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Critique de jmb33320


Malentendu. Je pensais lire le premier tome d'un roman au long cours, construit pour durer sur une longue période. Mais c'est à un recueil de trois nouvelles, très lâchement cousues entre elles, que j'ai eu affaire.

Ma dernière incursion marquante dans le domaine de la fantasy, c'est l'intégrale des nouvelles de Conan le barbare de Robert E. Howard. J'ai senti que Fritz Leiber l'avait sûrement lu avec attention mais avait voulu faire quelque chose de différent, en tout cas de plus déjanté, avec un peu d'humour là où Howard est toujours très sérieux. Mais j'ai trouvé que l'écriture de Leiber manquait trop souvent d'atmosphère.

La première de ces nouvelles, « Les Femmes des Neiges » m'a laissé de marbre, et pas seulement parce que la Méchante Mor (la môman abusive et vaguement incestueuse de Fafhrd) frigorifie littéralement ses victimes. On peine à comprendre pourquoi Fafhrd a une telle envie de « civilisation » alors qu'il n'a effectué qu'un bref séjour dans le sud et pas exactement pour faire du tourisme. Au moins Conan, c'est plus logique, trouvait plus simples les coutumes de son Nord natal : tu me casses les pieds, je te pète la gueule avec effet immédiat. Mais là on s'égare vraiment dans les affres d'un complexe d'Oedipe mal résolu avec, quand même, en final un massacre à skis assez réussi.

La seconde nouvelle « le rituel profané » met en scène Souris, qui deviendra le Souricier Gris. Il y est question de l'expérience fondatrice qui le fait passer de magie blanche à magie noire pour en rester dans une zone intermédiaire, grise donc.

« Mauvaise rencontre à Lankhmar » va les réunir. Là aussi je n'ai pas bien compris en quoi le fait de s'être aperçus des années plus tôt suffit à en faire les deux meilleurs potes du monde. le potentiel romanesque de la ville de Lankhmar, avec son organisation en guildes de mendiants, de voleurs et d'assassins, n'est pas suffisamment exploité. Si le début est intéressant, la nouvelle, malheureusement, tourne à la soulographie générale mais en moins rigolo que celle des « Tontons flingueurs ». Elle est même franchement ennuyeuse… Fritz Leiber reprend un peu les rênes de sa narration à la fin de cette ultime nouvelle, alors que nos deux gaillards, désormais célibataires mais pas plus tristes que ça, partent vers de nouvelles aventures. Mais ce sera sans moi.
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