Libérez-vous des réflexes sexistes au travail !

Dire d'une petite fille qu'elle est un "garçon manqué" signifie que la greffe "des comportements de son sexe" n'a pas pris sur elle, pour de multiples raisons. Petite fille assertive, elle peut devenir une femme sans complexe d'infériorité; de ce fait, elle agit librement, s'épanouit et réussit au même niveau que les hommes.

Ce qui se passe dans la société se reflète dans l'entreprise; les femmes ont tendance à s'orienter vers les métiers de service et à rester sous l'autorité des hommes.

Les filles sont plus cadrées dans leur éducation, plus protégées on met plus les filles en garde contre les dangers et notamment pour qu'elles fassent attention aux garçons (ce sont eux qui violent et tuent généralement). On entend peu parler de femmes agressants d'autres femmes… Les femmes vivent dans un sentiment constant d'insécurité. Elles ont intériorisé une peur de proie face aux hommes. La femme a été élevée avec l'idée que le danger vient des hommes (agressions, harcèlement, viols…), alors face à un rapport de force avec un homme, elle part avec un handicap.

Si votre estime de soi est trop faible, la confiance en vos capacités pour faire face à la nouveauté, à la complexité, aux situations et relations à fort enjeux est limitée. Vous percevez vos échecs comme la preuve de votre incompétence, vos erreurs comme des démonstrations de votre manque de discernement, d'habilité, de savoir-faire, de compétence, de bon sens. Vous avez probablement tendance à vous fustiger et à ruminer. Vous ressentez un besoin éperdu de reconnaissance et avez tendance à penser que tout le monde a le même besoin. Vous faites preuve d'une hyper sensibilité à la critique et souvent d'une attitude de retrait et d'évitement. La crainte du jugement social contraint votre posture et beaucoup de vos choix.

Un homme qui se met en colère est une menace, une femme en colère est une hystérique qui ne sait pas se contrôler. Les femmes subissent le stéréotype de celle qui pleure, les larmes évacuant la colère de manière pacifique par rapport à la colère.

En conditionnant les femmes à exister essentiellement au travers de leur apparence avec pour mission de plaire et de servir, on les inscrit dans une dynamique d'objet. Ainsi elles se conforment de plein gré aux critères en vigueur et aux désirs des autres meme si ceux ci leur sont nuisibles; et elles transmettent ces schémas à leurs filles.

Les femmes prennent conscience à quel point elles se font couper la parole et reprendre comme si elles étaient en permanence des mineures sous tutelle.

Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste.
Charles Baudelaire, cité par Noémie Le Menn

Se conformer, s'adapter, manifester les comportements attendus c'est la règle pour être intégré(e) dans un groupe. Il se trouve que les comportements du féminin archaïques sont l'humilité, la coopération, l'écoute des besoins des autres et l'expression de la joie dans le service aux autres. Alors que les émotions liées à la masculinité sont celles de la maîtrise et de la conquête de soi aux autres.
Les filles et les garçons ne sont pas élevés de la même manière; ainsi se fabrique un féminin vulnérable, humble et coopérant face à un masculin solide, fier et conquérant.

À la longue, ce climat sexiste provoque des ravages et plonge les femmes dans un cercle vicieux par une acceptation de l'infériorisation du féminin qui inhibe l'estime de soi puis la confiance en soi et donc créé un stress chronique qui freine les capacités à sortir de sa zone de confort et à developer ses compétences. C'est un mécanisme anxiogène. Ce sentiment d'infériorité limite l'ambition tout en accordant des bénéfices secondaires (protection, sécurité), voire un certain plaisir (dévouement, abnégation, assujettissement): c'est le fameux masochisme féminin de Freud.