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Citations sur Une époque en or (41)

"Quand même ... Qui aurait cru qu'on vivrait une époque pareille ? Tu te souviens au lycée ? On pensait qu'on ne connaîtrait jamais une guerre en Europe.
- Que la démocratie était éternelle.
- Que la consommation serait sans fin.
- Et que l'égalité femmes/hommes était déjà acquise. J'ai soupiré avant d'ajouter : "Putain, on dirait qu'on a vécu au siècle dernier.
- C'était au siècle précédent.
- Ah oui... Je ne me ferai jamais à ce changement de siècle. "
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Et ce soir-là, figurez-vous que le miracle s'est produit. Je ne pensais plus à rien. Pourquoi faire une thérapie quand on peut avoir un orgasme? Je me suis écroulée en travers du lit, soulagée.
(P. 55)
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J’aime bien mon boulot - surtout quand je le fais chez moi en pyjama - mais on ne va pas se mentir, ma principale motivation, c’est d’alimenter mon compte en banque une fois par mois.
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Devait-on pardonner à nos mères et nos grands-mères leurs blessures? La maladresse avec laquelle elles nous parlaient et peut-être pire encore la maladresse avec laquelle elles se taisaient. À peine avouaient-elles un avortement. Mais tout le reste était tenu caché. Leurs blessures ne nous les rendaient pas plus proches. Ces blessures secrètes, honteuses, bâtissaient des murs entre les femmes.
Des incompréhensions, des violences qui se propageaient au-delà des générations.
Je comprenais pourquoi la Mouche passait son temps à me demander si j'allais quitter Greg. Elle devait penser que je subissais la même chose qu'elle.
Mais jamais elle ne m'aurait posé la question.
Devions-nous guérir des blessures de nos parents? Et chaque geste pour tenter de passer par-dessus semblait si insignifiant, si faible, si fragile face à l'immensité de la douleur des femmes.
Comment cela pourrait suffire? Comment celle qui a été cassée, toutes celles qui ont été cabossées, écor-chées, détruites, abîmées, comment pourraient-elles se parler quand chacune croyait être responsable de son malheur? Pourquoi ce lot de souffrances pourtant commun n'en finissait pas de nous séparer?
(P. 227)
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Quand on était un enfant, on devait toujours penser que quelqu'un allait arriver à temps.
Comment on grandissait quand on avait vécu cette expérience? Quand on avait été en danger et que personne n'était venu? Que faisait-on avec ce savoir-là? Quelle vie construisait-on à partir de cette expérience d'abandon absolu?
Je connaissais la réponse. Je l'avais vu avec la Mouche. On pouvait parler de résilience autant qu'on voulait, mais la vérité, c'est qu'une partie de lui demeurerait à jamais dans cette salle de bains.
Comme une partie de la Mouche était restée prisonnière de la chambre conjugale. On se dédoublait, on continuait sa vie, avec plus ou moins de diffi-culté, mais même dans les cas les plus heureux, les victimes vivaient de façon simultanée dans deux espaces-temps. Une version d'elles-mêmes coincée dans l'horreur, tandis que l'autre poursuivait sa vie, riait, aimait, se séparait.
(P. 385)
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J'étais arrivée soixante ans trop tard pour sauver la Mouche. Et un jour trop tard pour Lapouta.
Est-ce que, parfois, on réussissait vraiment à sauver les gens? Est-ce qu'au bout du compte les victimes ne devaient pas toujours se débrouiller seules?
À quatre-vingts ans d'écart, Lapouta et la Mouche avaient été victimes de la même violence, celle qui se cache derrière les portes closes, dans les replis de ce qu'on appelle la vie privée.
C’était un vieux slogan féministe : l’agresseur ne sonne pas, il a la clé.
(P. 374)
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... victimes de la même violence, celle qui se cache derrière les portes closes, dans les replis de ce qu'on appelle la vie privée.
C'était un vieux slogan féministe. L'agresseur ne sonne pas, il a la clé.
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La vie familiale est une répétition sans fin des mêmes gestes, mais j'avais décidé de savourer cette routine plutôt que de m'en plaindre.
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Maintenant, le futur me terrifie. Je ne me demande pas ce que Raoul fera comme métier. J'en suis au stade où je n'ai aucune idée de ce que pourront être ses conditions mêmes d'existence.
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- Putain, on dirait qu'on a vécu au siècle dernier.
- C'était au siècle précédent.
- Ah oui... Je ne me ferai jamais à ce changement de siècle.
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