Les robots se retrouvent seuls sur terre et s'organisent pour essayer de reconstruire une ville saine dans laquelle ils vivent. Nous y voyons les compétences et les sentiments de ces robots évoluer avec le temps.
"Dieu a créé l'homme à son image, d'accord ?
L'homme a créé les robots à son image, tu me suis ?
Alors si Dieu existe, on peut penser que Dieu est un robot."
- Si Dieu existe, c'est un photographe équipé d'un certain flash...
(Meph)
- Ce qui rend les choses difficiles à appréhender avec les humains, m 'a coupé Meph, c'est que l'un d'entre eux est capable d'inventer une bombe assez puissante pour éradiquer d'un coup des milliers de gens, alors qu'un autre va élaborer un vaccin susceptible d'en sauver autant... Comment peut-on, d'un côté, détruire la vie avec une telle facilité et de l'autre, s'acharner à vouloir la préserver ? C'est... C'est complètement paradoxal !
- Pas très étonnant pour une civilisation dont le mot âme désigne à la fois un principe spirituel... et l'intérieur du tube d'un canon. Le paradoxe était peut être en quelque sorte la signature du genre humain. p. 59
Quand sa paume a frôlé la mienne, j'ai fait l'expérience tout à fait inédite d'un léger frissonnement, comme si un courant électrique de basse amplitude remontait le long de mon bras pour irradier tout mon corps. Ce stimulus a cessé dès qu'Eliza a retiré sa main. L'impression n'a guère duré plus de quelques secondes, mais j'ai été si surpris que je suis resté là, immobile, sans rien ajouter - du coup les autres m'ont regardé avec perplexité, craignant sans doute que je me sois court-circuité.
Les humains se sont ensuite attaqués au temps. Ils l'ont fragmenté, sectionné. Ils lui ont appliqué une unité de mesure universelle. Cette méthode n'était peut-être qu'un moyen d'échapper à la peur de l'incommensurable.
[Les robots parlent de la manie qu'on les humains à vouloir laisser une trace d'eux après leur mort.]
C'est d'un dérisoire qui touchent au sublime.
Est-il possible de s'habituer à la beauté au point de ne plus y preter attention ?
Certains de nos concitoyens semblent prédisposés à l'enseignement - nous éprouvons une réticence grandissante à utiliser le mot programmés, qui semble moins bien convenir à l'évolution de nos entités.
Nous préférons parler de prédisposition, de propension, voire de tendance.
A ce propos, il est intéressant de constater que notre émancipation induit une transformation de notre langage, la tentation de modifier notre aspect physique initial, un besoin d'élargir les activités que nous choisissons d'exercer et une volonté constante d'apprendre et de comprendre.
Les utilisateurs éprouvent certaines réticences à réduire le domaine du savoir à un simple téléchargement. Ils ont envie d'assimiler les informations à leur propre rythme, ils aspirent à une certaine ... interaction.
- En un mot, ils ont envie de se sentir libres de choisir leur rythme d'apprentissage !
(...) - Tu sais, Archi, je crois qu'ils ont retenu un élément important de votre exposé ... (...)
- Eh bien, nous leur avons dit qu'ils étaient potentiellement capables d'apprendre des choses nouvelles pendant toute la durée de leur vie ...