En votre aimable règlement

Georges Brossard travaille dans le domaine du recouvrement de créances. Il a l'habitude d'être roulé dans la farine, voire roué de coups, par les débiteurs minables qu'il va rencontrer pour faire son travail. Il mène dans un appartement miteux du XIXe arrondissement une vie assez pathétique jusqu'à ce que débarque la fille d'un de ses amis de jeunesse, Lucie, 18 ans, qui va réorienter son cabinet vers une clientèle beaucoup plus haut-de-gamme. ● La première moitié du roman n'est pas désagréable ; les débiteurs constituent une galerie de personnages hauts en couleur ; les magouilles des établissements de crédit sont dénoncées avec humour. Mais cela tourne vite au catalogue. Puis la caricature se hausse d'un cran supplémentaire et devient kitsch, puis kitschissime, notamment avec cette histoire de dette africaine à recouvrer, parfaitement ridicule. L'histoire tourne alors en roue libre, ça devient du n'importe quoi. C'est un peu du Marcel Aymé raté, de l'Yves Ravey sans finesse ou encore du Jean Echenoz sans style…