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Citations sur Fermé pour cause de poésie (9)

Dans les yeux
j’ai le mot oiseau,

dans les cheveux
le mot vent,

le mot amour
entre les lèvres,

source
dans la gorge,

dans la poitrine
j’ai le mot arbre,

quant au mot liberté
je l’ai dans la peau constamment.
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J’écris
parfois sur mes paupières
« fermé pour cause de rêve ».

J’écris
parfois sur mes lèvres
« fermé pour cause d’ennui ».

J’écris
parfois sur mes mains
« fermé pour cause de guerre ».

J’écris
parfois sur ma poitrine
« fermé pour cause d’amour ».

J’écris
souvent sur ma boutique
« fermé pour cause de poésie ».
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Je n’ai pas un langage pour les dimanches,
des habits pour la semaine,
un lit pour aimer,
un autre pour oublier,
tout se passe dans le même
où j’aurai une vieillesse heureuse,
une agonie désespérée et batailleuse.

Je suis quotidien comme un arbre,
sédentaire comme la mer,
immobile, ô si immobile
qu’autour de moi ce sont les pierres
qui vont d’îles en îles.
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La mer
qu’on croirait composée
de notre sang
qu’elle ne nous rend pas,

la mer
repue de notre descendance
qu’elle garde en sommeil,

la mer,
peut-être nos veilles,
l’insomnie qui sécrète
le goutte-à-goutte du rêve,

la mer,
peut-être nos yeux,
notre regard intérieur,
sûrement notre mémoire,

la mer
comme un poulpe
posé
à plat la terre.
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Mon bel amour de sang,
N’enlève plus à mes lèvres vite grises
Ton absinthe de baisers aigus.

Ce soir, au détour du port, je me suis rencontré.
J’ignorais tout de mon abondante réalité
Et j’ai donné de la tête contre mon front.

À tâtons, j’ai dégrafé mon destin d’attache,
Entassé mes distances éparses,
Et j’ai blasphémé de peur.

Car je veux jouir ou trépasser d’un seul cri,
Non vivre et mourir en mélange.

Mon bel amour de grès,
N’écarte plus de mes yeux trop longs à te cueillir
L’hydromel de ta présence totale.
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Penser à autre chose
c’est encore penser à toi,
à tes épaules nues
dans la demi-lumière
des rideaux de la mer,

penser à la mer
c’est garder ton regard dans ses mains
et se voir en lui sans se reconnaître
comme on ne reconnaît pas sous l’eau
le halo des villes englouties.
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Un jour vous me trouverez
en travers de la route
comme un arbre d’enfance
où des palais se construisent,
des palais et des machines à voler,
un arbre plus vieux que tout
abattu sans raison apparente
sinon qu’une hulotte en trop
se sera posée.

Un jour vous me ramasserez
tel un oiseau mort dans une gouttière,
un oiseau qui a perdu l’air
comme on perd pied dans un fleuve.
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Ne cherchez pas ma vie dans ma vie,
vous ne parleriez qu’à mes absences,

ne cherchez pas mon pays dans mon pays,
vous ne ramasseriez que des cendres,

ne cherchez pas mon amour dans celles que j’aime,
vous étonneraient mes intolérances,

ne cherchez pas une île
où la mer n’a pas de fond,

ni la feuille verte
dans l’arbre éternellement mort,

ne cherchez pas ma vie
où n’existent que jeux et apparences.
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Ces îles en dehors de soi
entre les phares qu’on devine,
ces îles sans dérive
que les tempêtes raniment,
vers elles mon attente
se compose de mort et d’approche,
hâtives et lentes
comme si je venais de traverser
l’océan,
de renverser l’horizon,
le soleil,
d’accélérer le cycle du sommeil,
ces îles plates et noires,
transparence ou trait plus épais de l’eau,
les habiterai-je jamais
à défaut de moi-même?
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