L"idéal serait que je vive avec le tableau. Mais c'est chimère de penser qu'un jour il puisse m'appartenir. Quand bien même le grand oncle m'eût légué des millions de dollars, le patrimoine national n'est pas à vendre.
Renouf, que je rencontre sur le port, me le confirme après m'avoir lancé un coup d’œil méfiant :
- un musée ne se sépare jamais d'une telle toile. Mais si tu connaissais un bon peintre, peut-être pourrait-il t'en faire une copie.
Je suis outré par sa suggestion :
- comment un amateur de peinture tel que toi ose-t-il émettre une idée aussi sotte. Tu sais que, dans un tel cas, une copie serait à l’œuvre ce qu'un squelette est à un joli corps.