en rend pas forcément compte tout de suite. Personnellement, je trouve ça assez appréciable de lire des histoires un peu courtes de temps en temps: aujourd'hui les livres ont tendance à être de vrais pavés et à avoir des suites, on perd un peu l'habitude de lire du "court".

Passons maintenant aux personnages. L'auteur en introduit un bon nombre, mais il se focalise surtout sur le couple formé par Carmilla et la narratrice, ainsi que sur Spieldorf. Carmilla est assez fascinante: elle est capable de se faire aimer de tous, de passer pour ce qu'elle n'est pas, de cacher sa vraie nature. On peut mettre ça sur le compte de la naïveté profonde de la narratrice, mais les autres personnages ne se doutent de rien non plus. J'aurais vraiment adoré avoir beaucoup plus temps et vous proposer un long article sur les représentations de Carmilla à travers les siècles, ce personnage a réellement fasciné des générations d'artistes (aussi bien des auteurs que des dessinateurs ou des mangakas). J'ai beaucoup aimé Spieldorf aussi, qui a un côté chasseur de vampires en devenir. La narratrice, qui pourtant aurait pu m'énerver (je déteste les héroïnes un peu quiches), apporte un peu de fraîcheur par sa difficulté à réaliser ce qui se passe autour d'elle. Seul bémol: j'aurais aimé qu'on en apprenne un peu plus sur la "mère" de Carmilla qui l'amène au début de l'histoire.

Si je devais trouver un défaut à ce livre, ce serait peut-être le fait qu'il fasse un peu vieillot. Personnellement, je pense que c'est ce qui fait le charme de Carmilla, mais si vous avez du mal avec ce genre d'ambiance, ça risque de ne pas vous plaire. En revanche, si vous en êtes friands, foncez!

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}