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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le silence du moteur Olivier Lebé Allary Editions . Parution le 30 août 2018.
Quel surprenant roman que celui-ci! Un homme , la petite cinquantaine, installé à L.A depuis quelques années , roule , roule, roule sur les freeways ..sa passagère ,une jeune adolescente en mal de vivre , "borderline" dit on là-bas, est sa fille Romy . Lui a laissé ses guitares , sa vie de musicien , ses amours , une seule chose lui importe :Romy. Alors il roule , il roule enfin ils se posent à Topanga. Chacun a en définitive besoin de faire le point, Romy celui de se chercher, de se trouver, d'oser affronter le monde, lui celui de vivre pour vivre tout simplement "Vivre parce que cela vaut le coup"
Une écriture splendide accompagne cette quête, la ligne musicale est là omniprésente à l'image d'Olivier Lebé le guitariste qui a pris la plume pour notre plus grand plaisir .
Le voyage est terminé , j'ai laissé Pierre et Romy s'aventurer sur les chemins de leur vie .N'hésitez pas à aller les rencontrer , le voyage vaut le détour.
Un immense merci à Allary Editions via NetGalley pour cette lecture en avant-première
#LeSilenceDuMoteur #NetGalleyFrance
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Le silence du moteur de Olivier Lebé m'a été envoyé par net galley et Allary Editions que je remercie.
Pierre est le père de Romy, une adolescente de 15 ans. Ils sont français, installés à Los Angeles.
Elle est malade, « borderline » ; il a perdu sa passion pour la musique. Ensemble, du matin au soir, ils roulent sans destination sur les autoroutes gratuites américaines...
Au bout de l'errance, sauront-ils renouer avec la vie ?
L'histoire est simple, on suit un père et sa fille sur les routes américaines.
Il fuit.. Elle fuit l'hôpital, le mal-être...
Au lieu de fuir chacun de leur coté ils se retrouvent réunis dans une voiture, côte à côte... Pierre roule seul depuis un petit moment quand il accède à la demande de sa fille de l'emmener avec lui... se disant qu'avec lui Romy serait peut-être mieux qu'à l'hôpital...
Le silence du moteur nous fait voyager, et ce voyage (également intérieur) m'a captivé de la première à la dernière page. C'est très joliment écrit et très touchant.
Je ne vais pas trop en dire, il serait dommage d'en dévoiler plus... Je vous dirais juste que nous avons ici un bien joli roman :)
Je met quatre étoiles et demie.
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LE SILENCE DU MOTEUR est un roman remarquable. Emprunt d'une liberté prenante, telle une ode j'ai vogué au grès des tourments d'un père atypique et prêt à tout.


Romy est une adolescente » borderline ». Mot moderne pour assouplir une réalité, celle de la dépression juvénile. Désespoir, crainte, un quotidien morose où la fatalité n'en est pas une. Une mère qui ne suit plus, un père qui prend la relève. Un père qui parcourt les instituts, les hôpitaux, pour sauver sa fille. Un père qui calque sa vie sur celle de sa fille. Qui peu à peu s'accapare du mal-être de cette dernière pour qu'enfin elle puisse vivre, qu'elle puisse rêver et respirer librement sans aucune entrave moralisatrice et formatrice. Loin de l'image sacralisée de la société où le résultat est synonyme de stress et de perdition individualiste. Aucun remède ne soigne Romy. Ce père désespère, a peur qu'un jour elle n'ouvre plus les yeux.


Et puis un jour, la liberté prend l'image de la route, un road trip sensoriel qui met les pendules à zéro. de déconvenues en expériences positives, ils s'arrêtent dans un village qui ne paye pas de mine, louent une maison. Maigres bagages posés, Romy et son père sont enfin eux. Romy s'épanouie et lui s'autorise enfin à vivre pour lui.


D'emblée, j'ai été séduite par la plume efficace d'Olivier Lebé. Lire son roman est une expérience qui m'a semblée unique. Tu me diras que chaque roman est unique, mais je ne sais pas … il y a ce quelque chose de saisissant et de merveilleux. Des mots rustres dotés de poésie. Des personnages attachants et percutants. Des petites histoires dans l'histoire parfaisant un tableau complet d'un récit dramatique et métaphorique. L'optimisme est une bouffé bienfaisante. La route un oasis éternel.


Cette lecture fut pour moi un véritable coup de coeur, une sacrée balade touchante et poignante. J'ai été séduite par la prose et par l'univers que propose Olivier Lebé. le silence prend alors une autre dimension. Une dimension universelle où l'absence de mots ou de sons traduisent les aspérités d'une vie hors norme.


LE SILENCE DU MOTEUR se découvre, se savoure, se vit !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Après avoir lu Repulse Bay que j'avais aimé : le silence du moteur.
Une superbe écriture et un rythme limpide. Une description simple et fine des sentiments intimes qui nous accompagnent tous dans la vie : l'amour, la tristesse, la peur, la joie, le partage, l'amitié, la résignation, la gratitude, la paix... Et Los Angeles en toile de fond pour colorer ce poème muscical. Un livre personnel, doux et lumineux qu'on a pas envie de finir.
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À peine avait-il reçu à Paris le prix du Premier roman 2013 pour son Repulse Bay inspiré par Hong-Kong, qu'Olivier Lebé repartait pour la Californie.
Pas étonnant que Los Angeles soit cette fois le décor (et plus) de ce second très émouvant roman.
Pierre Delaire, le narrateur, est un français qui y vit depuis sept ans, séparé de sa femme américaine Celia, pour rester près de sa fille Romy, quinze ans.

Ça commence comme un road-movie hypnotique au but étrange.
Tous les jours depuis des semaines, le père et sa fille suicidaire roulent dès l'aube dans une vieille jaguar sur les freeways autour de LA, aux portes du désert, et reviennent chaque soir en ville à leur point de départ.
C'est lui qui raconte, qui se raconte.

Romy est très mal. L'adolescente s'automutile depuis des années. Les diverses thérapies tentées n'ont rien donné, bien au contraire, les soins devenus dispendieux ne sont plus pris en charge. Sa mère renonce à s'en occuper.
Pierre découvre empiriquement que les virées autoroutières, le ronronnement du moteur, ses silences parfois, semblent calmer sa fille, la stabiliser émotionnellement. À partir de là, très précautionneusement, ils vont tenter à deux un retour à la vie normale, au monde. Chacun à sa manière. Malgré les stop-and-go.

Les tourments de cette jeune fille, de ce père (surtout de ce père), m'ont transportée, embarquée, tenue en haleine.
Rien de clinique, pas de déballage larmoyant. Pas d'effet de suspense. Ce n'est absolument pas une étude de cas psychiatrique.
C'est... de la littérature : une écriture et une construction au service d'un personnage complexe (le père-narrateur) placé dans une situation dramatique.
D'une grande richesse et luminosité, l'écriture mêle intimement (souvent dans la même phrase !) narration, images, références musicales, cinématographiques ou littéraires, notations psychologiques.

J'ai aimé que l'auteur ne m'impose pas d'admirer ou de plaindre Pierre.
Si il est admirable, ce père, ce n'est pas pour ce qu'il sacrifie à sa fille : il comprend de lui-même que ses attaches (origines, famille, métier, musique) n'étaient pas si solides que ça, et que les rompre pour elle ne lui a pas coûté bien cher.
Ce qui me touche, c'est qu'il accepte son impuissance, renonce peu à peu à se révolter, qu'il « laisse venir », et que pour survivre il passe en roue libre, sur l'élan, moteur coupé...
Cet homme de cinquante ans fait douloureusement, mais calmement, sereinement et librement, connaissance avec lui-même et avec ce qui l'attend.
Un point de vue original et troublant, mais très crédible, sur l'amour paternel.

J'allais oublier le décor... la formidable évocation-personnification de Los Angeles et ses satellites urbains, ville tentaculaire montrée à un moment donné comme un immense vaisseau extra-terrestre prêt à repartir. LA, ses lumières, ses non-couleurs, ses embouteillages, ses incendies.

Parlant de Repulse Bay, je notais en juin 2013 :
« L'écriture ciselée d'Olivier Lebé rend palpable l'appel du vide existentiel au bord duquel son narrateur évolue. ».
C'est toujours vrai pour son second roman qui raconte pourtant une tout autre histoire que le premier !
Je fais le pari de réutiliser cette phrase pour le troisième...

Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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C?est une histoire d?amour, celle d?un père pour sa fille. Il est français, installé à L.A., il était musicien, mais ça, c?était avant. Sa fille, Romy, est tout ce qui compte désormais. ?L?aider. du mieux qu?il le peut. Être présent toujours. Mais pas trop. La laisser voguer. Découvrir sa liberté. Elle est borderline. C?est les médecins qui le disent. Lors de ses moments de crise, c?est l?horreur absolue. Perte de contrôle, tout dérape. On est loin de l?image flamboyante et glamour de LA. Alors, comme on rêve d?un remède miracle, il l?emmène sur la route. Déserts à perte de vue, freeways à volonté pour Romy. C?est peut-être là que commence la liberté.

Chronique complète sur mon blog: mooncatchereads.wordpress.com
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Même si je m'attendais plus à lire un road-trip du début à la fin du livre, j'ai énormément apprécié ma lecture. J'ai trouvé l'écriture très poétique et les mots m'ont complètement transportée.

On se retrouve avec une très belle relation père-fille avec ce regard très particulier qu'un père peut poser sur sa fille. Ce besoin de la savoir en sécurité et de la protéger tout en devant accepter n'avoir aucune maîtrise de ce qui lui arrive. On a aussi une vision de l'Amérique assez intéressante avec une critique de ce pays pas si rose et de sa société pleine de faux semblants tout en conservant un aspect plein de promesses et en poursuivant l'idée de la terre de liberté. le narrateur peut parfois paraître apathique, comme s'il n'était que spectateur de sa vie et qu'il était résigné, ce qui donne un peu à ce roman une atmosphère mélancolique.

Il s'agit d'un roman très beau dans lequel on se plonge facilement. J'aurais aimé rester un peu plus longtemps dans ce livre (malheureusement très court), mais peut-être que cette brièveté était idéale pour transmettre cette histoire.
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Un père et sa fille réunis dans leur quête d'absolu sur les routes de Californie. A la fois proches et distants avec ce lien indéfectible qui les unit. Une quête qui va les éclairer et les aider à reprendre leur destin en main...
Se déplacer...trouver la trajectoire qui les conduira vers un autre "moi". Des rencontres singulières avec des personnages aux destins captivants;
Des réflexions profondes sur la vie, les racines, l'amour, la paternité, qui ne peuvent laisser indifférents ..
Un livre qui vous poursuit et dont on ne sort pas indemne même après avoir achevé la dernière page.
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J'avais lu il y a quelques temps le premier livre d'Olivier LebéRepulse Bay” que j'avais beaucoup aimé.
On retrouve dans son nouveau livre “Le silence du moteur” un personnage similaire vivant à travers une vitre fumée qui donne à voir, ou plutôt à entrevoir le monde sous une autre lumière, semblable par moments à des polaroids, les teintes y sont plus douces et harmonieuses, les contrastes moins violents. Au travers de cette vitre c'est aussi les sons qui nous parviennent différemment, sortant ici d'une chambre d'écho comme dans les chansons de Cure (période seventeen seconds). Pourtant c'est bien d'un livre dont il s'agit et non d'un roman. Non pas qu'il n'y ai pas d'histoire, nous pénétrons la pensée d'un homme qui tente de sauver sa fille sans l'entraver ni la forcer à rentrer dans le moule d'un capitalisme américain aux abois mais plutôt de lui faire ressentir avec bienveillance les possibilités de bonheur et d'acceptation qui peuvent se glisser, s'immiscer dans un monde poison. Mais c'est par l'écriture que ce livre gagne en puissance, par cette étrange manière de rogner les mots jusqu' à l'os, de leur tordre le cou une bonne fois pour toute et il ne reste rien à enlever, rien à ajouter, ne subsiste alors finalement que la Littérature, brute et essentielle.
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