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Citations sur Va et poste une sentinelle (159)

"La naissance, chez les humains, est un événement fort déplaisant. Chaotique, extrêmement douloureux, parfois risqué. Toujours sanglant. il en va de même pour les civilisations."
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- J'essaie simplement de te faire comprendre les motivations d'un homme, au-delà de ses actes, dit Henry avec calme. Un homme peut te sembler engagé dans quelque chose de détestable à première vue, mais ne t'avise jamais de le juger avant de connaître ses motivations. Un homme peut trépigner de rage en secret, mais être conscient qu'il vaut mieux répondre par la méthode douce plutôt que de laisser éclater sa colère au grand jour. Un homme peut condamner ses ennemis, mais il est plus sage de chercher à les connaître.
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Le seul être humain en qui elle avait jamais placé se pleine et entière confiance, sans la moindre réserve, l'avait déçue ; le seul homme qu'elle eût jamais connu dont elle pouvait dire avec certitude : " C'est un honnête homme. Un homme d'une profonde honnêteté" l'avait trahie, publiquement, grossièrement, éhontément.
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- ... Souhaites-tu voir des cars entiers de Noirs débouler dans nos écoles, nos églises et nos théâtres ? Souhaites-tu les voir entrer dans notre monde ?
- Ce sont des gens, non ? Nous étions ravis de les faire venir quand ils nous rapportaient de l'argent.
- Souhaites-tu que tes enfants aillent dans une école qui s'est rabaissée pour accueillir des enfants noirs ?
- Le niveau d'éducation dispensé dans cette école au bout de la rue, Atticus, est on ne peut plus médiocre et tu le sais très bien. Ils ont le droit de bénéficier des mêmes opportunités que les autres, ils ont droit aux mêmes chances..."
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C'est quand ils ont tort que tes amis ont le plus besoin de toi, Jean Louise. Pas quand ils ont raison....
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"Le préjugé - un terme péjoratif et la foi - un terme noble - ont quelque chose en commun : ils commencent tous les deux là où la raison s'arrête."
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Un homme peut te sembler engagé dans quelque chose de détestable à première vue, mais ne t'avise jamais de le juger avant de connaître ses motivations.
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Atticus Finch, d’un coup de poignet, fit glisser la manchette de sa chemise, puis la remit soigneusement en place. Deux heures moins vingt. Il portait souvent deux montres, comme aujourd’hui : une vieille montre de gousset sur laquelle ses enfants avaient fait leurs dents, et une montre-bracelet. Celle-là par habitude, celle-ci pour regarder l’heure quand ses doigts n’arrivaient plus à atteindre la montre de gousset au fond de sa poche. Il avait été d’une belle carrure autrefois, avant de se tasser avec l’âge et l’arthrite. Il avait fêté ses soixante-douze ans le mois précédent, mais aux yeux de Jean Louise, il s’était figé quelque part dans les limbes de la cinquantaine – elle ne se souvenait pas de lui plus jeune et il donnait l’impression de ne pas vieillir.
Devant le fauteuil dans lequel il était assis était posé un pupitre en acier, et sur ce pupitre était ouvert L’étrange affaire Alger Hiss. Atticus se tenait légèrement penché en avant, afin de mieux désapprouver ce qu’il était en train de lire. Un inconnu n’aurait pas su déceler l’agacement sur son visage, car il n’en montrait rien ; un ami, en revanche, aurait pu s’attendre à tout moment à entendre un « hum » : Atticus haussait les sourcils et pinçait la bouche.
« Hum, fit-il.
— Qu’y a-t-il, mon ami ? dit sa sœur.
— Je ne comprends pas comment un type pareil peut avoir le culot de nous donner son opinion sur l’affaire Hiss. On dirait du Walter Scott revu et corrigé par Fenimore Cooper.
— Comment cela ?
— Il fait preuve d’une foi puérile envers l’intégrité des fonctionnaires et semble croire que le Congrès correspond à leur aristocratie. Pas la moindre compréhension de la politique américaine. »
Sa sœur jeta un coup d’œil à la jaquette du livre. « Je ne connais pas cet auteur, dit-elle, ce qui revenait dans sa bouche à condamner l’ouvrage à tout jamais. Bah, ne te tracasse pas pour ça, mon ami. Ils ne devraient pas être déjà arrivés ?
— Je ne me tracasse pas, Zandra. » Atticus lança un regard amusé à sa sœur. C’était une femme impossible, mais mieux valait qu’elle soit là, elle, plutôt qu’une Jean Louise assignée à résidence et malheureuse comme les pierres. Quand sa fille était malheureuse, elle s’agitait, or Atticus2
Atticus Finch, d’un coup de poignet, fit glisser la manchette de sa chemise, puis la remit soigneusement en place. Deux heures moins vingt. Il portait souvent deux montres, comme aujourd’hui : une vieille montre de gousset sur laquelle ses enfants avaient fait leurs dents, et une montre-bracelet. Celle-là par habitude, celle-ci pour regarder l’heure quand ses doigts n’arrivaient plus à atteindre la montre de gousset au fond de sa poche. Il avait été d’une belle carrure autrefois, avant de se tasser avec l’âge et l’arthrite. Il avait fêté ses soixante-douze ans le mois précédent, mais aux yeux de Jean Louise, il s’était figé quelque part dans les limbes de la cinquantaine – elle ne se souvenait pas de lui plus jeune et il donnait l’impression de ne pas vieillir.
Devant le fauteuil dans lequel il était assis était posé un pupitre en acier, et sur ce pupitre était ouvert L’étrange affaire Alger Hiss. Atticus se tenait légèrement penché en avant, afin de mieux désapprouver ce qu’il était en train de lire. Un inconnu n’aurait pas su déceler l’agacement sur son visage, car il n’en montrait rien ; un ami, en revanche, aurait pu s’attendre à tout moment à entendre un « hum » : Atticus haussait les sourcils et pinçait la bouche.
« Hum, fit-il.
— Qu’y a-t-il, mon ami ? dit sa sœur.
— Je ne comprends pas comment un type pareil peut avoir le culot de nous donner son opinion sur l’affaire Hiss. On dirait du Walter Scott revu et corrigé par Fenimore Cooper.
— Comment cela ?
— Il fait preuve d’une foi puérile envers l’intégrité des fonctionnaires et semble croire que le Congrès correspond à leur aristocratie. Pas la moindre compréhension de la politique américaine. »
Sa sœur jeta un coup d’œil à la jaquette du livre. « Je ne connais pas cet auteur, dit-elle, ce qui revenait dans sa bouche à condamner l’ouvrage à tout jamais. Bah, ne te tracasse pas pour ça, mon ami. Ils ne devraient pas être déjà arrivés ?
— Je ne me tracasse pas, Zandra. » Atticus lança un regard amusé à sa sœur. C’était une femme impossible, mais mieux valait qu’elle soit là, elle, plutôt qu’une Jean Louise assignée à résidence et malheureuse comme les pierres. Quand sa fille était malheureuse, elle s’agitait, or Atticus aimait que les femmes de son entourage soient détendues plutôt que de les voir passer leur temps à vider les cendriers.
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Le préjugé – un terme péjoratif – et la foi – un terme noble – ont quelque chose en commun : ils commencent tous les deux là où la raison s'arrête.
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C'est étrange, se dit-elle, ce doit être comme la douleur physique. On dit que lorsqu'elle devient insoutenable, le corps se défend contre lui-même, qu'on perd connaissance et qu'on ne sent plus rien. Le Seigneur ne vous fait jamais subir plus que vous ne pouvez supporter ...
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