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Critique de TheWind


Il y a deux semaines je postais ma critique du roman « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », sans même savoir qu'une suite venait à peine de paraître.
Je remercie Michemuche, Lehane-fan et Dourvach d'avoir attisé ma curiosité quant au dernier roman d'Harper Lee.
J'ai adoré « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » et il me paraissait tout naturel de lire la suite dans la foulée et ce fut un plaisir de retrouver Jean Louise Finch, dite « Scout ».


On la retrouve vingt ans plus tard, toujours aussi mutine, si peu encline à suivre les règles de la bienséance sudiste, avec ce même franc-parler qui amuse tant les lecteurs !
Vivant désormais à New York, bien loin de Maycomb, sa petite ville natale, Jean est devenue une jeune femme indépendante et émancipée.
C'est lors d'une visite à son père et à son ami Henry Clinton (qui veut l'épouser) que tout ce en quoi elle croyait fermement va soudainement s'écrouler.
Et le lecteur avec elle de partager sa stupeur !
Quoi ! Comment Atticus, son père, cet homme intègre et grand défendeur des opprimés, fervent combattant des discriminations et de la ségrégation raciale peut-il siéger à un conseil des citoyens, aux côtés de ceux qu'il avait toujours détesté, ceux qui prônaient la haine et la supériorité des Blancs sur les Noirs ? Comment Atticus peut-il laisser parler ces hommes racistes et les écouter tranquillement sans quasiment broncher ?
Et le lecteur de compatir à la colère de Jean Louise, à ce sentiment terrible d'avoir été trahie par son père, celui qui jusqu'alors représentait son idéal, celui qui avait bâti une à une ses convictions, qui avait fait d'elle cette jeune femme moderne et humaniste.


Alors, bien sûr, on peut se demander ce qui a bien pu passer par la tête d'Harper Lee et rejeter en bloc ce roman qui dérange, qui nous trouble et qui nous renvoie à nous-mêmes.
Mais toute la force de ce roman est là. Il dérange, il pose des questions sans toujours donner les réponses, il nous aide à peser le pour et le contre, il nous aide à grandir encore...


« Chacun a son île, chacun a sa sentinelle : sa propre conscience. »


C'est cette phrase qu'il convient de méditer et ce roman nous y aide drôlement !
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