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Critique de JIEMDE


Un pays à l'aube de Dennis Lehane – traduit par Isabelle Maillet – fait partie de ces classiques US incontournables qui forment le socle de ma PAL. Ayant (très) longtemps attendu son tour, il en est enfin sorti… Et que ce fut bon !

Comme d'autres avant moi, je partais avec l'idée préconçue d'attaquer un « must-read » du polar et, comme d'autres avant moi, j'ai été bluffé : c'est un monument de littérature ! Car au-delà de la saga familiale des Coughlin, Lehane nous invite à redécouvrir une période charnière de l'histoire des États-Unis, ces deux années post Première Guerre mondiale qui firent douter le monde et l'Amérique par ricochet.

Avec Danny le flic, Luther le noir du sud en fugue dans le nord et Babe la star du baseball, mais aussi Tessa l'activiste révolutionnaire, Ralph le syndicaliste opportuniste ou Peters le maire repenti, ce sont les tourments de l'Amérique qui s'incarnent : la difficile remise en cause de la ségrégation, la corruption, la lutte des classes, le capitalisme flamboyant, l'injustice de classe, l'homme ramené au rang de marchandise…

Tout cela est raconté dans un élan épique qui ne cesse de monter en puissance jusqu'aux dernières pages d'émeutes, véritables bijoux littéraires qui m'ont emporté. Lehane, c'est Zola, Hugo et Steinbeck réunis. Non, un pays à l'aube n'est pas un polar : c'est Germinal dans le Massachusetts ; Les misérables à Boston ; Les raisins de la colère version urbaine.

860 pages avalées en quelques jours sans relâcher mon souffle… Et j'en redemande !
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