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Critique de Biiip


Pour commencer, j'aimerai faire une petite aparté pour dire tout le bien que je pense de cette couverture signée Leraf. A la fois sobre et magnifique (je sais, les gouts et les couleurs...), bref, j'adore! Maintenant place à la critique:
Hélas, hélas, trois fois hélas...j'attendais beaucoup de ce livre. Les premières critiques lors de sa sortie étaient assez élogieuses. Et lorsque j'ai lu à plusieurs reprise que ce livre était comparé au chef d'oeuvre de Cormac McCarthy, La route, je n'ai pas hésité une seconde. Ce livre m'a tellement marqué, que je voulais revivre si possible, les mêmes sensations. de plus, La route était le seul "Road Movie" lu et en ma Possession. C'était là une belle occasion d'augmenter ma collection dans ce genre.
Après lecture je peux dire qu'en effet, Enfin la nuit a beaucoup de ressemblance avec La route...trop? Pas assez? Un peu des deux. En fait je dirai qu'il ne prend que les bases de son homologue (une grosse partie du livre quoi) mais pas les petites subtilités qui en ont fait un grand roman.
Déjà, l'univers de ce livre m'a plutôt laissé de marbre. Pourtant j'aime la littérature dite "post-apocalyptique", mais là j'étais un peu perdu, je n'ai pas adhéré à l'idée de faire commencer cette histoire aussi tôt après les premiers évènements. Pourquoi? Parce que je trouve la réaction des gens un peu (trop?) excessive. C'est le chaos total, vols, meurtres, suicides, après seulement une semaine?! Que des gens paniquent, je comprend. Que le MONDE ENTIER cède à l'hystérie, là ça me pose problème. C'est dommage, car l'idée de la disparition de la nuit est sympa et j'imagine très bien les conséquences désastreuses au bout d'un moment. le réchauffement climatique, le manque d'eau...etc. Cette situation un an (au hasard) après le dérèglement du cycle jour/nuit, là oui, je comprendrais parfaitement le comportement des gens. le problème c'est que si cette incompréhension ne s'arrêtait qu'aux "gens" en général, ça pourrait passer (un PEU plus facilement), malheureusement elle s'applique aussi au héros de l'histoire, et là forcement, ça m'embête beaucoup plus.
je n'ai pas accroché au personnage principal car je n'ai tout simplement pas compris ses réactions., du moins pas toutes. Comment peut-on accepter le départ de sa femme sans s'inquiéter, sans partir à sa recherche, l'oublier purement et simplement, et en contre partie, s'enticher d'une gamine (inconnue) à peine majeur? Égoïste? Je veux bien...mais à ce point?! Au final, j'ai plus accroché aux personnes croisées au fil de l'aventure, qui eux, sont beaucoup plus "réalistes" et attachants (pour certains).
Dernière chose, le récit en lui même, c'est bien écrit, ça je n'ai rien à dire de ce côté là. Camille Leboulanger a une belle écriture, bourré de descriptions fluides (et ça j'aime) et sait nous mettre dans cette ambiance, oppressante, étouffante et inquiétante car le dangers est à chaque coin de rue, chaque maison abandonnée...etc. Ce qui assez contradictoire, c'est que malgré (encore une fois) la fluidité de son écriture, j'ai trouvé ça long...enfin, à partir du dernier tiers du livre. C'est simple, j'ai arrêté de le lire quelques temps, le laissant prendre la poussière sur ma table de chevet, avant de reprendre sa lecture deux mois plus tard, car je n'aime pas (surtout après avoir été aussi loin) ne pas connaître la fin d'une histoire. Et puis parfois, la fin justement peut réserver des surprises et rehausser ainsi l'opinion que l'on s'était faite du livre...ce qui n'est pas vraiment le cas ici. Il se termine aussi étrangement qu'il a commencer.
Même si ma critique est assez assassine, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé lire Enfin la nuit. Je pense simplement qu'il souffre de sa comparaison avec La route et que j'en attendais trop. Peut-être qu'en le lisant avant l'oeuvre de Cormac McCarthy mon avis aurait été différent...
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