AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fantasio


Malgré de nombreux passages analytiques, ce livre est plus un recueil de souvenirs personnels dont certains recoupent souvent la mémoire collective d'ailleurs.
Dès la première phrase, l'auteur annonce qu'il ne voulait pas écrire ce livre ! Heureusement pour nous, il s'est fait violence et a finalement décidé de coucher par écrit ses souvenirs. En effet, la lecture de l'ouvrage est très plaisante.
Malgré tout, je regrette la surabondance de notes de bas de page. Elles ne sont pas toutes justifiées et je ne pense pas que beaucoup ignorent la signification d'une Extrême-onction ou d'un prie-Dieu !
J'ai trouvé aussi que la religion prenne une trop grande place mais il est vrai que celle-ci était omniprésente dans la vie des français et avait une influence primordiale dans les années 50 et 60.
Autrement, l'écrivain évoque pêle-mêle la généralisation de l'électrification , les premières tours d'habitation, les premiers flippers, l'arrivée du transistor, l'adoption massive des tracteurs par la paysannerie, etc.
Mais c'est aussi l'époque de la découverte de la société de consommation, de ses bienfaits mais aussi de ses mauvais côtés : délinquance juvénile, excès de tout genre, perte des valeurs spirituelles, course aux profits, besoin irrépressible d'immédiateté, tout ce qui va finir par devenir des problèmes majeurs dans notre temps.
Jean-Pierre le Goff nous raconte aussi ses lectures adolescentes, d'OSS117 aux pensées de Pascal en passant par Ronsard, Pagnol, Cesbron, Mauriac, Camus bien sûr et même les petits guides pratiques « Marabout Flash » tellement à la mode en ces années là. J'y ai retrouvé mes propres découvertes littéraires. Ensuite, Boris Vian et Bob Dylan seront des incontournables, parmi tant d'autres qui accompagneront sa jeunesse jusqu'au bac réussi de justesse.
Et puis enfin, la vie étudiante, si différente du collège et ce fameux Mai 1968 qui est comme une forme d'apothéose pour la jeunesse de ce temps.
Ce livre est d'une lecture très plaisante et je me suis remémoré bien des épisodes de ma propre enfance et de mon adolescence.
Une petite description personnelle d'une époque pas très lointaine mais déjà tellement différente des années actuelles.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}