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Critique de LesAutomnHalles


Au-delà d'une enquête policière, c'est à la visite d'une galerie de portraits de la bourgeoisie de province que Jean-Michel Lecocq convie son lecteur : d'un adjoint à la culture débordant d'idées saugrenues à un magistrat instructeur aussi cynique que désabusé, en passant par le méthodique lieutenant de police rémois Pierre Vidal.

Le pitch est simple, à la faveur de la rénovation du musée de Charleville-Mézières consacré à Rimbaud, et alors qu'une partie du squelette du poète devait devenir la pièce maîtresse d'une exposition, on découvre que la tombe censée contenir ses restes recèle un inconnu muni de ses deux jambes or chacun sait que « l'homme aux semelles de vent » avait été amputé de sa jambe droite à Marseille. Les rimbaldiens autorisés tout comme les amateurs éclairés – les deux camps se méprisant ouvertement – échafaudent les théories les plus extravagantes pour expliquer cette substitution. Et chacun de chercher où pourrait bien avoir été enterré l'auteur du « Bateau ivre ». L'occasion d'une balade littéraire et d'un retour sur la vie du poète.

Fin lettré et ardennais, l'auteur mêle avec bonheur le suspense d'une intrigue quelque peu abracadabrantesque avec une connaissance approfondie de l'oeuvre de Rimbaud. Une « fantaisie littéraire » comme l'écrit l'éditeur, mais déroulée dans une langue qui fait la part belle à la poésie. Seule interrogation, je me demande par quel miracle une bouteille de Pic-saint-loup a pu atteindre les Ardennes. le fait que Jean-Michel Lecocq a terminé sa carrière d'inspecteur d'académie dans le Gard peut-être… là où, depuis, il se consacre à l'écriture.
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