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Citations sur Je ne répondrai plus jamais de rien (29)

Tu ne tenais pas de discours grandiloquents sur la fraternité, mais tu portais toujours une attention aux obscurs, aux vulnérables, pas uniquement parce que toi-même tu te rangeais parmi ceux-là, mais parce que les puissants pleins de certitude, ceux qui veulent à tout prix attirer la lumière sur eux, te faisaient craindre que ce monde ne devienne vraiment irrespirable.
(p. 100)
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Les recherches ne me prirent pas longtemps. Plusieurs sites de librairies proposaient, d’Unica Z., L’Homme-Jasmin (à mon grand dépit, moi qui aurais tant voulu, en entrant dans le cercle des lecteurs d’Unica, faire partie d’un club très fermé). J’ignorais que je venais aussi de rejoindre une autre communauté, celle des collectionneurs d’œuvres consacrées aux grandes épreuves de l’esprit : le texte d’Unica Z. est sous-titré Impressions d’une maladie mentale.
(p. 73).
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En amour, répétait-il, on est toujours la dupe de quelqu’un, surtout de soi-même.
(p. 42).
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Moi non plus, je n’ai pas la foi, mais l’amour ne m’a jamais tenu lieu de réconfort mystique, Adrien n’a jamais été, à mes yeux, un démiurge capable de ressusciter une femme morte au monde, morte à l’amour. Il est mon complice, ce qui est bien plus précieux. Tu m’as souvent dit que tu m’enviais mes relations avec lui. Il est vrai que ton mari et toi, vous n’avez jamais su ce que complicité veut dire, tu t’es toujours comportée comme si tu étais tellement en dette vis-à-vis de lui que tu te prosternerais presque à ses pieds.
(p. 118-119)
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Tu semblais si rompue la plupart du temps, je ne pouvais soupçonner que tu approchais de la fin, que tu allais mourir dans ton sommeil, aussi discrètement que tu avais vécu, sans faire de bruit, sans importuner personne avec des caprices de malade reprochant à ceux qui vont lui survivre de ne pas vouloir partager ses angoisses face au néant, tyrannisant son entourage, sous prétexte que son état requiert toutes les attentions.
(p. 35)
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En répétant sans cesse Je ne répondrai plus jamais de rien, tu cherchais à te convaincre toi-même qu’entre le monde et toi il y avait désormais un fossé, mais la vérité était que tu te savais de toute façon incapable de vivre en harmonie avec autrui, comme diraient les spécialistes du bien-être.

(p. 130)
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Tu te préparais, non pas à démissionner mais, comme je le devinais, à te retrouver dans une intimité avec toi-même, en n’étant plus disposée à tout prendre sur toi, à tout endosser, pour devenir un vaillant soldat réfractaire à la discipline. C’était ta petite révolte, elle se résumait à cette ritournelle de sept mots qui avait quelque chose de comique et de pathétique à la fois.
(p. 56)
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Jamais tu n’avais voulu admettre qu’une part de toi avait perdu ses illusions. Tu te répétais que tu étais à l’abri de toute menace. Tu quittais l’habit de la réfugiée pour revêtir celui de la femme presque ordinaire, que son mari avait dotée d’une maison, de tout ce qui lui était nécessaire pour s’imaginer qu’elle avait désormais ses racines dans la terre où elle avait été transplantée, qu’elle puisait sa légitimité dans sa nouvelle existence, si ordonnée.
(p. 46)
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Le jour où tu avais pour la première fois aperçu ton mari, c’était dans ce centre où les étrangers attendaient de savoir si une place leur serait faite sur cette terre qu’ils voudraient tant considérer comme leur nouvelle patrie, dans ce centre où tu te faisais l’interprète de tes compatriotes, leur traduisant ce qu’ils ne comprenaient pas, les aidant à mettre en forme un récit résumant toutes les épreuves qu’ils avaient traversées, un récit peut-être propre à émouvoir les demi-dieux, détenteurs d’un impérial pouvoir, celui de changer le cours de leur destin en leur accordant l’asile, à eux qui n’étaient que des vermisseaux, ou en rejetant leur demande, les demi-dieux donc qui daignaient entrouvrir une porte pour accueillir l’intrus ou bien n’hésitaient pas à le renvoyer vers ce néant dont il n’était sorti que pour troubler le sommeil des pays dits civilisés, partagés entre la crainte d’une invasion et des élans désordonnés de fraternité.
(p. 14)
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Maintenant que tu n’es plus, je me souviens brusquement de cet instant où tu semblais m’avoir échappé pour partir vers un ailleurs que je ne connaissais pas. Mais que peut bien vouloir dire cette expression tu n’es plus? Tu n’es plus? Au contraire, tu es présente comme tu ne l’as jamais été car tu es morte en me laissant le soin de résoudre l'énigme de ta vie les huit mois ou tu avais disparu sans que personne ait su ce que tu étais devenue.
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