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Critique de madamelafee


Sous le soleil haut de Gohyang, Hansu rencontre Sunja, ses tresses brillantes, sa démarche assurée et ses mains ni minces ni pâles ont plu à Hansu. Sunja a tout de suite aimé sa voix exquise et délicieuse. Elle a dix-sept ans lorsqu'elle tombe enceinte. Elle aurait voulu qu'il l'épouse. Pendant ce temps, le pasteur Isak reprend des forces grâce au soins prodigués par Sanju et sa mère. Pour lui éviter la honte et le déshonneur il épouse Sanju et l'emmène vivre au japon auprès de son frère Yoseb et de sa belle-soeur. Une nouvelle vie commence alors pour elle. Noa, le fils d'Hansu naîtra au japon puis viendra un autre enfant, Mosazu. Les deux frères sont très différents, Noa brille par son excellence tandis que Masazu a du mal avec la littérature et l'écriture japonaise, il sera à tort nommé par les professeurs, le « débile coréen ». L'histoire de la Corée et du Japon s'enchevêtrent et c'est dans ce récit en contrepoint que l'histoire défile sur quatre générations, celle de Sanju et de sa mère, de ses fils et de ses petits enfants. Les Coréens très souvent parqués dans des bidonvilles sont en proie à la misère et à la violence de la prostitution. Sunja est obligée de vendre au marché des kimchis, plat traditionnel coréen très apprécié pour subvenir aux besoins de sa famille. le pachinko, jeu d'argent du peuple très souvent lié à la pègre, emploie des jeunes coréens pour entretenir les machines à sous. Rejetés et méprisés Sunja et ses fils devront se battre et seront dans l'obligation de travailler plus durement que les autres pour se faire une place honnête au pays du Soleil Levant. Au fil des pages la lectrice que je suis, a été touchée par tant de courage et de détermination. Min Jin Lee signe là un très beau roman qui sous des allures de drama/romance parle de la condition des « zainichi », mot utilisé pour désigner les coréens du japon ayant émigré durant la période coloniale. Il existe un long passif de discrimination sociale à leur encontre. Au delà de cela, Min Jin Lee sait reconstituer avec brio les atmosphères d'une époque avec l'intensité de la vie sociale et familiale. Avec son style clair, l'auteure nous offre un roman de 600 pages qui se lit avec une grande facilité.
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