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Citations sur Autoroute (8)

Pourquoi il me regarde comme ça, ce sale con de bourgeois ? Il se fait des idées, ma parole : il appartient à la famille du magistrat qui, ayant à juger une affaire de viol a relaxé l’agresseur, en prétextant que la jeune fille, en faisant du stop, s’était livrée à une provocation. Tu fais du stop, donc tu ne peux être qu’une pute, et il est parfaitement licite de te violer. En faisant du stop, une jeune femme sait qu’elle court un certain nombre de risques, donc les acceptes implicitement.
Bande de phallocrates dégueulasse. Une fille ne peut pas se montrer sans être aussitôt fouillée, déshabillée des yeux. Demander l’heure à un type dans la rue, c’est lui faire une avance.
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Nous en avons souvent discuté, Carla, et toute notre vie nous avons été d’accord sur le fait qu’il faut parfois sacrifier cent, mille vies, pour en épargner des dizaines de millions. Pendant la guerre, tous les hommes ont ce problème. Les équipages des bombardiers savent très bien qu’ils vont massacrer des innocents, mais ils travaillent pour une cause juste, pour un idéal. Tout comme nous.
La seule différence, c’est que nous ne sommes pas en guerre.
En guerre civile, si. Tous les coups sont permis. Nous courons aussi des risques, celui de nous faire prendre, celui de nous trouver un peu trop près de l’explosion et d’y passé aussi.
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Non, Jamais de mémoire d’homme, jamais l’on n’aurait vu un tel massacre d’innocents.
Innocents ? C’était vite dit, chaque homme étant pour son propre compte responsable de la société dans laquelle il vit. De laquelle il crève.
La folie des hommes, il l’avait faite sienne, il l’assumait en totalité. Et, puisque lui aussi représentait la société, aujourd’hui même, avant que la nuit ne soit tombée, il suiciderait la société.
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J’ai de gros besoins question cul, c’est vrai, comme tous les camionneurs. Parait que c’est les vibrations continuelles dans les reins qui provoquent ça. Une maladie professionnelle, en quelques sorte !
Seulement, l’ennui, c’est qu’elle n’est pas reconnue par la sécurité sociale, sans quoi, quelle fiesta !
On tire sa crampe, la fille vous refile une vignette, et hop, remboursé !
Remarquez, le système est déjà quasiment en vigueur avec les allocations familiales : vous baisez bobonne et neuf mois plus tard vous vous payez un réfrigérateur avec le pognon de l’état, alors pourquoi en rester là hein ?
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Tu es trop obsédé par ton truc. Tu ne sauras jamais rendre une femme heureuse, je veux dire une vraie femme, qui ne se contenterait pas uniquement de la sécurité matérielle, des jolies choses, des voyages. Tu ne penses qu’à toi, c’est-à-dire au cartes.
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Maintenant, les sexshops, étaient devenus des lieux maudits, antres obscurs aux vitrines occultées de papiers kraft, ou l’on pénétrait si culpabilisé qu’on osait plus rien lire. On achetait vite, on ressortait furtivement, un paquet sous le bras, et, une fois rendu chez soi, c’était le déballage de la pochette surprise. Toujours frustrant.
Juste retour des choses, le sexe artistique avait maintenant droit de cité dans le moindre kiosque. Bientôt on le trouverait dans les supermarchés, entre deux piles de barils Bonux. La preuve, il était dans toutes les stations-services. Le plein, l’eau, l’huile, pression des pneus, café, cigare, poupée gonflable et l’addition
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Stella apparaissait longue plante blonde que moulait un ensemble pantalon lamé. Poupée sortant de sa boite, dans l’état du neuf. Pourtant, il s’agissait d’une occasion ayant beaucoup servi, mais ayant eu des propriétaires soigneux.
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Que nous reste-t-il pour rêver ? Rien, même plus ces antiques postes de radio - les superhétérodynes, encore un mot magique - où l'on pouvait chercher, pendant des heures, en actionnant avec prudence une molette filetée, ces émetteurs hautement improbables : Hilversum, Beromunster, Monte-Ceneri..., crachotis révolus, parasites primitifs, bulles crevées...
Il ne nous reste plus guère de trains ; la Madonne des Sleepings est tombée en poussière, et son porte-jarretelle ne lui a pas survécu, bouffé aux mythes.
D'autres appellations magiques ont disparu avec la voie ferrée : Laroche-Migennes, Chef-Boutonne, Vierzon, Culmont-Chalindrey, Clermont-Ferrand...
On ne les retrouve même plus sur l'Autoroute, comme si l'on avait honte d'évoquer le passé. Les noms des villes sont remplacés par des noms d'aires, les stations ferroviaires par des stations-service, les gardes-barrières par des préposés au péage.
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