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Critique de bdelhausse


Bienvenue aux adeptes de la Ligne Claire. Nous sommes fin des années 80, Frank le Gall démarre une série qui sent bon l'exotisme et les embruns. Les épices et les bois précieux. L'aventure et le mystère.

J'aurai du mal à cacher que j'apprécie le démarrage de cette série avec un héros qui ne paie pas de mine au départ, avec ses binocles et son look empoté de premier de classe... On a tous les ingrédients d'une BD d'aventure jeunesse.

Théodore Poussin vit, entouré de"ses femmes" dans les environs de Dunkerque. Port d'attache de Jean Bart, le célèbre corsaire dont la statue trône au centre de la ville. L'ombre de son oncle, le capitaine Steene, plane sur la famille. Théodore travaille au port mais ne rêve que de partir découvrir le vaste monde. Et le voilà qui réussit à embarquer vers le Sud-Est asiatique. Les comptoirs commerciaux. Les échanges, les voyages au long cours... le monde lui tend les bras.

Mais, alors qu'il est occupé à fêter son départ, il croise déjà un oiseau de mauvais augure. Monsieur Novembre... étrange personnage tout de noir vêtu, qui lui prédit un sombre destin. Que vogue la galère, Théodore n'est pas du genre à se laisser impressionner. Suivre les traces de son oncle. Aller se recueillir sur sa tombe, quelque part en Indochine... Rien ne saurait diminuer l'engouement de Théodore.

Ce premier tome n'est certes pas exempt de "problèmes". le trait de Frank le Gall est hésitant dans les premières planches. le personnage même de Théodore Poussin évolue, il est plus abouti en fin de tome qu'au début. On sent planer l'ombre d'un autre marin, Corto Maltese, avec Raspoutine en Monsieur Novembre... Les rouages du tome, entre mystères et fantastique, sont également assez "bateau" (désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher). Mais il y a une réelle identité graphique dans la plume de Frank le Gall. Bien sûr il emprunte les codes de la Ligne Claire, mais il fait (à mon avis) bien davantage: il s'approprie ces codes. Il y a une identité bien définie dans le trait de Frank le Gall. Un style personnel, bien différent des pères de la Ligne Claire ou des hommages plus récents comme ceux de Chaland, Berthet et consorts. Et j'avoue avoir eu d'emblée un faible pour Théodore Poussin... Et oui... je porte des lunettes...
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