Ce que je trouve terrible dans la mort, c'est de perdre la mémoire. Un jour, on est là avec toute une vie derrière soi. L'instant d'après, c'est comme si on n'avait jamais existé, il ne reste plus rien dans notre tête, même pas un carnet de souvenirs qu'on pourrait feuilleter quand on en a besoin. Parce qu'on n'a plus de tête! Être mort, c'est oublier soi-même qu'on a vécu.
Et que je t’enlace, que je te berce d’un bout à l’autre du lit, que je te flagelle avec mes bras devenus branches mortes, que je te bande comme un arc et te possède, t’arrache les cris que je retiens moi-même pour ne pas empirer la douceur et pour que tu me croies robuste. Que ton vent me soulève, que ta vague me plie en quatre.